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Dynamiques et enjeux paysagers de la Plaine et des Rieds

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28 août 2014

  DYNAMIQUES PAYSAGERES DANS LA PLAINE ET LES RIEDS

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Plaine et Rieds minute de la Carte d’Etat-major 1830
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Plaine et Rieds photo aérienne IGN 1956
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Plaine et Rieds photo aérienne IGN 2012

Un contraste ried/plaine qui s’atténue

La comparaison des cartes et photos aériennes révèle la mutation agricole et paysagère du ried. La carte d’Etat-major montre un contraste fort entre d’une part les terres labourées et de l’autre le ried dominé par la forêt et les prairies : les villages de Mussig, Muttersholtz et surtout Baldenheim sont ainsi implantés sur les deux terroirs de la plaine et du ried, les prairies participant largement au paysage villageois. La photo aérienne des années 1950 montre déjà une nette évolution : les cultures cernent les villages, les prairies se concentrant autour des secteurs les plus humides près de la forêt et des bords de l’Ill. La photo de 2012 confirme cette tendance : cette fois les prairies régressent même au bord de l’Ill ou les labours sont apparus. Le parcellaire en lanière s’est considérablement simplifié en s’adaptant à la traction mécanisée, le paysage semble avoir changé d’échelle.
Le remembrement, le drainage et les techniques d’irrigation ont permis de cultiver de grandes surfaces à dominante de « maïsiculture » qui couvrent désormais la plaine et une bonne partie des rieds, gommant le contraste entre ried et plaine.

La place de l’arbre diminue au sein des cultures

La photo aérienne de 1958 montre une forte présence des arbres au sein des cultures de la plaine. Ceux-ci vont pour l’essentiel disparaître lors de l’agrandissement parcellaire de l’après-guerre, ne subsisteront alors que les fruitiers qui occupent les parcelles de jardin autours des villages et quelques arbres isolés au milieu des champs. Par contre l’évolution des boisements montre que ponctuellement ceux-ci ont parfois gagné en superficie.

Un développement urbain différencié

La plaine présente une évolution urbaine contrastée avec des poches où la croissance urbaine reste très modérée et à contrario des secteurs soumis à de fortes pressions de développement urbain.
La pression urbaine est ainsi très sensible au nord dans la vallée de la Bruche et aux abords de l’agglomération strasbourgeoise, mais aussi le long de la RD1083 et aux abords de Sélestat ou de Colmar. La croissance urbaine aboutit ici à créer de longues conurbations mêlant habitat et secteurs d’activités comme dans la vallée de la Bruche ou le long de la RD1083 (Matzenheim/ Sand/Benfeld/Huttenheim).

Un étalement urbain à proximité des agglomérations et des routes

Qu’il s’agisse des villages au Sud de l’agglomération de Strasbourg, ceux au contact du bassin Potassique ou bien encore ceux situés à la périphérie immédiate de Colmar, Sélestat et Obernai, le phénomène récent d’étalement urbain (deuxième moitié du XXe siècle) impacte fortement les paysages de la Plaine. La forte pression foncière dans ces villages, et le long des infrastructures de transports a entrainé un développement urbain généralisé, hors des limites des noyaux villageois. Cela se manifeste par une importante consommation de l’espace agricole.

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Ici, à Sainte-Croix-en-Plaine dans la périphérie de Colmar, une zone d’activité commerciale et industrielle s’est implantée entre le cœur du village et l’autoroute A35. En situation d’entrée de village, ces bâtiments d’activité de grande taille ont un fort impact visuel.
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Ces nouveaux secteurs d’activités à proximité des infrastructures de transport sont très consommateurs d’espaces. La disparité des matériaux, enseignes, couleurs et volumes contribue à créer des sections d’entrée de villes peu attractives.

Des extensions pavillonnaires qui participent du mitage du territoire

Les villages de la Plaine sont tous, plus ou moins marqués par les extensions urbaines d’habitat individuel qui se sont développées autour du noyau villageois. Le processus est révélateur d’une pression foncière qui se manifeste par la réalisation de nombreuses opérations de lotissements pavillonnaires en dehors du village, sur d’anciens vergers ou des parcelles agricoles.

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Illustration de principe d’une extension urbaine pavillonnaire en entrée de village

Consommateur d’espaces agricoles, par le besoin de disposer de grandes parcelles à construire, le lotissement de maisons individuelles est une forme urbaine qui procède d’un redécoupage parcellaire à partir de nouvelles voies crées. Relativement autonome dans ses accès et son fonctionnement, le lotissement participe au même titre que la zone d’activités à la sectorisation urbaine du territoire. La péri-urbanisation a ainsi modifié la lisière agricole historique des villages de la Plaine, participant à la disparition de la ceinture de vergers qui assurait la transition entre le village et les espaces de cultures.

