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Dynamiques et enjeux paysagers de Mulhouse et du Bassin potassique

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9 octobre 2014

  DYNAMIQUES PAYSAGERES DE MULHOUSE ET DU BASSIN POTASSIQUE

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Mulhouse et le Bassin potassique minute de la Carte d’Etat-major 1866
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Mulhouse et le Bassin potassique photo aérienne IGN 1951
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Mulhouse et le Bassin potassique photo aérienne IGN 2012

Le bassin potassique : une mutation paysagère qui commence en 1910

Le paysage du Bassin Potassique est d’origine récente puisqu’avant le XXe siècle, il s’agissait d’un paysage rural et forestier. La carte d’état-major de 1866 montre un paysage rural où la forêt, les cultures et les prairies humides dominent. Les villages, bien regroupés sont inscrits à l’abri des vallées, profitant ainsi à la fois des terroirs humides des fonds de vallées et des sols cultivables des terrains plus secs.
A partir de 1910, une mutation du paysage : des villes à la campagne
« 1910 est la date de l’ouverture du premier puits Amélie à Wittelsheim, date qui marque la création d’un nouveau paysage. L’originalité du changement réside dans le fait que l’ensemble des douze communes va suivre le même type de mutation et se forger ainsi une identité. L’industrie ne chasse guère le charme rural ni les liens avec la terre. Ici, elle préfigure le rêve des citadins de la seconde moitié du XXe siècle ; elle transplante la ville à la campagne ; elle l’insère dans un écrin de verdure et tente de concilier les vertus de la nature avec celles du confort, du bien-être liés aux richesses démultipliées par la civilisation urbaine. C’est l’originalité du pays de la potasse dans lequel les villages s’allongent pour accueillir de nouveaux salariés ; lorsque le recours à ce procédé est insuffisant, la compagnie minière crée des villages de toutes pièces à côté des chevalements, puis, usines, entrepôts, voies ferrées et routes qui façonnent progressivement le territoire. » Gabriel Wackermann - 1989 « Le pays de la Potasse : des lieux et des hommes »
La découverte de la potasse induisit une très forte emprise foncière de la part des mines : carreaux, cités, usines, voies de dessertes diverses accaparèrent très vite un millier d’hectares. En termes d’effectifs et d’installations minières (non pas de production dont le pic est atteint à la fin des années 1970), l’âge d’or se situe à la fin des années 1950. L’entreprise minière compte alors près de 13 000 salariés.
A partir de 1960, le déclin de la potasse Depuis la fin des années 1960, le Bassin potassique évolue dans un contexte de reconversion économique. Édifiés pour la grande majorité d’entre eux entre 1910 et les années 1950, les carreaux de fosse ferment tour à tour au cours de la seconde moitié du XXe siècle. En 2002, à la suite d’un incident survenu dans une galerie voisine (incendie de Stocamine, centre de stockage de déchets ultimes), le carreau Amélie, dernier puits « rescapé », cesse toute activité.

Le Nonnenbruch : une forêt éclatée

Le massif forestier du Nonnenbruch a déjà subi deux saignées sur la carte d’état-major de 1866 : les lignes de chemin de fer Mulhouse-Thann et Mulhouse à Strasbourg. Mais globalement la forêt conservait encore son emprise. La carte de 1951 montre l’éclatement du massif forestier suite au développement du bassin potassique et de ses infrastructures : routes, cités minières, carreaux, terrils, empiètent sur les boisements contribuant à son fractionnement. Celui-ci a également souffert de la stérilisation progressive du sol, liée au sel. La carte actuelle témoigne d’une reconquête partielle de la forêt sur des parcelles qui étaient en landes dans les années 1950.

L’étalement urbain de l’agglomération mulhousienne

Cantonnée dans son noyau historique, en rive gauche de la Doller, sur la carte d’Etat-major, Mulhouse s’est depuis considérablement étendue. L’agglomération forme aujourd’hui une conurbation importante sur les deux rives de la Doller et de l’Ill. De Lutterbach à l’ouest jusqu’à Wittenheim au nord, l’agglomération est continue, alternant secteurs résidentiels et zones d’activités.

