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Dynamiques et enjeux paysagers dans le Sundgau

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26 septembre 2014

  DYNAMIQUES PAYSAGERES DANS LE SUNDGAU

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Sundgau . Minute de la Carte d’Etat-major 1830
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Sundgau. IGN 1949
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Sundgau. IGN 2012

Une mutation agricole qui transforme radicalement le paysage dans l’après la guerre

Le parcellaire en lanière dominant jusqu’aux années cinquante s’est drastiquement simplifié en s’adaptant à la traction mécanisée et aux exigences de la maïsiculture irriguée. Les lignes de fruitiers et les arbres isolés qui ponctuaient le parcellaire cultivé et les prairies ont quasiment disparues. Le paysage semble avoir changé d’échelle.

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Le Haut-Sundgau en 1956. La vallée de la Largue forme un cordon herbager qui rompt radicalement avec les cultures en lanière des versants. A gauche Saint-Ulrich, à droite Strueth, puis en arrière Fulleren et Mertzen. Source Atlas aérien de la France. Ed Gallimard
L’équilibre entre espace forestier et agricole a évolué entre 1830 et 1950 avec une légère extension forestière, mais il ne s’est pas modifié depuis les années cinquante. Le contraste entre fonds de vallons pâturés et versants cultivés, bien lisible jusqu’aux années cinquante, tend à disparaitre au profit des cultures, dont le maïs dont l’expansion est considérable.

Les villages du Sundgau ont eu des évolutions contrastées, certains n’ayant quasiment pas évolués alors que d’autres se sont développés avec des lotissements pouvant parfois créer de petites conurbations (Walbach/Zoesingen, par exemple). Ce phénomène est particulièrement marquant dans la vallée de l’Ill. Si les villages se sont parfois peu agrandis, leur environnement a considérablement évolué avec dans certaines parties du Sundgau (Bas-Sundgau notamment) une quasi disparition des couronnes de vergers qui composaient l’écrin végétal entre village et cultures.

Densification en centre-bourg, une expérience de la première moitié du XXe siècle

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Illustration de principe du mode d’implantation des constructions au cœur de village par densification d’anciennes parcelles agricoles
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A Muespach, les habitations construites avant 1960 conservent une implantation à proximité l’espace public et s’orientent pignon sur rue. De nouvelles constructions plus récentes s’éloignent de la rue, impactant l’ambiance rue constitutive de ces villages. (fond street view)

Les évolutions urbaines des villages du Sundgau au cours de la première moitié du XXe siècle (1920-1960) sont révélatrices d’une demande au coup par coup, que les villages vont réussir à alimenter jusqu’au début des années 1990.
Il n’est cependant pas rare de trouver des habitations récentes en centre bourg encore aujourd’hui, du fait du redécoupage permanent de certaines parcelles. De nouvelles constructions s’installent en deuxième ou troisième épaisseur depuis la rue sur d’anciennes parcelles très allongées.

Les premières extensions de village (années 1920-1960), réalisées au gré des demandes, se sont installées principalement dans le village, par un processus de densification. Les jardins et vergers en cœur de village servent de « réservoir » foncier. La typologie urbaine est caractéristique de cette époque : des maisons qui conservent le pignon sur rue (de proportion plus carré), ainsi que la séquence d’entrée sur la façade latérale. La maison se place alors en retrait de la rue créant un « vide » entre la rue et la façade.

Un processus récent et généralisé d’extensions urbaines qui modifient le paysage des villages

Bien qu’encore mesurées sur le territoire du Sundgau, les extensions de bourg réalisées depuis les années 1980 sous la forme de lotissements (création de plusieurs parcelles desservies par une voie nouvelle) ont tout de même modifiées la physionomie des villages héritées du XIXe siècle. Le tissu pavillonnaire s’installe à l’extérieur, en limite du village, sur d’anciennes parcelles de jardins et de vergers qui fabriquaient jusqu’alors la transition paysagère entre espace bâti et espace agricole. Ces parcelles sont regroupées, puis redécoupées de part et d’autre d’une nouvelle voie d’accès créée.

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Illustration de principe d’une extension urbaine en entrée de village

Ces nouveaux morceaux de village n’entretiennent plus de connivence avec la forme urbaine héritée du village ancien (implantation et orientation du bâti aléatoire, importants mouvements de terres, volumes compactes, diversité des pentes et coloris de toitures,…). La rue se banalise (perte des séquences plein-vide, des ouvertures visuelles, des clôtures basses,…), l’espace public n’est alors que la résultante du découpage des parcelles privées.

