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Les unités de paysages

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Portrait du Kochersberg

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15 juillet 2013

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Dahlenheim

  LIMITES

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Kochersberg carte générale

Au nord

Le Kochersberg est limité par la forêt de Haguenau et la vallée de la Moder, qui forment une limite nette au nord-est.

A l’est

Le coteau de Hausbergen forme le dernier contrefort du Kochersberg, dominant l’agglomération de Strasbourg. Plus au nord-est, une transition avec le Ried Nord, au niveau de l’autoroute A35 marque la limite avec les abords du Rhin.

Au sud

Le coteau dominant la vallée de la Bruche forme une marche avant l’étendue de la grande plaine d’Alsace.

A l’ouest

Une transition avec le Piémont des Vosges s’effectue par un changement du relief et une plus forte présence des boisements et des prés. Le massif forestier des Vosges se dresse, imposant sa présence.

  PORTRAIT SENSIBLE

Un paysage qui contraste avec les unités alentours

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Les paysages cultivés du Kochersberg contrastent les paysages forestiers qui le jouxtent au Nord et à l’Ouest. Altenheim

Les paysages cultivés et ouverts du Kochersberg forment un fort contraste avec les reliefs et les forêts qui l’entourent sur une grande partie de ses limites. Au nord, le piémont forme une transition adossée aux reliefs forestiers des Vosges. A l’est, la forêt de Haguenau impose le contraste de son étendue boisée et de ses lisières. Hormis les forêts de Brumath et Herrenwald entre le Canal de la Marne au Rhin et la Zorn, le Kochersberg est exempt de forêt ce qui rend encore plus fortes ces limites boisées.

Un paysage homogène, amplement ondulé, de plaine et de larges collines

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Le Kochersberg offre un relief varié, aux ondulations amples, qui met en valeur le parcellaire agricole. Altenheim

Malgré les variations du relief entre Arrière et Bas Kochersberg, cette unité présente un paysage relativement homogène. Des perceptions semblables se retrouvent de place en place, sans monotonie, donnant à ce territoire une grande unité.
Le relief reste toujours ample, allant de la plaine du Bas Kochersberg aux collines de l’Arrière Kochersberg. Ce paysage fortement organisé et maitrisé par l’agriculture, est animé par la perception du dessin des parcelles agricoles, qui forme un vaste patchwork. Le jeu des parcelles avec le relief multiplie les imbrications des formes rectangulaires ou en lanières, renouvelant et stimulant les vues. Ce damier est ourlé parfois de haies résiduelles ou d’arbres qui apportent une diversité. Les vergers aux arbres alignés ou éparpillé animent régulièrement les versants.

De larges panoramas et des belvédères

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Plusieurs sommets offrent de très larges belvédères. Panorama depuis le Bastberg. Bouxwiller

Le Kochersberg offre des paysages ouverts où la vue porte loin, même dans les parties ayant moins de relief. Depuis les hautes collines, aux allures de buttes, des vastes panoramas s’imposent, donnant la mesure de l’étendue de cette unité. Ils permettent de découvrir, les reliefs boisés des Vosges ou parfois en contre bas le massif forestier de Haguenau. La ville de Strasbourg et surtout sa cathédrale, avec en arrière-plan les reliefs de la Forêt Noire, sont bien visibles depuis le Bas-Kochersberg.

Une ligne de force majestueuse

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L’éperon de Wasselonne forme une barrière de collines entre Arrière et Bas Kochersberg. Vue depuis Marlenheim

L’éperon de Wasselonne forme une ligne de force, tel un gradin, qui s’impose dans le paysage. Il marque le passage à l’Arrière Kochersberg. Sa présence de loin surprend par son étendue et sa force qui contraste avec la plaine ondulée plus près de Strasbourg.

Les villages en covisibilité ponctuent le paysage

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Les silhouettes villageoises se répondent visuellement. Vue depuis Friedolsheim

L’armature urbaine du Kochersberg est constituée d’une maille de villages serrée (tous les 1 à 2 km) et homogène sur tout le territoire. Implanté à flanc de versant ou en fond de vallons, les villages sont visibles de loin avec leur clocher qui émerge. Leur forme groupée, bien délimitée, tranche avec l’étendue des cultures. Ils ponctuent de place en place l’étendue du Kochersberg. Leur présence affirme l’aspect fortement maitrisé de ce territoire. Le regard peut en dénombrer souvent plusieurs en même temps, soulignant les covisibilités existant entre eux. Le fait de pouvoir voir de loin en surplomb cette régularité d’implantations villageoise est une des perceptions caractéristiques de ce territoire.