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Les paysages de frange urbaine sont considérablement modifiés par la diffusion du tissu pavillonnaire, comme ici à Andolsheim. L’agriculture n’a de cesse d’être repoussée toujours au delà de cette limite.

De manière récurrente, ces extensions urbaines n’entretiennent pas de liens avec la forme urbaine héritée du village ancien (implantation et orientation du bâti aléatoire, importants mouvements de terres, volumes compactes, diversité des pentes et coloris de toitures,…).

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Ici, à Niederentzen, l’espace public généré par ces nouveaux tissus urbains se banalise : élargissement de l’emprise de la rue, perte du front bâti à l’alignement, des séquences plein-vide, des ouvertures visuelles sur l’espace de la cour, des clôtures basses,…. La rue n’est plus considérée comme l’espace fédérateur de la séquence urbaine, mais comme un élément exclusivement routier de desserte des parcelles privées.
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L’heure est au contraste dans les vocabulaires architecturaux déployés dans les nouvelles constructions. Les volumes, hauteurs, matériaux, et couleurs de façade procèdent d’une juxtaposition de constructions plutôt que d’une réelle composition urbaine.

La forme bâtie des nouvelles extensions urbaines à vocation d’habitat s’affranchit du langage architectural issu du patrimoine existant dans les centres bourgs. On ne parle plus d’une typologie récurrente mais davantage d’une liberté stylistique et formelle qui disqualifie l’image du village et de ses abords. La créativité architecturale n’est pas à remettre en cause, mais elle nécessite une insertion dans une composition urbaine plus subtile.

  ENJEUX PAYSAGERS DANS LA PLAINE ET LES RIEDS

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Plaine et Rieds bloc-diagramme des enjeux paysagers

Maintenir une diversité dans les paysages de grandes cultures

La plus grande unité paysagère de la région forme une vaste étendue dont la majeure partie est dédiée à la grande culture. Ce territoire propose aujourd’hui des paysages relativement dénudés particulièrement en l’hiver et au printemps quand le maïs n’a pas encore poussé. L’été et l’automne les maïs s’élèvent, coupant les vues moyennes sur le paysage. Tout élément d’animation est donc le bienvenu. Le maintien d’une diversité paysagère passe par la conservation et le renouvellement des arbres isolés, des bosquets, des vergers ou des fruitiers bordant les chemins, qui ensemble, modulent l’échelle du paysage et lui donnent des repères. Les abords des chemins, peuvent être le support de cette diversité et concilier desserte agricole et découverte de ces paysages. Leur aménagement est à coordonner avec la démarche Trame Verte /Trame Bleue [1].

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Maintenir une diversité dans les paysages de grandes cultures

Quelques pistes d’actions envisageables
- Maintenir l’arbre dans le paysage. Replanter des arbres fruitiers isolés ou alignés le long des chemins ruraux.
- Maintenir un réseau de chemins agricoles sans culs de sac, surtout en périphérie des villages.
- Mettre en valeur les petits éléments qui jalonnent le territoire : arbre isolé, calvaire…
- Gérer les bosquets et leur lisière.
- Conserver et gérer une végétation naturelle le long des rigoles ou des fossés.
- Conserver et gérer la ripisylve accompagnant les cours d’eau traversant la Plaine.
- Mettre en valeur et restaurer les vergers autour des villages.

Préserver l’ambiance et la diversité des rieds

Les rieds forment un contraste étonnant avec les grandes cultures. Ils ont tendance à être mis en culture (partie les plus sèches), ou à se refermer sous les boisements (partie les plus humides). Cela transforme petit à petit leurs ambiances intimes, mêlant prairies, clairières cultivées, nappe d’eau affleurante, marais et forêts humides. Leur présence, qui s’articule avec les grandes cultures, est indissociable de l’identité des paysages de la Plaine. Ils forment un espace de promenade, qui outre les ambiances humides, fait appel à tout un imaginaire naturaliste. Il est intéressant de retrouver une cohérence entre espaces cultivés anthropisés et espaces pâturés ou forestiers, identifiés comme naturels. Leur mise en valeur passe par la conservation de prairies, la préservation de surfaces forestières ou encore la gestion de la végétation des milieux plus humides. L’important est de conserver des ouvertures et des transparences dans les rideaux d’arbres, ainsi que de mettre en valeur la présence de l’eau.

