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Les unités de paysages

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Portrait du Ried Nord

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22 novembre 2013

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  LIMITES

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Ried Nord carte unité

Au nord

Le ried se prolonge sans interruption le long de la forêt de Bienwald.

A l’est

Le Rhin ouvre les vues sur son étendue, mais marque une limite physique forte. La Forêt Noire au loin forme l’horizon.

Au sud

L’urbanisation de l’agglomération de Strasbourg marque la fin du Ried Nord.

A l’ouest

Au nord-ouest, les collines de l’Outre-Forêt marquent la fin du Ried avec une légère transition mêlant progressivement les ambiances de chaque unité paysagère. Cette transition a aussi lieu également à la faveur du passage des cours d’eau venant de l’est.
Au centre, la forêt de Haguenau forme une limite nette appuyée sur un talus dominant le Ried d’une dizaine de mètres de hauteur, moins lisible par endroits avec l’avancée des boisements vers le Ried.
Au sud-ouest, le passage au Bas-Kochersberg se fait aussi progressivement, notamment avec le delta de la Zorn.

  PORTRAIT SENSIBLE

Un territoire tout en transitions, aux horizons limités

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Le Ried nord offre un paysage cloisonné où il est parfois difficile de se reprérer. La Wantzenau

Le Ried Nord est un paysage tout en transition, que cela soit pour ses limites, aussi bien que dans sa composition paysagère intérieure. les lisières forestières le long du Rhin ou de la forêt de Haguenau marquent par endroit des contrastes forts. Le Rhin forme une ligne de force, mais paradoxalement cette limite physique forte est alliée à une ouverture et non un obstacle visuel. En l’absence de variation du relief, le Ried ne comporte pas de point de vue ou de situation en belvédère. Ce paysage en partie cloisonné, ne propose ainsi pas de vue d’ensemble, hormis sur la digue et l’ouverture du Rhin. En l’absence d’éléments marquants, il est souvent peu aisé de s’orienter ou de se repérer.

Un paysage en mosaïque qui se découvre au fur et à mesure

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Le Ried Nord présente un patchwork des paysages très contrasté, mêlant industrie, habitat, cultures et boisements. Beinheim

Le Ried Nord offre un paysage imbriqué, compartimenté par la végétation. Ce patchwork forme en fait une mosaïque dont il n’est pas possible de voir ou de comprendre l’organisation facilement. Tout semble aléatoire. Ce paysage est composé d’une succession d’ambiances riches et variées allant de l’intime, dans les boisements humides, aux vues plus ouvertes dans les parties cultivées. Mais les horizons sont toujours moyens et limités. Des ambiances semblables se répètent de place en place. Des ambiances différentes alternent et se juxtaposent parfois sans lien apparent. Ainsi les bords d’eau intimes, les ripisylves, les champs cultivés, les carrières, les zones industrielles, les villages, les bosquets… varient tant par leur aspect que par leur étendue. Les contrastes sont forts comme par exemple une installation industrielle émergeant d’une forêt humide pour laisser place à une clairière de grandes cultures. Le Ried Nord laisse l’impression d’un mélange étonnant entre « naturel » et « artificiel ».

L’eau omniprésente mais finalement peu lisible

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Le Rhin mis à part, l’eau reste très discrète dans le paysage du Ried nord, n’étant souvent perceptible qu’au passage d’un pont. Fort-Louis

Le Ried Nord, terre de contraste et de diversité incessants, ne délivre pas de prime abord ses secrets. L’eau en est un. Cette eau est omniprésente. Mais sa présence n’est pas structurante ou bien visible. Il y a pourtant de nombreux cours d’eau mais pas de reliefs de vallée qui viennent en appuyer la présence. L’orientation des rivières parallèles au Rhin participent à la complexité de la lecture du paysage, créant un réseau complexe et des « coupures » arborées successives. Ces rivières, en l’absence de contrainte, s’écoulent mollement avec de larges méandres qui ne donnent pas de direction. L’eau étend également sa présence à travers le cône de déjection de la Zorn ou le delta de la Sauer. A proximité du Rhin de nombreuses forêts humides jalonnent l’unité. L’évènement majeur du passage du Rhin n’est perceptible qu’au dernier moment. Il se révèle avec force par sa largeur et la présence des digues, et semble déconnecté de son entourage. Cette eau multiple et imprévisible constitue donc une des particularités paysagères forte, mais peu didactique du Ried Nord.