Des villages compacts

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Les villages sont implantés à des carrefours, à flanc de versant. Maennolsheim

De forme compacte, la plupart du temps implanté au croisement de deux routes, le village du Kochersberg s’apprécie par son bâti dense bordant les rues, organisé autour du clocher de l’église, et ceinturé par des parcelles de vergers. Le Kochersberg présente un patrimoine bâti remarquable et homogène, constitué principalement de corps de ferme de grande taille, qui témoigne de la richesse agricole du territoire. Le paysage de la rue s’impose par la succession des fermes sur cour qui la borde. Ainsi, l’on constate peu (ou pas) de lieux publics remarquables dans l’organisation urbaine des villages, la vie villageoise se concentrant au XIXe siècle autour du travail de l’exploitation.

Des cours d’eau peu visibles

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Dans le paysage vallonné du Kochersberg, l’eau reste discrète, seulement signalée par la végétation qui l’accompagne. Breuschwickersheim

Hormis la vallée de la Zorn, les cours d’eau sont peu visibles au sein du Kochersberg. Leur travail d’érosion a pourtant participé à créer ce paysage vallonné, mais les vallons aux formes douces ne s’imposent pas dans le paysage. Les petits cours d’eau prennent par endroits la forme de fossés, souvent masqués derrière la végétation. Le passage de l’eau se devine par cet accompagnement végétal (fond plus humide, saules têtards ou ripisylve) particulièrement visible sur ce paysage ouvert, peu boisé.

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Le Kochersberg bloc-diagramme paysager
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Le Kochersberg carte unite légendée


  SOUS-UNITES

Sous unité : L’Arrière-Kochersberg

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Un paysage plus contrasté

À l’ouest de l’éperon de Wasselonne, les collines ou les petites buttes, s’affirment, créant un paysage plus mouvementé. Une large transition s’établit ainsi avec le piémont des Vosges où les boisements et les prairies prennent le relais des cultures. Les reliefs de la montagne vosgienne forment un cadre permanent à l’est et au sud. Ce paysage homogène très lisible donne une forte impression de maitrise et d’organisation. Les fonds de vallons sont plus intimes. Le relief collinaire plus affirmé crée des contrastes ou des vis à vis, diversifiant ainsi les perceptions de ce territoire, permettant au regard de passer de relief en relief.

Une présence arborée plus marquée

La présence de l’arbre est plus forte dans l’Arrière-Kochersberg. Les bosquets et les alignements de fruitiers sur les côtes animent les vues, apportant une touche graphique supplémentaire à l’imbrication géométrique des cultures. Ailleurs, les houblonnières, élément typique du Kochersberg, affichent leurs structures, visibles de loin, tandis que des vergers de production aux arbres palissés occupent des parcelles de plein champs. Cette diversité contribue à la richesse graphique des paysages de l’arrière Kochersberg.

Des belvédères ouverts et imposants

Dans ces paysages ouverts, plusieurs buttes ou routes de crête (le Batzberg, la RD 230…) dominent de larges étendues où les vues portent loin, tant vers les Vosges que vers la Forêt de Haguenau. Ces points dominants permettent de découvrir la régularité des implantations villageoises qui ponctuent les cultures. Ces vues permettent d’appréhender de loin de nombreux détails des villages, leur densité, leur organisation ou la composition de leur périphérie.

Sous unité : le Bas-Kochersberg

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Un territoire orienté vers l’est

Le Bas-Kochersberg n’a pas comme l’Arrière-Kochersberg les reliefs des Vosges en toile de fond. Ce sont les reliefs boisés de la Forêt Noire au-delà du Rhin, qui forment une ligne de force imposante à l’est. L’agglomération de Strasbourg et la silhouette remarquable de sa cathédrale sont bien visibles de plusieurs endroits. Le vaste plateau de cette sous-unité est légèrement incliné vers le Rhin. Même si cela n’est pas perceptible clairement dans le paysage, tous les cours d’eau se dirigent ainsi parallèlement vers l’est. Les reliefs de l’éperon de Wasselonne forment à l’ouest une barrière qui contraste avec les étendues de cultures.