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Préserver l’ambiance et la diversité des rieds

Quelques pistes d’actions envisageables
- Maintenir la continuité herbagère et arborée des rieds qui structure le paysage
de la plaine.
- Gérer et diversifier les lisières forestières des rieds pour animer le paysage.
- Conserver le paysage en mosaïque des rieds alternant ouvertures et fermetures.
- Maintenir et replanter des arbres isolés. Maintenir des rideaux d’arbres de haut-jet.
- Conserver des transparences et des ouvertures dans la végétation pour conserver une profondeur des vues.
- Maintenir des surfaces naturelles suffisamment étendues au sein des rieds.
- Encourager l’élevage pour maintenir les prairies. Limiter la mise en culture des parcelles du ried.
- Donner à voir l’eau (ouverture de la végétation). Mettre en valeur tous les passages au-dessus des cours d’eau (pont, gué).
- Valoriser ou créer des cheminements pour fréquenter le ried.
- Conserver les ripisylves. Eviter que les petits cours d’eau se transforment en fossé rectiligne, sans végétation.

Valoriser la présence de l’eau et les canaux

A première vue l’eau n’est pas l’élément le plus marquant des paysages de la Plaine. L’absence de relief ou les écrans formés par la végétation des Rieds n’en favorisent pas la perception. Mais très vite on se rend compte de sa forte présence, notamment en hiver et au printemps, avec les vastes étendues d’eau inondant les champs, révélant ainsi la réalité physique des Rieds. Ceux-ci s’articulent autour de l’Ill qui traverse du sud au nord la Plaine, confluant avec les cours d’eau venant des Vosges et un chevelu de ruisseaux. En contrepoint des grandes cultures, toutes les valorisations de la perception de l’eau constituent donc un fort enjeu souvent oublié. Les passages au-dessus de l’Ill et ses affluents, les rigoles ou les fossés, ou bien encore par exemple les résurgences appelées « Donnerlocher » méritent un certain soin. La présence de l’eau peut être mise en valeur dans les espaces publics à l’intérieur des villages ou en périphérie.
Dans un autre registre, les canaux proposent une image très maîtrisée mais bien visible de l’eau. Ces grandes directions données par les perspectives des canaux s’harmonisent à merveille avec les paysages tendus des grandes cultures. Cette richesse paysagère liée à l’eau mérite une mise en valeur réfléchie à l’échelle du grand paysage : gestion de la végétation arborée, visibilité du tracé, gestion des abords des accès et des ponts, chemins… Cela viendra également appuyer la démarche Trame Bleue/ Trame Verte [1] des liaisons écologiques.

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Valoriser la présence de l’eau et les canaux

Quelques pistes d’actions envisageables
- Ouvrir des vues sur l’eau depuis les routes.
- Gérer la ripisylve pour en faire un point de repère qui signale la présence de l’eau.
- Restaurer les ponts en conservant leur caractère. Soigner les abords des ponts (dégager la végétation, créer des aires d’arrêt).
- Créer des cheminements le long des rivières. Créer ou retrouver des accès à l’eau.
- Remettre le canal en contact avec le paysage environnant (gérer la végétation, effectuer des plantations d’alignement, dégager des vues depuis les ponts …) pour lui redonner un rôle principal dans le paysage.
- Relier le canal avec les villages proches.
- Trouver un vocabulaire simple et adapté pour les accès ou les stationnements, les haltes nautiques.
- Mettre en valeur les rigoles et les petits canaux d’irrigation qui offrent un fil d’eau à une échelle intime.

Soigner la qualité des bâtiments agricoles et de leurs abords

Dans la Plaine les nouveaux bâtiments agricoles sont positionnés en périphérie des villages, plus rarement en situation isolée dans les champs. Les nouveaux bâtiments sont en rupture avec les bâtiments anciens de par leurs implantations, leurs volumes, leurs matériaux ou leur couleur, en raison des mises aux normes ou de l’évolution des techniques. Cela les rend très visibles dans ces paysages ouverts. Le soin apporté à leur localisation, à leur qualité architecturale (volume, couleur…), ainsi que l’aménagement de leurs abords constituent des enjeux importants. Cet enjeu est également lié à l’aménagement des abords des villages (plantations, chemin, transition avec les champs). Une activité agricole perdure également au sein des villages dans les bâtiments « intra-muros » et constitue un atout qui participe à la vie des villages. Le maintien de l’activité agricole au sein des villages nécessite une adaptation maitrisée des vieux bâtiments et des dessertes à la taille des nouvelles machines.