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Ici, à Muespach, les maisons individuelles marquent aujourd’hui le paysage d’entrée de village

Qu’il s’agisse de zones d’habitat (marquées par la monoculture de la maison individuelle) ou de zones d’activités, la proximité des grandes agglomérations de Belfort, Mulhouse ou Bâle renforce ce processus d’extension car la demande est plus forte.
Opérations menées suivant les opportunités foncières sur le village, les extensions pavillonnaires bouleversent la silhouette du village et l’unité du village, surtout à proximité de l’agglomération de Mulhouse et de Bâle où la pression foncière est importante.

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Ici, à Rantzwiller, les opérations de lotissements successifs ont colonisé le coteau à l’ouest du village. Hier recouverts de vergers et de prés, le site largement visible depuis les routes avoisinantes est aujourd’hui parsemé de nombreuses maisons qui étirent la silhouette du village, sans transition avec les champs.


  ENJEUX PAYSAGERS DANS LE SUNDGAU

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Sundgau bloc-diagramme enjeux paysagers

Pérenniser et valoriser le petit parcellaire des coteaux

Certains versants des collines, des vallons ou des vallées du Sundgau comportent encore de petites parcelles, souvent en lanière, ponctuées d’arbres ou d’anciens vergers. Ce petit parcellaire se retrouve également autour des villages, formant un écrin arboré entre bâti et cultures. Il apporte au paysage un côté plus intime et fournit un contrepoint remarqué face aux vastes champs cultivés. Il participe ainsi à la diversité des ambiances paysagère du Sundgau. Ces parcelles offrent des buts de promenade attractifs et une pratique du territoire différente (jardin, verger, petit pâturage, promenade naturaliste…) mais complémentaire pour les habitants. Les chemins d’accès à ces versants méritent donc d’être maintenus et mis en valeur. Sont plus particulièrement concernés ceux situés à proximité des bourgs et des villages, ou ceux menant aux points hauts.

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Pérenniser et valoriser le petit parcellaire des coteaux

Quelques pistes d’actions envisageables
- Identifier et maintenir ces parcelles dans les documents d’urbanisme.
- Limiter la taille des parcelles sur les pentes, éviter les regroupements trop importants.
- Inciter à la gestion des coteaux des vallées (Ill, Largue) pour mettre en valeur le parcellaire de vergers ou de prairies.
- Trouver des usages avec les habitants proches (chevaux, jardins potagers, promenade, gestion naturaliste).
- Soutenir la gestion des petits vergers de haute tige et les ateliers de transformation et la commercialisation locale.
- Encourager la plantation de vergers. Renouveler les arbres vieillissants.
- Diversifier les modes de plantations : arbre isolé, ligne, verger régulier.
- Maintenir un réseau de chemins agricoles sans culs de sac, surtout en périphérie des villages.
- Maintenir une accessibilité aisée par des chemins agricoles entretenus, support de promenade pour les habitants (usage mixte).
- Gérer les points de vue en belvédère depuis les coteaux.

Maintenir la place de l’arbre dans les paysages ouverts

Le Sundgau comporte encore une certaine présence de l’arbre au fil des collines et des vallées. L’évolution des pratiques agricoles et l’augmentation de la taille des parcelles a depuis 1950 entraîné leur forte diminution, qui se poursuit encore aujourd’hui. Cette végétation constitue un élément identitaire fort et reconnu. Le maintien d’une diversité paysagère passe donc par la conservation et le renouvellement des arbres isolés, de bosquets, de vergers sur prairie ou de fruitiers bordant les chemins, qui ensemble, modulent l’échelle du paysage et lui donnent des repères. Cette diversité mérite une attention particulière pour la maintenir et la renouveler. Les abords des chemins, peuvent être le support de cette végétation et concilier desserte agricole et découverte du paysage. Leur aménagement est à coordonner avec la démarche Trame Verte /Trame Bleue [1]. D’autre part, plusieurs routes sont accompagnées d’un alignement d’arbres qui signale leur tracé de loin et accompagne l’usager. Le charme de ces voies bordées d’arbres nécessite également une gestion attentive de ce patrimoine arboré.

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Maintenir la place de l’arbre dans les paysages ouverts

Quelques pistes d’actions envisageables
- Replanter des arbres fruitiers isolés ou alignés le long des chemins ruraux. Renouveler les vergers.
- Veiller à maintenir l’arbre dans le paysage. Inciter à replanter des arbres de haut jet pour l’avenir.
- Mettre en valeur le petit patrimoine rural (calvaire, banc napoléonien…) en l’accompagnant de quelques arbres.
- Entretenir et replanter des alignements d’arbres le long des routes.
- Gérer les bosquets et leur lisière.