Un paysage de grandes cultures homogènes aux lignes tendues

Les vues portent loin Grâce à de légères situations de surplomb dues aux larges ondulations du plateau. Ces dernières donnent tout de même une tonalité générale plate avec une ligne d’horizon étirée. La présence arborée ne forme que très rarement un écran qui limite les vues. Cette impression d’unité est renforcée par une certaine uniformité des parcelles surtout en hiver qui laisse glisser le regard.

Une influence de l’agglomération de Strasbourg

Même si le Bas-Kochersberg reste à dominante agricole et rurale, l’influence de l’agglomération de Strasbourg et de son paysage péri-urbain se ressent. Les périphéries des villages sont souvent marquées par la présence d’importants lotissements denses. Ceux-ci établissent avec les champs un contact net sans transition. Des pylônes électriques jalonnent aussi par endroits les vues. Deux routes rectilignes à fort trafic, la RD 41 et la RD 1004 avec plusieurs traversées de bourg caractérisent le paysage routier.

Sous unité : la vallée de la Zorn

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Sous unité : la Vallee de la Zorn
Une longue vallée peu affirmée

De loin la vallée de la Zorn reste discrète, ne se distinguant que par endroits, par de légères émergences de coteaux au sein du relief de l’Arrière-Kochersberg. Une fois dans la vallée, quelques coteaux plus abrupts affirment localement les limites de la vallée. C’est le cas notamment du coteau de Waltenheim-sur-Zorn qui constitue l’extrémité nord des collines de Wasselonne, aux pentes boisées ou en vergers. Axe historique de communication entre Saverne et Strasbourg, la vallée de la Zorn est empruntée de plusieurs voies (canal, voie ferrée, routes) qui participent à sa lisibilité. Les villages et les bourgs en léger surplomb ponctuent le linéaire de la vallée.
Vers l’aval, dans le Bas-Kochersberg, la Zorn pénètre dans un vaste cône alluvial plat. Les coteaux sont ténus voire inexistants, la végétation (forêts, haies, peupleraies) ferme les vues entre les deux rives. La vallée n’est plus lisible dans le paysage, seule la proximité du cours d’eau signale son existence.

Des ambiances liées à l’eau

Majoritairement en prairie, la perception des formes des parcelles disparait sauf sur les coteaux. Le fond plat, la ripisylve et les trames bocagères créent des ambiances plus intimes aux horizons proches, fermés par les arbres. La présence du canal amène un changement d’ambiance par ses perspectives, ses écluses et ses ports, ou encore les silos qui le ponctuent. Cette voie d’eau revêt une importance particulière par la force de son passage et sa continuité qui apporte un élément de cohésion dans la vallée. Les traversées routières de la vallée permettent de découvrir successivement les différents passages de l’eau.

Une vallée qui concentre l’habitat

La vallée présente une occupation bâtie dense mais très différentiée entre ses deux rives. Sur le versant exposé au sud, les villages se sont fortement développés jusqu’à devenir des bourgs importants bien desservis par la route et la voie ferrée. Sur la rive opposée, au débouché des routes traversant la vallée perpendiculairement aux bourgs, se sont implantés des villages ou des hameaux qui ont préservé leur ambiance rurale.

  SITE PARTICULIER : Le Bastberg

Plusieurs routes ou chemins dans l’Arrière-Kochersberg offrent de vastes panoramas qui constituent un des atouts du paysage de cette unité. Le Bastberg (ou Mont Saint-Sébastien), situé sur la commune de Bouxwiller, en est un lieu représentatif mais aussi remarquable par les perceptions du paysage qu’il apporte. Cette colline calcaire culmine à 326 mètres. Son sommet ouvert offre de larges vues à 360°. Les reliefs sombres et forestiers des Vosges s’imposent vers l’ouest. Vers l’est, les vues sont également animées par les reliefs ondulés de l’Arrière-Kochersberg, ponctués de villages bien circonscrits.

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Panorama vers l’ouest, sur Griesbach-le-Bastberg et le piémont nord vosgien depuis le sommet du Bastberg
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Panorama vers l’est, sur Imbsheim, le Grand Bastberg et l’Arrière-Kochersberg depuis le sommet du Bastberg

Les versants du Bastberg sont composés d’un petit parcellaire agricole en lanière, alternant vignes, vergers, pâtures à moutons, près de fauche, cultures et friche calcaire. Depuis le sommet, cette alternance de végétation haute et basse ouvre des fenêtres vers le paysage en contre-bas.