Un couloir de communication longitudinal nord/sud

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Le Ried Nord forme un couloir de communication Nord-sud et vers l’Allemagne. Offendorf

Le paysage du Ried Nord, imbriqué et multiple, est tout de même marqué par des voies parallèles orientées nord/sud qui le parcourent sur un périmètre étroit dans toute sa longueur. Chaque voie donne une perception bien différente des autres parcours. L’autoroute offre une vision relativement neutre du paysage qu’elle traverse. Par contre la RD468/248, accompagnée partiellement d’arbres d’alignement, permet de bien percevoir le chapelet de villages et de bourgs tout au long du Ried Nord. Ces derniers sont implantés très régulièrement tous les 2 à 3 kilomètres, ce qui confère à ce territoire une forte présence urbaine. Cela est renforcé par les nombreuses activités, occupant de larges espaces ou bien disséminées au sein du Ried. La voie ferrée s’entremêle avec la RD 468/248. Enfin une voie suit de très près le Rhin au pied de la digue. Elle propose un long parcours qui semble déconnecté de tout. Cette voie occupe une position stratégique pour découvrir le fleuve et les forêts humides qui le bordent.

Une urbanisation contrainte par l’eau, concentrée sur un territoire étroit

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L’eau omniprésente dans les villages du Ried, participe aux paysages urbains. Gambsheim

Les villages du Ried Nord sont implantés selon un axe Nord-Sud longeant la bande rhénane. Formant une bande urbanisée de 1 à 3 kilomètres de large, les villages s’implantent régulièrement tous les 1 à 2 km, formant une maille assez serrée. Ils s’installent entre la frange rhénane protégée et inondable à l’Est et les zones inondables à l’Ouest qui bordent les plateaux du Kochersberg et de l’Outre-Forêt.
Dans ce relief relativement plat, les cours d’eau dessinent des méandres qui sillonnent entre les villages et délimitent de vastes secteurs inondables. Au débouché des vallées de l’Ill, de la Moder, de la Zorn, de la Sauer ou encore de la Lauter, les villages du Ried Nord ont une histoire commune, fondée sur la nécessaire cohabitation avec les milieux humides qui contraignent et définissent les territoires urbanisés.

Des bourgs sous influence des grandes infrastructures

Cette organisation urbaine très linéaire le long de l’axe rhénan est renforcée par les nombreuses infrastructures Nord-Sud, à savoir l’autoroute A35 qui relie Strasbourg à Karlsruhe, la voie ferrée et les routes départementales 468 et 248 qui permettent de joindre Hoenheim, dans la périphérie strasbourgeoise, à Lauterbourg, parallèlement au Rhin, dont le tracé sinueux relie la plupart des villages du Ried Nord. On ne compte pas de villes de grande taille dans le Ried Nord du fait notamment de la proximité avec Haguenau à l’Ouest, Strasbourg au Sud et les villes allemandes d’Aschern et de Karlsruhe outre-Rhin. Cependant les villages inscrits dans l’axe de développement longeant l’A35 sont de taille supérieure à la moyenne de ceux des autres unités voisines (Outre-Forêt ou Kochersberg), bénéficiant de la proximité des infrastructures de transports et d’une situation transfrontalière efficace. L’extension urbaine dans ces villages est récente, due à la péri-urbanisation depuis le milieu du XXe siècle qui se perçoit par d’importantes surfaces urbanisées en limite des centres bourgs notamment au sud du Ried. Ce phénomène est particulièrement sensible au Sud, sous l’influence de la pression foncière exercée à proximité de l’agglomération de Strasbourg, visible sous forme de lotissements et de zones d’activités.