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L’étalement urbain est visible dans les communes de la première couronne de Mulhouse, comme ici à Richwiller, par le morcellement des espaces naturels et agricoles.

La répartition de la construction neuve dans la région mulhousienne montre que les communes situées en périphérie du territoire ont produit le rythme de constructions neuves le plus élevé entre 1990 et 2006. Les taux de construction y sont très forts et caractérisent le processus de périurbanisation. Entre 1990 et 2006, près des deux tiers des logements construits ont été des logements collectifs. Or, avec seulement un tiers de la production de logements neufs, l’habitat individuel a consommé les deux tiers de l’espace. Ceci est dû au phénomène de périurbanisation qui se poursuit, avec une consommation d’espaces toujours plus éloignés des centres de communes. (Extrait du diagnostic du Scot de la région mulhousienne)

La couronne de Mulhouse, un espace morcelé

Le long des nombreuses infrastructures ferrées et routières en périphérie de Mulhouse, de nouvelles zones d’activités se sont implantées depuis la deuxième moitié du XXe siècle à proximité d’anciennes friches industrielles. Renforcé par une urbanisation récente de lotissements à vocation d’habitat individuel qui n’entretiennent pas de liens avec le tissu urbain ancien, le territoire autour de Mulhouse est fragmenté. Le paysage se lit comme une succession de morceaux, tantôt urbanisées, tantôt agricoles, qui ne participent pas d’une cohérence globale d’aménagement. Les espaces naturels et agricoles sont alors la résultante de choix d’urbanisation au « coup par coup », et se trouvent quelquefois condamnés par leur enclavement dans le tissu urbain.

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A Staffelfelden, le paysage d’entrée de ville dessine une silhouette marquée par l’implantation d’une zone d’activités ainsi que des opérations de logements collectifs.

Les paysages de lisières sont des espaces de ruptures, physiquement et spatialement, entre le monde urbain et les espaces agricoles. Les lisières créent des silhouettes de ville complètement singulières lorsque l’on parcourt le territoire.

  ENJEUX PAYSAGERS DE MULHOUSE ET DU BASSIN POTASSIQUE

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Mulhouse et le Bassin Potassique Bloc-diagramme des enjeux paysagers

Soigner la gestion de la forêt et de ses accès

Le Bois de Nonnenbruch et les forêts de la Thur sont imbriqués dans les espaces urbanisés et agricoles. Compte tenu des fortes densités urbaines, les forêts constituent un point d’attraction important. Ces boisements méritent donc une attention particulière afin de favoriser leur fréquentation et de valoriser leurs caractéristiques environnementales. L’aménagement des accès et des aires de stationnement, pour favoriser l’accès aux massifs, doit prendre en compte l’ambiance particulière de ces paysages forestiers tout en respectant les milieux naturels. Une fois la lisière franchie, le sous-bois offre un paysage forestier et intime bien différent. Toutefois lorsque les lisières bordant les voies forestières forment des murs végétaux trop opaques ou uniformes, les traversées forestières peuvent paraître monotones. Il est donc important de travailler les lisières forestières par une politique de plantation et de gestion adéquate (beaux sujets conservés, éclaircies des plantations, choix d’essences plus nobles…).

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Soigner la gestion de la forêt et ses accès

Quelques pistes d’actions envisageables
- Intégrer la fonction d’accueil du public dans la gestion et l’aménagement de cette forêt périurbaine.
- Intégrer les aménagements d’accueil du public dans des clairières ou des sous-bois.
- Limiter l’artificialisation des surfaces de stationnement, rechercher une sobriété dans les aménagements.
- Limiter les panneaux de signalisation et d’information.
- Mettre en valeur les carrefours par des ouvertures, une gestion spécifique, la mise en valeur de sujets remarquables.
- Préserver et dégager des arbres remarquables en lisière.
- Moduler les lisières pour apporter une diversité. Eviter une gestion homogène des lisières sur de longs linéaires.
- Privilégier les boisements mixtes ou feuillus sur les lisières les plus visibles. Varier les essences sur les premiers rangs.
- Modeler les plantations par des éclaircies pour favoriser la perméabilité visuelle des lisières
- Mettre en valeur les petits évènements : abords cours d’eau forestiers et des ponts, croisement...