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Soigner la qualité des bâtiments agricoles et de leurs abords

Quelques pistes d’actions envisageables
- Eviter les implantations trop visibles en entrée de village et à proximité des routes.
- Favoriser l’utilisation du bâti ancien pour limiter les implantations nouvelles en périphérie des villages. Adapter l’aménagement urbain aux passages d’engins agricoles.
- Privilégier des bâtiments de teinte sombre, plus discrets dans le paysage.
- Soigner l’architecture des bâtiments (volumes, matériaux), fractionner les volumes.
- Soigner l’entrée de la ferme. Aménager les entrées et les chemins d’accès.
- Replanter des arbres fruitiers isolés ou alignés le long du chemin d’entrée de la ferme et en périphérie des bâtiments.
- Planter aux abords des bâtiments pour faire une transition avec le paysage. Utiliser des essences locales adaptées au contexte.
- Installer les stockages dans des lieux discrets.

Maitriser les extensions villageoises / Soigner le tour des villages

Plusieurs cas de figure sont rencontrés dans la Plaine. Tout d’abord il existe une succession de villages encore bien individualisés au sein d’un paysage ouvert. Tout développement périphérique est alors très visible et participe à l’image de chaque commune. La façon dont les nouvelles habitations sont organisées entre elles et connectées au reste du bourg conditionne la qualité des lieux. L’idée est de créer de véritables quartiers plutôt que des lotissements stéréotypés sans aucun lien avec la logique du village. Parfois les extensions urbaines s’étendent également sur les anciennes ceintures vertes (vergers, prairies) mettant ainsi les nouvelles habitations directement au contact des cultures. La prévision d’une transition (tour de village) permet d’améliorer le cadre de vie des habitants afin de d’éviter les confrontations difficiles et de créer une espace de détente fréquenté.
Sur les secteurs à fort développement urbain, comme par exemple entre Sélestat et Strasbourg ou à proximité de la RD 1083 ou encore la limite de la Plaine et du Piémont Viticole, une vigilance s’impose pour éviter la formation de vastes conurbations ou des développements sans cohérence qui banalisent le paysage.

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Maitriser les extensions villageoises / Soigner le tour des villages

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver la silhouette groupée des villages. Maîtriser l’étalement urbain.
- Agrandir le bourg en prolongeant la logique de son plan de composition.
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme.
- Mailler les nouveaux quartiers avec des rues et non des impasses.
- Se développer autrement que par l’étalement urbain. Redynamiser l’habitat en centre bourg.
- Respecter la hiérarchie des masses bâties et du clocher. Eviter les juxtapositions ou les vis-à-vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
- Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations.
- S’inspirer du bâti existant et favoriser l’alignement des façades ou des pignons et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs ruraux.
- Maintenir les coupures vertes ou agricoles entre les villages pour éviter l’effet agglomération.
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments d’activité en périphérie.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village, abords du cimetière.
- Préserver les ceintures de cultures diversifiées autour des villages : prés vergers, cultures maraîchères, jardins périurbains, petites parcelles cultivées…
- Préserver un maillage de chemins suffisamment dense en périphérie des villages.

Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

Dans les espaces ouverts de la Plaine, le bourg et sa périphérie sont bien identifiables dans le paysage et visibles de loin. L’entrée dans le bourg et la qualité des espaces publics participent fortement à l’image de la commune. L’entrée doit apporter un changement d’échelle après un parcours routier. La route fait place aux rues et aux places dont la qualité d’aménagement est importante pour le cadre de vie des habitants. Les espaces publics, comme les places, sont des points stratégiques à soigner pour conserver le cachet du bourg et sa convivialité. Les aménagements pour améliorer le cadre de vie des habitants doivent conserver une simplicité pour respecter l’harmonie et le charme des villages. Il est intéressant de tirer parti du passage d’un cours pour valoriser ses abords et participer à l’organisation des espaces publics.

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Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

Quelques pistes d’actions envisageables
- Aménager les entrées de bourg avec simplicité pour marquer la transition de la route à la rue.
- Utiliser par exemple les alignements d’arbres pour structurer l’espace.
- Valoriser les abords des cours d’eau dans les villages et les bourgs.
- Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.
- Mettre en valeur les places. Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
- Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité.
- Privilégier l’utilisation de matériaux locaux dans les aménagements.