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La bordure rhénane concentre l’implantation d’importants complexes portuaires et industriels qui façonnent les paysages des bords du Rhin. Dalhunden

Restent de petits villages, implantés à l’écart des grands axes de circulation, soit en limite à l’Ouest sur le rebord du plateau, soit en limite Est à proximité du Rhin. Le village de Fort-Louis s’inscrit dans cette logique, dont le développement aux abords du Rhin est du à la volonté de Louis XIV de construire une ville Royale fortifiée. Il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges des fortifications démantelées en 1794 par les troupes autrichiennes, mais cette situation urbaine témoigne d’une importante activité aux abords du Rhin, fleuve en partie canalisé au XXe siècle.
Le territoire du Ried Nord est riche de nombreux ports dans un grand nombre de villages bordant le Rhin, ainsi que d’importants complexes industriels comme des gravières et industries de la chimie et de la transformation de matières premières.

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Ried Nord Bloc-diagramme unité
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Ried Nord carte unité légendée


  SITE PARTICULIER : Le delta de la Sauer

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Un paysage relique au cœur du Ried

Vers 1845, les travaux de domestication du Rhin transforment le paysage du Delta de la Sauer. Depuis ces changements la Sauer s’écoule dans un ancien bras du Rhin pour confluer avec ce dernier à proximité de Münchhausen. D’anciens bras du système hydrographique se sont envasés ou ont disparu. D’autres plus récemment ont retrouvé une fonctionnalité grâce à une reconnexion au fleuve. Le Delta de la Sauer est une des huit réserves naturelles nationales existantes en Alsace. Elle s’étend sur 486 ha et forme un site remarquable d’un point de vue ornithologique, botanique, mais également paysager ou encore hydrologique.

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La confluence de la Sauer et du Rhin constitue l’un des derniers paysages deltaïques rhénans relativement intacts. Munchhausen
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La forêt de saules blancs inondée. Munchhausen

Un paysage dynamique animé l’eau

Ici l’eau s’impose, elle module l’espace. Son niveau varie fortement au fil des saisons sous l’influence des crues du Rhin tout proche. Cet endroit est l’un des derniers secteurs où les eaux du Rhin viennent s’épancher en cas de crues. L’eau recouvre une grande partie du Delta au printemps puis les vasières apparaissent dans les phases d’assèchement de l’été. Les surfaces d’eau jouent avec la végétation, offrant des ouvertures et des fermetures à travers lesquels le regard se faufile. Les bois morts émergeant de l’eau complètent le tableau donnant aux lieux des allures de « bayou ».

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Au cœur de la forêt alluviale. Munchhausen

Une mosaïque de paysages naturels et anthropisés

Une déclinaison d’ambiances d’apparence « naturelles », mais en fait fortement dictées par l’intervention de l’homme, se complètent pour captiver le visiteur. Il y a tout d’abord la forêt de saules blancs taillés, très graphique, sculptés en têtard, qui se transforme en saulaie/peupleraie puis en forêt de bois dur au fur et à mesure que le léger relief s’affirme. Le Grosswoerth, alternant prairies humides et roselières, ouvre une vaste surface. Cette dernière avait été défrichée au milieu du 19e siècle pour fournir du fourrage, alors insuffisant aux habitants de Münchhausen. Le village et son clocher, implantés en léger belvédère, dominent d’ailleurs le delta.

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Le Grosswoerth : un paysage agricole aménagé vis-à-vis de l’inondation. Munchhausen


  LES PAYSAGES URBAINS DU RIED NORD

Des bourgs au cœur du réseau d’infrastructures du Ried

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Cas du village Gambsheim, le long de la RD 468, axes de circulation qui structure les bourgs du Ried Nord. Sous influence de Strasbourg, le village de Gambsheim est révélateur de la péri-urbanisation qui impacte fortement les paysages en frange du village hérité du XIXe siècle.