Atténuer l’impact des gravières et valoriser les étangs « potassiques »

Plusieurs carrières, anciennes ou en activité, sont disséminées au sein de ce territoire. Durant l’exploitation, leur impact visuel est lié au choix du site, au positionnement des installations (stockages, machines et bâtiments), au mode d’exploitation (forme des bassins), et au traitement des accès et des abords. Certains secteurs sont déjà marqués par les traces de l’exploitation de plusieurs ballastières. Celles-ci laissent derrière elles une succession d’étangs dont les formes ne laissent aucun doute sur leur nature artificielle. Dans ces conditions l’effet cumulatif de toute nouvelle carrière doit être étudié. La remise en état de la carrière doit permettre de la réinsérer dans le paysage. Le réaménagement n’est admissible que si la pérennité de la qualité du site est garantie. D’autre part les plans d’eau issus de l’extraction de la potasse dans les zones basses (affaissement du sol) méritent également une certaine attention pour les requalifier en fonction de leur pollution et de leur accessibilité au public.

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Atténuer l’impact des gravières et valoriser les étangs « potassiques »

Quelques pistes d’actions envisageables
- Etudier l’effet cumulatif de toute nouvelle carrière.
- Soigner les abords et l’entrée de la carrière.
- Limiter la hauteur des stockages.
- Regrouper les bassins proches. Privilégier des bassins aux formes simples.
- Adoucir les pentes des berges.
- Assurer la gestion ultérieure du site.
- Requalifier les plans d’eau issus de l’extraction de la potasse et leurs abords.

Valoriser la présence de l’eau comme élément structurant

Dans ce paysage sans relief, cloisonné, le parcours de l’eau constitue un formidable support de découverte du Bassin Potassique. Les cours d’eau (Ill, Thur, Doller) et les canaux (Rhône au Rhin) affichent des ambiances diverses en fonction des séquences urbaines, forestières ou agricoles traversées. Dans Mulhouse et ses environs de nombreuses voies ou promenades, côtoyant l’eau, méritent ainsi une attention pour parfaire ou améliorer la qualité de leurs aménagements. Le canal ouvre de longues perspectives mettant en valeur la rigueur technique de son tracé et un vocabulaire spécifique : berges, écluses, port, pont, chemin de halage. Cette richesse paysagère liée à l’eau implique une mise en valeur réfléchie à l’échelle du grand paysage : gestion de la végétation arborée, visibilité du tracé, continuité des accès à travers les séquences urbaines, agricoles ou forestières, gestion des abords des ponts… La composition de l’urbanisation avec la présence de l’eau constitue également un fort enjeu et une formidable opportunité d’affirmer la présence continue de l’eau dans la ville. Le passage de l’eau serait par exemple à valoriser par des voies de communication douces, pour recentrer des secteurs de développement ou des quartiers existants. Cela participerait aussi à redonner des liens et une cohérence au sein de ce territoire fragmenté.

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Valoriser la présence de l’eau comme élément structurant

Quelques pistes d’actions envisageables
- Ouvrir la végétation aux abords des cours d’eau. Gérer les ripisylves.
- Aménager des accès aux berges.
- Créer un réseau de circulations douces en lien avec l’eau. Améliorer l’aménagement des abords des voies existantes longeant l’eau.
- Mettre en valeur l’eau lors des traversées par les axes routiers.
- Mettre en valeur les ponts et les ouvrages.
- Organiser les espaces publics et les nouvelles constructions en tenant compte du passage de l’eau. Recomposer de véritables fronts urbains le long des cours d’eau.
- Révéler les confluences entre les différentes voies et cours d’eau.
- Entretenir et replanter les alignements d’arbres le long des canaux.
- Conserver des espaces ouverts en prairie le long des cours d’eau.
- Saisir l’opportunité des jachères ou des bandes enherbées pour ouvrir ou mettre en valeur les abords du cours d’eau.
- Utiliser la politique Trame Bleue / Trame Verte [1] pour mettre en valeur l’eau et ses abords.