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Un petit parcellaire en lanière dessine les pentes du Bastberg
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Le Batsberg est une colline calcaire, alors que le grès prédomine dans la région. Il abrite une faune et une flore typique du fait de sa géologie calcaire et de son orientation. 8 hectares y constituent une réserve naturelle régionale. Ces atouts environnementaux reconnus alliés à une émotion paysagère rendent ce lieu très attractif. Trois sentiers pédagogiques ont étés mis en place sur le Bastberg dont le sentier géologique comportant 14 stations d’observation des roches et fossiles locaux, jalonné de 7 édifices en pierres, représentatifs des roches de la région Alsace.

  LES PAYSAGES URBAINS DU KOCHERSBERG

Des villages inscrits dans une géographie – une implantation maîtrisée

Le Kochersberg est riche de nombreux ruisseaux qui sillonnent au creux des vallons en direction de la Zorn. Dans ces collines, les villages se sont installés principalement sur les versants Sud/Sud-Est afin de bénéficier d’un bon ensoleillement, à proximité du cours d’eau, mais en restant néanmoins suffisamment à l’écart afin d’éviter les fonds de vallon humides et potentiellement inondables.
Les routes qui sillonnent le paysage du Kochersberg donnent à voir les villages en surplomb, car s’installant sur les crêtes. Les villages se découvrent un à un, une fois la crête franchie, de part et d’autre du vallon.

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Furchhausen (Bas-Kochersberg) et Ringendorf (Arrière-Kochersberg) : deux villages contraints par le dynamisme agricole. Un noyau villageois resserré le long des voies principales est installé à flanc de coteaux. Vergers et parcelles agricoles enserrent le noyau villlageois. (Fond IGN Geoportail)
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La succession des pignons sur rue cadre le paysage de la rue. Alteckendorf

La forme villageoise se décline suivant l’implantation dans la pente, même si de grandes singularités peuvent être mises en évidence sur toute l’unité paysagère. Inscrits à la croisée d’au moins deux voies circulées, les villages sont de formes ramassées (on parle de « village-tas ») autour du clocher de l’église (on peut quelquefois rencontrer deux clochers – l’église et le temple), adossés au relief créant les conditions d’un replat en centre bourg. La rue principale des villages adopte une sinuosité de tracé qui rappelle également son implantation dans le relief suivant la courbe de niveau.

Le paysage de la rue est marqué par une succession de pignons d’habitation à l’alignement, de portails ouvragés séparant la cour de ferme et de longues façades sur rues permettant le passage couvert vers la cour.

Un patrimoine bâti agricole remarquable : la ferme sur cour à portail

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Représentation schématique de l’organisation urbaine des villages du Kochersberg.

Conditionnée par une agriculture forte et dynamique, la morphologie des villages du Kochersberg témoigne d’une forme de spécialisation sociale dans les typologies bâties rurales et dans leurs organisations spatiales. La grande homogénéité du patrimoine bâti du Kochersberg participe de son identité.
Même si la ferme sur cour reste une dominante du patrimoine bâti des villages, il existe une grande diversité de typologies bâties qui organisent l’ambiance urbaine et le rapport à la rue. Ainsi, à partir de l’intersection des rues, le village se développe par couronnes successives : Les grosses exploitations, de type ferme sur cour à portail surbâti, à proximité de l’église sur d’imposantes parcelles constituent le premier noyau villageois le long de la rue principale, les fermes « moyennes » sur cour avec portail haut qui conservent les mêmes caractéristiques que les précédentes mais que l’on retrouve davantage le long des rues secondaires formant des îlots urbains. Enfin, un peu à l’écart du centre du village, on retrouve des habitations de manœuvriers, plus basses (une simple habitation et une grange dans la profondeur de la parcelle avec portail bas).

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La ferme sur cour à portail surbâti et la ferme sur cour à portail haut – Deux typologies bâties qui composent l’espace de la rue.