Longer le territoire du Ried Nord, c’est faire le choix soit d’emprunter l’A35, ou bien de traverser nombre de bourgs centre qui s’égrainent le long de la route départementale parallèlement à l’A35. Dans un territoire compartimenté où se succèdent d’importantes surfaces cultivées, prairies, et forêts, les villages s’accrochent à la RD et se développent sous la forme de « village-tas » au croisement d’au moins deux voies de circulation.

Les villages s’étirent à partir de ces axes, composant avec un réseau hydrographique dense. Marqueur de l’identité de ces villages, l’eau est une composante urbaine à part entière créant des paysages intérieurs riches et variés au contact des habitations.

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Dans le village de Gambsheim, l’eau marque la transition entre le village historique et les extensions urbaines des dernières décennies.

Ici, à Gambsheim, le cours d’eau traverse entre des parcelles privées. Canalisé, l’espace du cours d’eau s’accompagne de berges ou d’espaces paysagers élargis, paysages linéaires qui assurent le lien entre l’espace agricole et le village.

De type village « tas », ces villages s’installent au croisement de deux routes, l’une longeant le Ried du Nord au Sud, la seconde avec une direction privilégiée vers le Rhin.
Les constructions s’implantent autour de l’église et forment le premier noyau villageois. Par développement successif, la structure urbaine se trouve contrainte par la géographie du terrain. Ici, à Gambsheim, le réseau des rues organise des îlots urbains que ceinturent des habitations disparates dans les époques de constructions.

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Le village est formé d’îlots dont les constructions cadrent la rue. Les habitations ne sont pas mitoyennes et il se dégage des vues vers le cœur d’îlot depuis la rue. Gambsheim. Source street view
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Route du Rhin, à Gambsheim, la végétation du devant d’habitation et des jardins privés déborde sur l’espace de la rue. Source street view

Sur des parcelles en profondeur, le bâti s’installe le long des rues du village, soit à l’alignement ou en léger retrait ménageant un petit jardin de devant. Les constructions ne sont pas séparées par un étroit passage, mais sont plus espacées.

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Le long de la rue du Rhin, à Gambsheim, les bâtiments s’installent autour de la cour dans la profondeur de la parcelle. La clôture basse offre des vues vers l’intérieur de la cour et le potager. Source street view

Ici, à Gambsheim, la rue principale est encadrée par des bâtiments offrant de manière récurrente le pignon de l’habitation sur rue. Entre deux constructions, on devine l’espace de la cour ou du jardin potager délimité par une simple clôture sur mur bas.

Les fermes sur cour qui bordent les rues constituent une forme urbaine caractéristique du Ried Nord. Les bâtiments d’habitation et annexes délimitent l’espace de la cour, séparée de la rue par un mur bahut surmonté d’une serrurerie. Le jardin se retrouve à l’arrière de la parcelle, en cœur d’îlot.

A l’écart du couloir urbanisé, des villages inscrits dans un paysage des bords de l’Ill

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Cas du village de Dalhunden, implanté en bordure du Rhin. La densité du réseau hydrographique détermine l’organisation et le développement du village. (fond IGN Geoportail)

Situés en marge des principaux axes de communication du Ried Nord, les villages de la bordure du Rhin sont les dernières installations urbaines avant les rives du Rhin. Pourtant, le Rhin est encore à au moins 500m du village et n’est donc pas perceptible. L’eau est pourtant omniprésente par les nombreuses ripisylves qui dessinent le cheminement des cours d’eau, les gravières et retenues d’eau, ainsi que les bras d’eau qui terminent leurs courses dans le Rhin.
Il faut souvent franchir une forêt dense, traverser plusieurs ponts avant d’arriver dans ces villages qui paraissent bien éloignés. Installés dans une clairière, sur un plat préservé des importantes zones inondables, les villages entretiennent un rapport visuel constant avec le contexte paysager naturel qui l’on peut apprécier sur l’ensemble de la frange urbaine.