Maintenir des ouvertures paysagères à l’échelle du bassin/ Retrouver une cohérence paysagère entre espaces naturels, agricoles et urbains

Petit à petit les espaces ouverts ont tendance à se combler par la progression de l’urbanisation, l’enfrichement d’espaces laissés en attente, ou encore par la fermeture de zones naturelles par la végétation. Les espaces agricoles sont souvent considérés comme des réserves foncières pour le développement futur des constructions, sans vraiment avoir de statut, garant de leur pérennité. Les espaces naturels bénéficient d’un atout car se trouvant souvent en zone inondable, ils sont donc protégés de l’urbanisation. Dans un paysage qui a tendance à se refermer, toutes les ouvertures forment des respirations appréciables. La colonisation par l’urbanisation est irréversible. Le maintien d’ouvertures constitue donc un enjeu important pour instaurer d’autres façons de se développer en construisant la ville sur elle-même avant de consommer les terres agricoles. Ces ouvertures péri-urbaines peuvent aussi constituer des espaces évoluant vers une agriculture de proximité ou des lieux de détente, et participer à la mise en réseau des espaces naturels à l’échelle de la région Mulhousienne.

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Maintenir des ouvertures paysagères à l’échelle du bassin/ Retrouver une cohérence paysagère entre espaces naturels, agricoles et urbains

Quelques pistes d’actions envisageables
- Conserver des ouvertures agricoles pour éviter la trop grande fermeture du paysage.
- Donner aux espaces agricoles une reconnaissance et une protection forte.
- Eviter la fragmentation des espaces agricoles. Garder des communications non bâties afin de ne pas créer d’espace isolé et de permettre une mise en réseau.
- Conserver une continuité agricole le long des cours d’eau en adéquation avec les milieux naturels.
- Faire évoluer une agriculture intensive de grandes cultures vers une agriculture périurbaine plus diversifiée valorisant la présence urbaine : productions pour la vente directe, espace agricole de détente planté/agroforesterie...
- Créer des parcs agricoles mêlant jardins familiaux, AMAP, verger et maraîchage.
- Promouvoir les filières des animaux de loisir : pension d’animaux, centre équestre…
- Raisonner à l’échelle de l’agglomération et non au cas par cas lors de projet d’urbanisation d’espaces agricoles.
- Offrir un réseau de promenades et de déplacements doux entre les différents espaces du bassin potassique.

Soigner les limites urbaines

L’étalement urbain à travers les terrains agricoles a transformé le contact entre les habitations et les champs. Auparavant les abords de villages comportaient de petites parcelles de jardins, de vergers ou de prairies qui créaient un espace tampon entre ville et champs. Cette transition évite d’avoir un contact brutal entre « deux mondes » qui s’ignorent. Il est intéressant de remettre en communication l’urbanisation avec son entourage et ceci à plusieurs échelles allant de la parcelle à celle des quartiers ou des parties de l’agglomération. La prévision d’espaces intermédiaires (chemin planté, bande enherbée) accompagnant les nouvelles opérations d’urbanisation permet de créer un maillage propice à la qualité de vie des habitants et de permettre un réseau de circulations douces. Il reste important pour les habitants de pouvoir bénéficier d’espaces de proximité directement accessibles.

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Soigner les limites urbaines

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prévoir dans les nouveaux lotissements des bandes de terrains périphériques avec des chemins, plantés ou non.
- Créer des ceintures de cultures diversifiées en périphérie urbaine : prés vergers, cultures maraîchères, jardins périurbains, petites parcelles cultivées…
- Préserver un maillage de chemins en périphérie de l’urbanisation en relation avec l’espace agricole.
- Créer des liaisons entre les différents quartiers nouvellement construits et les centres plus anciens ou encore les cités minières.

Mettre en valeur le patrimoine issu de l’industrie de la potasse

Unique en Alsace, l’évolution depuis 1910 des mines de potasse a créé un paysage singulier dont l’identité se cherche aujourd’hui. Il y a néanmoins un héritage historique intéressant à considérer et à mettre en valeur. Cette histoire constitue un atout indéniable pour valoriser le territoire. Certaines actions d’aménagements ponctuels ont déjà eu lieu (implantation de zone artisanale, musée, parc éco-industriel). Les cités ouvrières, même si elles sont déconnectées des centres anciens, offrent un exemple intéressant de développement urbain qui n’a rien à envier aux lotissements actuels. Le choix de la conservation ou non des zones d’exploitations et des symboles qui en découlent (chevalement, terrils) a également une certaine importance. Une planification globale à l’échelle du bassin potassique revêt ici une grande importance pour retrouver une cohésion territoriale.