La ferme sur cour à portail surbâti

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Ferme sur cour à portail surbâti. Trchtersheim (Fond street view)

Les grandes fermes qui bordent les rues principales du village, adoptent la typologie de la ferme sur cour à bâtiments associés, avec de grands corps de fermes qui entourent la cour.
Ici, à Truchtersheim, la partie habitation ne donne pas directement sur la rue (bâtiment perpendiculaire à la rue en recul), tandis qu’un corps de bâtiment s’installe à l’alignement sur rue ménageant un porche en façade donnant accès à la cour intérieure. On parle alors d’un corps (de ferme) de passage, ou portail surbâti. Souvent issu d’un remaniement au XVIIIe siècle, le portail haut est surbâti pour loger du personnel supplémentaire.
L’important linéaire de façade sur rue témoigne de la richesse de la ferme (à grande façade sur rue, correspond une parcelle assez large, donc un propriétaire foncier aisé). Depuis la rue, la cour n’offre pas de perméabilité visuelle. Le potager, à côté de l’habitation, compose l’une des limites en mitoyenneté. Clos par un mur haut, le potager n’est que rarement visible de la rue.

La ferme sur cour avec portail

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Ferme sur cour à portail haut. Duntzenheim (Fond street view)

La ferme sur cour avec portail haut reprend la typologie de la ferme sur cour à bâtiments dissociés (forme en fer à cheval autour de la cour). Si les bâtiments annexes (grandes, étables, porcheries) délimitent la cour en équerre (dont un pignon sur rue), le volume d’habitation (ici, à Duntzenheim) s’installe pignon sur rue et ferme l’espace de la cour. Les espaces directement cultivés (potagers et ou vergers) s’inscrivent en continuité autour des bâtiments.
La cour est séparée de la rue par un portail haut maçonné constitué d’une double porte. Le portail haut relie dans l’alignement sur rue l’habitation principale à une dépendance (qui peut également servir d’habitation secondaire). L’ornementation du portail est révélatrice de la richesse de l’exploitation (couvert de plusieurs rangs de tuiles, orné d’inscriptions religieuses,…).

Des vergers au cœur du village

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Les vergers créent un intérieur d’îlot paysager

Le bâti dense s’installe en continuité de la rue, ménageant un jardin à l’arrière de la parcelle. La morphologie urbaine induite par la trame viaire forme des îlots urbains (de tailles variables, hérités de l’histoire du village ou recomposés par les extensions urbaines). Le cœur d’îlot se trouve alors identifié par la composition de l’ensemble des jardins des diverses parcelles le constituant. A dominante de vergers, ces cœurs d’îlots participent de l’ambiance paysagère du village. Peu visibles depuis la rue, sauf à apercevoir par l’épaisseur d’une cour ou au dessus d’une clôture, les cœurs d’îlots sont des lieux d’intimité préservés.