Préserver les fonds de vallons et de vallées

Les vallons et les fonds de vallées du Sundgau constituent des lieux plus intimes et arborés, accompagnés de prairies. Ils ont tendance à être colonisés par les cultures, ou parfois au contraire, ne sont plus gérés et sont alors regagnés par une végétation humide naturelle. Ces fonds humides , lorsqu’ils sont entretenus, apportent une diversité qui participe à la composition et la qualité du paysage. Ces fonds, parfois juste soulignés par une ligne de roseaux ou de saules, parfois bordés d’une bande enherbée et d’un chemin, constituent également des lieux attractifs. La gestion de la ripisylve permet de signaler la présence du cours d’eau. Les fonds de vallons constituent également un atout important pour la politique Trame bleue /Trame verte [1] et jouent un rôle écologique important (filtration, retenue des terres, continuité arborée…).

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Maintenir la place de l’arbre dans les paysages ouverts

Quelques pistes d’actions envisageables
- Maintenir des accès aux fonds des vallons pour les gérer.
- Conserver un minimum d’espaces enherbés bordant les fonds.
- Favoriser une certaine diversité des strates herbacées et arborées.
- Eviter une trop grande fermeture des fonds humides.
- Mettre en valeur les petits ouvrages autour de l’eau (ponceau, pont).
- Gérer et entretenir la ripisylve.
- Maintenir les accès pour voir l’eau.
- Conserver les ensembles prairiaux complantés d’arbres, qui apportent un contrepoint aux cultures.

Soigner la qualité des bâtiments agricoles et de leurs abords

Les volumes des bâtiments agricoles, parfois imposants, sont bien visibles dans le paysage, qu’ils soient isolés ou en périphérie de villages. Les nouveaux bâtiments agricoles sont en rupture avec les bâtiments anciens en raison des mises aux normes ou de l’évolution des techniques. Leurs volumes, leurs matériaux ou leur couleur, n’ont pas toujours fait l’objet d’une réflexion pour conserver une certaine harmonie avec leur situation et leur entourage. Leur localisation et leur qualité architecturale (volume, couleur…), ainsi que l’aménagement de leurs abords sont importants pour leur bonne insertion paysagère. Cet enjeu est également lié à celui de l’aménagement des périphéries des villages (plantations, chemin, transition avec les champs) ou du maintien du petit parcellaire ainsi que des vergers qui accompagnent positivement les bâtiments agricoles.

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Soigner la qualité des bâtiments agricoles et de leurs abords

Quelques pistes d’actions envisageables
- Eviter les implantations trop visibles en entrée de village ou sur les hauteurs.
- Favoriser l’utilisation du bâti agricole ancien pour limiter les implantations nouvelles en périphérie des villages.
- Privilégier les bâtiments de teinte sombre, plus discrets dans le paysage.
- Soigner l’architecture des bâtiments (volumes, matériaux), fractionner les volumes.
- Soigner l’entrée de la ferme. Aménager les entrées et les chemins d’accès. Replanter des arbres fruitiers isolés ou alignés le long du chemin d’entrée de la ferme et en périphérie des bâtiments.
- Planter aux abords des bâtiments pour faire une transition avec le paysage. Utiliser des essences locales adaptées au contexte.
- Installer les stockages dans des lieux discrets.
- Adapter l’aménagement villageois au passage d’engins agricoles. Aménager un chemin de tour de village pouvant servir de desserte agricole pour les fermes.