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La rue est bordée par les pignons des habitations qui alternent avec les jardins de devant et les potagers. L’ambiance rue est marquée par cette forte présence végétale. Dalhunden. Source street view
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La rue du Nieul à Dalhunden offre une ambiance rue élargie par la faible hauteur des constructions et des perméabilités visuelles vers le cœur des parcelles privées. Source street view

Ici, à Dalhunden, la rue principale constitue l’armature urbaine principale du village. L’alternance des éléments construits et des jardins structure le paysage de la rue. L’espacement des constructions pignon sur rue et la forte présence végétale en cœur de village offre des ouvertures visuelles vers l’intérieur des îlots.

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Rue du Tilleul à Dalhunden, le bâti de la première moitié du XXe siècle cohabite avec l’architecture vernaculaire des fermes sur cour. La destination des bâtiments évolue vers de l’habitat individuel mais demeure les logiques d’implantation par rapport à la rue. Source street view

De type « village tas », le développement de ces villages se fait le long des rues secondaires, créant un maillage de rues qui découpe des îlots construits. Depuis les rues secondaires, les constructions basses (sur 2 niveaux) en recul de la rue étendent l’impression d’espace.
Contraints par le milieu naturel, l’emprise urbaine a peu évolué jusqu’au milieu du XXe siècle, du fait notamment de la faible densité dans le village et des nombreuses possibilités de densification sur des parcelles de vergers et de jardins. Le tissu urbain aujourd’hui constitué présente donc une diversité architecturale jusqu’au cœur du village, qui respecte les conditions d’implantation et d’insertion héritées du bâti patrimonial sur cour.

Des typologies urbaines héritées de la plaine agricole

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La ferme sur cour ouverte sur la rue, typologie bâtie dominante dans le Ried Nord - Analyse des logiques d’implantation.

Les villages du Ried Nord, en lien avec le Kochersberg et l’Outre-Forêt, ont une tradition agricole qui perdure, marquée par des cultures céréalières et des prairies de fauche. Si les villages sont aérés, il s’agit du fait que les constructions qui ne sont pas mitoyennes ménagent du vide paysager à forte valeur patrimoniale. Le patrimoine bâti des villages témoigne alors de cette appropriation du territoire suivant une typologie dominante, la ferme sur cour, entre usages domestiques et cohabitations agricoles.

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Le potager ou jardin ferme l’espace de la cour et assure la transition avec la rue. Gambsheim. Source street view

La ferme sur cour, avec la partie habitation avec son pignon perpendiculaire à la rue, se développe dans la profondeur de la parcelle. Dans la continuité du bâtiment d’habitation et formant retour d’équerre, les bâtiments annexes de l’exploitation (type remise, grange) définissent l’espace de la cour. En L ou en U, la cour est le lieu central de la vie de l’exploitation.