  LES ELEMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à l’eau
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La prairie inondée du delta de la Zorn. Geudertheim
La prairie inondée du delta de la Zorn
Dans la vallée de la Zorn, les prairies ponctuent le fond de vallée. Ces prairies inondables, sont bordées de ruisseaux, de saules ou d’aulnes et de peupliers. Elles contrastent avec les étendues de culture et apportent une ambiance plus intime et fraiche.
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Le canal de la Marne au Rhin. Hochfelden
Le canal de la Marne au Rhin
Le canal suit la Zorn dans sa partie amont. Puis s’en détache pour rejoindre le Rhin dans le Bas-Kochersberg. Il forme toujours un évènement tout au long de son parcours. Il offre de longues perspectives qui structurent le paysage et jouent par endroits avec le relief. Il est accompagné d’un vocabulaire typique des canaux : écluse, pont, alignement d’arbres.
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La ripisylve. Wingersheim
La ripisylve
Cette ligne arborée marque le passage de la rivière. Elle est présente aussi bien dans la vallée de Zorn que dans les fonds de vallons. Elle signale le passage de l’eau, participant à sa lisibilité dans le paysage. C’est aussi un support pour les continuités environnementales.
Les éléments liés à l’agriculture
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La houblonnière. Wingersheim
La houblonnière
Les hautes perches en bois supports des fils de fer intriguent l’hiver. Leur utilisation n’apparaît qu’en saison quand le houblon part à l’ascension de ces structures. Ces installations sont typiques du Kochersberg.
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Le grand champ. Wittersheim
Le grand champ
La vaste parcelle reflète la richesse agronomique des sols du Kochesberg. Elle forme la toile de fond du paysage en imbrication géométrique rectangulaire, tel un vaste damier animé par le relief.
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Le champ en lanière. Pfulgriesheim
Le champ en lanière
Il revêt deux formes. Dans les grandes cultures, les parcelles sont encore par endroit subdivisées en longues parcelles de cultures différentes, dont la diversité amène un effet graphique. Ailleurs, dès que le relief s’affirme dans le Korchersberg, de petites parcelles en lanières subsistent, animées de vergers, de petits prés, parfois de vignes, qui captent le regard.
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L’arbre isolé. Lochwiller
L’arbre isolé
Il ponctue les étendues de grandes cultures. Il forme des points de repère qui participent à donner une échelle à ces grandes étendues.
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La ligne de fruitier, le verger. Bouxwiller
La ligne de fruitier, le verger
Le long d’une route, en périphérie de village ou sur une petite parcelle bordant la forêt ou le maïs, ces arbres fruitiers apportent une touche de diversité appréciable dans un paysage de grandes cultures.
Les éléments liés à la forêt
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La peupleraie. Hochfelden
La peupleraie
Elle se dresse par endroit dans le fond de la vallée de la Zorn. La hauteur et les alignements des peupliers imposent leurs marques dans le paysage. Ces plantations apportent un fort contraste avec le fond de vallée plat ou les cultures alentours.
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Le petit Bois et le boqueteau. Altenheim
Le petit Bois et le boqueteau
Essentiellement présent dans l’Arrière-Kochersberg, ils rythment les vues, marquant aussi les limites de parcelles de ponctuations arborées ou buissonnantes. Leur présence est discontinue, parfois alignés comme les vestiges d’une haie résiduelle.
Les éléments liés à la route
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L’alignement d’arbres. Breuschwickersheim
L’alignement d’arbres
Dans les paysages ouverts du Kochersberg, les arbres le long des routes et des chemins jalonnent le territoire. Ils encadrent les parcours, guidant l’automobiliste. En crête ils forment un repère indiquant le passage de la route.
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Le banc napoléonien. Wittersheim
Le banc napoléonien
Les bancs reposoirs, encore parfois encadrés de deux arbres, et édifiés par l’impératrice Eugénie vers 1854, témoignent d’un usage ancien de halte pour les paysans qui se rendaient au marché.
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La butte belvédère. Bouxwiller
La butte belvédère
Caractéristique du Kochersberg et unique en Alsace, ces amples buttes offrent de larges belvédères. Elles constituent des lieux de visite. Depuis leurs abords, elles offrent une présence remarquée avec leur sommet arrondi.
Les éléments liés au bâti
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Le village à un ou deux clochers. Kienheim
Le village à un ou deux clochers
Les silhouettes des villages sont groupées, surmontées d’un ou de deux clochers. Le village s’organise autour de l’église, elle-même installée au croisement des routes du village. Les villages à deux clochers sont plus fréquents sur les franges nord et ouest du Kochersberg.
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La ceinture de vergers. Hohengoeft
La ceinture de vergers
Les villages sont entourés d’une ceinture d’arbres fruitiers, marquant la transition entre l’espace propre du village et l’espace agricole rural.
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La ferme sur cour. Hurtigheim
La ferme sur cour
Formée de bâtiments dissociés donnant sur l’espace de la cour, la ferme est une typologie récurrente du Kochersberg. La cour est séparée de la rue soit par un portail soit par un corps de bâtiment permettant le passage. Les rues se trouvent là encore marquée par une succession de pignons ou longues façades longeant la rue à l’alignement (ou presque) et par la richesse du vocabulaire architecturale associé au traitement des limites de la cour.
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Le lotissement. Kuttolsheim
Le lotissement
Le développement contenu des villages a entrainé la construction de quelques lotissements en limite des villages. En lieu et place des vergers, les lotissements offrent une tout autre ambiance urbaine, par la trame parcellaire, l’implantation des constructions, les volumes bâtis, les matériaux,… par rapport au centre tout proche.
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Le bâtiment agricole. Ittenheim
Le bâtiment agricole
Il se dresse à l’extérieur des villages. C’est le seul élément bâti isolé de ces paysages vallonnés de grandes cultures. Il est donc très visible et de loin, ce qui rend sa présence sensible.

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Site mis à jour le 16 février 2015
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