Valoriser la présence de l’eau

Dans ces reliefs collinaires, l’eau est présente sous de nombreuses formes et situations qui viennent parfaire la diversité et la richesse du paysage. Toutes les occasions de la voir et de la côtoyer participent à l’attrait des paysages du Sundgau. Il est donc important de la mettre en valeur et affirmer sa visibilité. Cela peut-être par exemple, par la présence de la ripisylve qui accompagne le cours d’eau, formant un large cordon arboré bien visible dans le fond de vallée. L’entretien des cours d’eau, leur accessibilité, la mise en valeur des ponts en pierre, la gestion des fonds et des ripisylves … participent à l’animation du paysage.
Les cours d’eau ont un pouvoir attractif important et servent aussi de support pour les liaisons écologiques dans le paysage (Trame Verte / Trame Bleue) [1]. L’eau a aussi été à l’origine des implantations villageoises, sa présence est un atout à valoriser dans les villages, notamment dans les espaces publics. D’autre part dans le Haut Sundgau, de nombreux étangs se dévoilent dans les boisements. Ces pièces d’eau, en général privées, jouent un grand rôle dans l’originalité paysagère du Sundgau, à la condition qu’elles ne soient pas clôturées de haies.
Dans un autre registre Le canal de la Rhône au Rhin offre un fil conducteur qui traverse le Sundgau d’ouest en est. Il ouvre de longues perspectives mettant en valeur la rigueur technique de son tracé et un vocabulaire spécifique : berges, écluses, port, pont, chemin de halage. Cette eau maitrisée et bien visible donne au paysage du Sundgau un atout incontournable. Cette richesse paysagère liée à l’eau mérite une mise en valeur réfléchie à l’échelle du grand paysage : gestion de la végétation arborée, visibilité du tracé, accès et gestion des abords et des ponts, support de cheminement…

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Valoriser la présence de l’eau

Quelques pistes d’actions envisageables
- Ouvrir des vues sur l’eau depuis les routes. Mettre en valeur des points de vue sur la vallée.
- Gérer la ripisylve pour en faire un point de repère qui signale la présence de l’eau.
- Restaurer les ponts en conservant leur caractère. Soigner les abords des ponts (dégager la végétation, créer des aires d’arrêts).
- Maintenir les vues sur les étangs en évitant les haies privatisant l’espace.
- Créer des cheminements le long des rivières. Créer ou retrouver des accès à l’eau.
- Remettre le canal en contact avec le paysage environnant (dégager la végétation alentours, effectuer des plantations d’alignements, aménager des belvédères sur le canal…) pour lui redonner un rôle dans le paysage.
- Relier le canal avec les villages proches.
- Trouver un vocabulaire simple et adapté pour les accès ou les stationnements, les haltes touristiques.
- Mettre en valeur la traversée de l’eau dans les villages, en faire un support de l’espace public.

Mettre en valeur les situations et les itinéraires en belvédère

Toute la partie est du Sundgau offre de vastes panoramas vers la plaine rhénane et l’agglomération bâloise. Ces vastes panoramas aux vues plongeantes révèlent ainsi de nombreux aspects du territoire. Le relief collinaire du Sundgau permet également une grande diversité de vue en surplomb sur les vallons et les villages dans le fond. La qualité des vues dépend d’un aménagement soigné des premiers plans et des abords immédiats du point de vue, notamment depuis les itinéraires routiers. Ce jeu de perceptions renouvelées mérite une forte attention pour en conserver la particularité.

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Mettre en valeur les situations et les itinéraires en belvédère

Quelques pistes d’actions envisageables
- Dégager les vues depuis les routes en balcon.
- Conserver et valoriser les chemins agricoles communaux, véritables faire-valoir des vues.
- Aménager des belvédères pour profiter du paysage.
- Aménager des circuits de découverte.
- Conserver des vues depuis les chemins en gérant la végétation.
- Maitriser les silhouettes des villages visibles de loin.
- Mettre en valeur les tracés reliant les coteaux aux villages.

Maîtriser la gestion forestière des boisements

La diversité paysagère du Sundgau laisse une belle part aux boisements et aux forêts (25% du territoire) dont la particularité est de venir s’intercaler avec les prairies et les cultures, plutôt sur le haut des reliefs. L’alternance d’espaces ouverts et forestiers bien marqués, la diversité des transitions entre peuplements, des lisières variées et entretenues, sont autant d’éléments qui permettent d’obtenir des boisements attractifs. La gestion majoritairement en futaie offre par les chemins une découverte attrayante, par la transparence des sous bois et l’attrait des arbres de haut jet.

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Maîtriser la gestion forestière des boisements

Quelques pistes d’actions envisageables
- Privilégier des boisements feuillus ou mixtes.
- Eviter un mitage du manteau forestier suite aux coupes à blanc suivies d’un enrésinement.
- Conserver des lisières franches.
- Maintenir des lisières forestières de qualité le long des chemins et des routes (mise en valeur des sujets intéressants, ouverture pour voir le sous bois….).
- Avoir une grande vigilance pour toute intervention sur les crêtes qui restent très visibles.

Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

L’entrée dans le village forme une transition entre les cultures et un environnement urbain. Elle doit apporter un changement d’échelle après un parcours routier. La route fait place aux rues dont la qualité d’aménagement est importante pour le cadre de vie des habitants. Les espaces publics, comme les places, sont des points stratégiques à soigner pour conserver le cachet du bourg et sa convivialité. Les espaces publics sont aussi un formidable vecteur pour relier le village à son entourage par des chemins et des circulations douces (continuité des aménagements à promouvoir). Les aménagements pour améliorer le cadre de vie des habitants doivent conserver une simplicité pour garder l’harmonie et le charme des villages.

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Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

Quelques pistes d’actions envisageables
- Aménager les entrées de bourg avec simplicité pour marquer la transition de la route à la rue.
- Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale, équipement, lotissement).
- Donner une place aux circulations douces.
- Valoriser les abords des cours d’eau dans les villages et les bourgs.
- Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.
- Mettre en valeur les places. Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
- Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité en lien avec le centre bourg.
- Acquérir, le cas échéant, des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour accueillir des espaces publics.

Maitriser les extensions villageoises / Soigner le tour des villages

La majorité des villages et des bourgs sont situés dans les vallons ou les vallées. Compte tenu d’un certaine ouverture du paysage et des situations en belvédère, tout développement périphérique est donc très visible et participe à l’image de chaque commune La façon dont les nouvelles habitations sont organisées entre elles et connectées au reste du bourg conditionne la qualité des lieux. L’idée est de créer de véritables quartiers plutôt que des lotissements stéréotypés sans aucun lien avec la logique urbaine du village. Parfois les extensions urbaines s’étendent sur les anciennes ceintures vertes (vergers, prairies) mettant ainsi les nouvelles habitations directement au contact des cultures. L’aménagement d’une transition (tour de village) permet d’améliorer le cadre de vie des habitants afin de d’éviter les confrontations difficiles et de créer un espace de détente fréquenté, en complément des villages denses. A l’intérieur des villages l’urbanisation des dents creuses mérite également une attention pour conserver l’harmonie du village. Dans les vallées plus importantes le développement linéaire le long des axes routiers et en remontant sur les coteaux transforme petit à petit la hiérarchie des masses bâties. La conservation d’un certain équilibre et de coupures non urbanisées peut s’avérer un fort enjeu par endroit.

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Maitriser les extensions villageoises / Soigner le tour des villages

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver la silhouette groupée des villages. Maîtriser l’étalement urbain.
- Agrandir le bourg en prolongeant la logique de son plan de composition.
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme. Se développer autrement que par l’étalement urbain.
- Mailler les nouveaux quartiers avec des rues et non des impasses.
- S’inspirer du bâti existant et favoriser l’alignement des façades ou des pignons et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs ruraux.
- Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations.
- Respecter la hiérarchie des masses bâties et du clocher. Eviter les juxtapositions ou les vis-à-vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments d’activité ou agricole en périphérie.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village, abords du cimetière.
- Préserver les ceintures de cultures diversifiées autour des villages : prés vergers, cultures maraîchères, jardins périurbains, petites parcelles cultivées…
- Préserver un maillage de chemins en périphérie des villages.
- Affirmer les coupures urbaines.
- Contrôler les remontées des constructions sur les coteaux.

  REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

Paysages
- Gerplan de la com.de com. de la porte du Sundgau. 2005-2009 - Conseil général du Haut Rhin
- Plan de paysage de la vallée de la Doller. 1996- PNRBV
- Etude paysagère du Haut-Rhin. 1991 - DAT Conseils, J. Sgard, D. Jarvis, Terra Plan- DREAL Alsace
- Atlas des paysages de Franche-Comté - le Sundgau des étangs et des forêts- le Sundgau ouvert.
- Etude paysagère de la vallée de la Doller. 1982- OEDA Alsace

Géographie
- L’Alsace et les Vosges. Géologie, milieux naturels, flore et faune. 1998 -Yves Sell- ed. Delachaux et Niestlé
- Peuplement forestier du Sundgau. 2009 - Conseil Régional d’Alsace, C.R.P.F. Lorraine-Alsace, ONF
- Le choix des essences forestières dans le Sundgau. 2001 - Conseil Régional d’Alsace, C.R.P.F. Lorraine-Alsace

Urbanisme et architecture
- Le Sundgau, étude paysagère des sites bâtis et naturels. 1983- DRAE Alsace
- Alsace, l’architecture rurale française. Ouvrage de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens. Editions A Die. 1999
- Site Internet : Alsace, la maison alsacienne : www.encyclopedie.bseditions....

[1] La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

 

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Site mis à jour le 16 février 2015
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