  LES ELEMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à l’eau et à la roche
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La digue. Neuhaeusel
La digue
Ligne de force majeure qui borde le Rhin, elle crée un relief continu du nord au sud du Ried Nord. Elle témoigne de l’histoire de la maitrise de l’eau. Il faut l’escalader pour découvrir la vaste étendue du miroir d’eau du fleuve.
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La ripisylve de la Moder. Neuhaeusel
La ripisylve
Elle n’est visible que dans les parties plus ouvertes, indiquant le passage des nombreux cours d’eau, souvent peu perceptibles par ailleurs. Ces arbres bordant la rivière présentent différentes tailles, formes et couleurs, apportant une diversité de perception des abords des rivières.
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Le boisement humide, saules blancs du delta de la Sauer. Munchhausen
Le boisement humide et la zone humide
En contrepoint des parties ouvertes en culture, ces éléments constituent une caractéristique majeure des paysages du Ried Nord. Compte tenu de l’absence de relief, de nombreux affleurements d’eau, boisés ou non, jalonnent ce territoire, apportant des ambiances intimes humides.
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La gravière. Fort Louis
L’étang et la gravière
L’exploitation du sous-sol ponctue les abords du Rhin. De nombreuses carrières d’extraction de granulats surgissent ça et là avec leur installation et les plans d’eau qui en résultent. Elles constituent autant d’ouvertures dans la forêt alluviale et rappellent la présence de l’eau, par ailleurs peu visible. De vastes plans d’eau de loisirs jalonnent les abords au Rhin.
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Le barrage et le pont. Gambsheim
Le barrage et le pont
Vocabulaire imposant du Rhin, le barrage révèle la maitrise impressionnante de l’eau pour la production d’électricité. Ces barrages sont souvent associés à un passage au-dessus du Rhin.
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La confluence de la Sauer. Munchhausen (source Google earth)
La confluence
Plusieurs rivières (Ill, Moder, Sauer…) se jettent dans le Rhin, créant ainsi parfois un évènement dans le paysage. La continuité du chemin de l’eau, ailleurs peu visible prend ici toute sa force.
Les éléments liés à l’agriculture
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La prairie humide. Munchhausen
La prairie humide
Surtout située près de la forêt de Haguenau ou du Rhin, elle révèle l’eau sous-jacente. Elle constitue souvent une ouverture dans des secteurs refermés par la végétation arborée.
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Le champ. La Wantzenau
Le champ
Participant à la mosaïque de cette unité paysagère, il forme des ouvertures et contraste avec les parties plus humides (prairies, bois) par ses transformations liées aux saisons et à la succession des cultures. Dans le ried noir, le champ révèle une terre sombre argileuse et très organique.
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La ligne de fruitier, le verger. Roeschwoog
La ligne de fruitier, le verger
Le long d’une route, en périphérie de village ou sur une petite parcelle bordant la forêt ou le maïs, ces arbres fruitiers apportent une touche de diversité appréciable dans un paysage de grandes cultures.
Les éléments liés à la forêt
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La lisière. Lauterbourg
La lisière
Dans ce paysage semi-fermé de nombreuses lisières forestières sont visibles et en constituent les horizons majeurs. Leur qualité et leur gestion a donc un fort impact visuel.
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La peupleraie. Munchhausen
La peupleraie
Elle se dresse par endroit dans la plaine alluviale parfois en une simple rangée d’arbre. La hauteur et les alignements des peupliers imposent leurs marques dans le paysage. Ces plantations contribuent au cloisonnement du paysage du Ried Nord.
Les éléments liés à la route
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L’alignement d’arbres. Fort Louis
L’alignement d’arbres
Accompagnant la route, ils signalent, jalonnent, cadrent et animent les parcours. Ils participent à la qualité des vues et crée une transition avec l’espace alentour.
Les éléments liés au bâti
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La ferme sur cour ouverte. Gambsheim
La ferme sur cour ouverte
Le patrimoine bâti du Ried est riche de ses nombreuses fermes sur cour ouverte sur la rue. L’habitation s’installe en lien avec la rue tandis que les bâtiments d’exploitation organisent l’espace de la cour dans son prolongement. La cour ouverte sur la rue offre de nombreuses perméabilités visuelles depuis la rue.
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Le patrimoine bâti lié à l’eau. Moulin Forstfeld
Le patrimoine bâti lié à l’eau
Dans et hors des villages, nombre de moulins, lavoirs et ouvrages de barrage témoignent d’une pensée de l’aménagement en lien avec les cours d’eau qui sillonnent le Ried.
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L’usine. Beinheim
L’usine
De nombreuses installations industrielles, parfois très importantes, ont pris place au fil du Ried Nord. Lié au Rhin ou aux axes de déplacement, leur présence a une tout autre logique d’implantations que les villages. Elles semblent disséminées sur ce territoire et se mêlent aux espaces agricoles ou plus « naturels ».
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Le lotissement. Gambsheim
Le lotissement
Le développement urbain a entrainé la construction de nombreux lotissements en limite des villages. En fin et place des vergers, les lotissements offrent une toute autre ambiance urbaine, par la trame parcellaire, l’implantions des constructions, les volumes bâtis, les matériaux… par rapport au centre tout proche.

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Site mis à jour le 16 février 2015
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