Mettre en valeur les axes routiers

Dans cette unité paysagère, l’organisation des axes routiers principaux de la Plaine est majoritairement orientée nord/sud. Ces routes donnent ainsi à voir une grande partie de la Plaine. Elles offrent les perceptions les plus usitées pour tous ceux qui empruntent quotidiennement ou en transit ces itinéraires. La perception du Piémont Viticole, sur plus de 100 kilomètres, constitue un élément majeur notamment depuis l’autoroute A35 ou bien la Nationale 83. Sa visibilité, ponctuée de châteaux et de villages sur les pentes, constitue un fort enjeu. Les passages au dessus de l’autoroute fournissent aussi de rares points hauts en belvédère sur la Plaine. Les routes secondaires, parfois accompagnées d’un alignement d’arbres, offrent de larges vues sur les villages groupés de la plaine. Les abords directs des voies et leur gestion (talus, végétation) conditionnent les vues et constituent ainsi un enjeu important. Tout le vocabulaire routier (signalétique, glissières, ouvrages) a également une importance dans la qualité des itinéraires. Les carrefours constituent des moments de réorientation et de ralentissement qui sont aussi des vecteurs de découverte du territoire à soigner.

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Mettre en valeur les axes routiers

Quelques pistes d’actions envisageables
- Soigner le paysage perçu depuis les grands axes.
- Maîtriser les implantations bâties limitrophes de la voie.
- Maîtriser l’urbanisation autour des carrefours.
- Mettre en place des chartes d’itinéraires.
- Mettre en scène les itinéraires en fonction des séquences paysagères.
- Aménager des aires d’arrêt attractives aux endroits clés du paysage.
- Adapter les choix de plantations à l’identité des paysages traversés.
- Elaborer des plans de gestion des dépendances vertes.
- Pérenniser et planter des alignements d’arbres dans les paysages ouverts.

Préserver la vallée de la Bruche

La vallée de la Bruche constitue la limite nord de la Plaine. Son coteau nord forme un véritable marche donnant à voir de larges vues en belvédère. A ses pieds, après avoir basculé vers la Plaine, les ambiances plus intimes liées à la présence de l’eau et de la végétation forment un fort contraste avec ce coteau. Une urbanisation de plus en plus importante prend place au fil de la vallée transformant petit à petit son identité paysagère en la banalisant. Il est donc important de garder un certain équilibre entre espaces bâti, agricole et plus naturel pour conserver les atouts paysagers de cette vallée. La qualité du développement urbain (zone d’activités, lotissement) joue également un grand rôle dans la qualité de la perception des lieux. Le soin apporté aux différentes routes d’accès (alignement de platanes, gestion de la végétation) participe également à la valorisation de son paysage.

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Préserver la vallée de la Bruche

Quelques pistes d’actions envisageables
- Maintenir les vues depuis les situations en belvédère.
- Gérer la végétation des fonds humides pour conserver des ouvertures.
- Conserver une mosaïque de milieux.
- Mettre en valeur la perception du cours d’eau et du canal.
- Eviter l’étalement urbain trop important et les conurbations.
- Maitriser l’impact visuel des bâtiments d’activités.

  REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

Paysages
- Référentiel paysager du Bas-Rhin, Secteur vallée de la Bruche. 2009- ADEUS – Conseil général du Bas Rhin
- Référentiel paysager du Bas-Rhin, Secteurs Pays plat d’Erstein et Bruch de l’Andlau. 2009 ADEUS – Conseil général du Bas Rhin
- Référentiel paysager du Bas-Rhin, Secteur Grand Ried. 2006- ADEUS – Conseil général du Bas Rhin
- Construire le paysage autour de la route dans la plaine d’Alsace. 2003- ENSP- DDE du Bas -Rhin
- Carnet des paysages de la plaine du Bas-Rhin. 1999- ENSP – Conseil général du Bas Rhin
- Etude paysagère du Haut-Rhin. 1991 - DAT Conseils, J. Sgard, D. Jarvis, Terra Plan- DREAL Alsace

Géographie
- L’Alsace et les Vosges. Géologie, milieux naturels, flore et faune. 1998 -Yves Sell- ed. Delachaux et Niestlé
- Nos Rieds. 1987. Collectif. CPIE Alsace, CSA…

Urbanisme et architecture
- Alsace, l’architecture rurale française. Ouvrage de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens. Editions A Die. 1999
- Site Internet : Alsace, la maison alsacienne : www.encyclopedie.bseditions....

[1] La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

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Site mis à jour le 16 février 2015
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