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Mettre en valeur le patrimoine issu de l’industrie de la potasse

Quelques pistes d’actions envisageables
- Entretenir et rénover les cités ouvrières (cité Fernand – Anna à Kingersheim – cité Amélie II et Grafenwald à Wittelsheim) notamment en encourageant la rénovation du parc de logements et en développant une réflexion sur le devenir et le statut des espaces publics
- Reconnecter les anciens sites industriels avec la route, le bourg, le cours d’eau.
- Créer des communications visuelles et physiques (circulations douces) entre les différents sites valorisés.
- Solliciter de nouveaux projets sur les emprises délaissées.
- Etudier l’implantation d’équipements publics à l’emplacement des anciennes usines.
- Conserver des symboles de l’exploitation de la potasse, comme repères monumentaux de l’armature paysagère, à l’interface entre les espaces artificialisés et les grands ensembles naturels.
- Mettre en valeur et gérer les terrils conservés
- Requalifier les abords des carreaux.

Qualifier les pénétrantes et affirmer les entrées de ville

Mulhouse et le reste du Bassin Potassique présentent un fort maillage de voies importantes qui compartimente l’espace, parfois en traversant directement la ville. D’autre part, l’urbanisation a progressé le long des routes secondaires. L’aménagement de ces voies mérite une attention pour mieux les insérer dans les lieux qu’elles traversent, marquer les transitions urbaines ou au contraire affirmer l’entrée de ville, par une transition de la route à la rue. Pour cela il est nécessaire d’éviter les langages routiers stéréotypés (voies rapides, routes en milieu urbain) au profit d’aménagements à caractère plus urbains (boulevard urbain). Il est important de raisonner sur la transversalité de l’infrastructure plutôt qu’uniquement son rôle de transport qui cloisonne l’espace. Cette démarche d’adaptation de l’infrastructure au contexte et de raisonnement global du développement urbain, permet d’améliorer la qualité du cadre de vie.

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Qualifier les pénétrantes et affirmer les entrées de ville

Quelques pistes d’actions envisageables
- Aménager systématiquement les entrées de ville pour marquer la transition de la route à la rue. Créer de véritables boulevards urbains si nécessaire.
- Faire muter progressivement les principales infrastructures de cœur de ville (A 36 – D430 – RD 432 – RD20) qui apparaissent comme des coupures importantes dans la trame urbaine et paysagère du Bassin Potassique.
- Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale-quartier île Napoléon D210,, équipement, lotissement) le long des voies pénétrantes..

Mettre en valeur les espaces publics

L’étalement urbain entraine un besoin d’espace pour les habitants. La qualité des espaces publics, même très simple, conditionne fortement l’image des communes et la qualité de vie dans le Bassin potassique. Dans ces conurbations qui se sont formées au fil du temps, les espaces publics sont un moyen de structurer l’espace et de donner des points de repères (place centrale, esplanade, avenues, rues, passages). Les espaces publics sont aussi le moyen de relier les opérations d’urbanisation à leur entourage. La présence de l’eau est un formidable faire valoir pour structurer les espaces publics et leur donner un sens, que cela soit dans l’agglomération de Mulhouse ou encore dans les communes du bassin potassique.

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Mettre en valeur les espaces publics

Quelques pistes d’actions envisageables
- Créer des liaisons, supports d’espaces publics, entre les différents quartiers nouvellement construits ou plus anciens.
- Donner une place aux circulations douces. Créer des liaisons transversales à la vallée.
- Valoriser les abords des cours d’eau dans les villages et les bourgs.
- Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.
- Mettre en valeur les places. Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
- Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité en lien avec le centre bourg.
- Acquérir, le cas échéant, des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour accueillir des espaces publics.
- Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.

Maîtriser et recomposer l’urbanisation

Mulhouse et le Bassin potassique ont connu un très fort étalement urbain, donc une importante consommation de l’espace agricole. Dans la deuxième moitié du 20e siècle des lotissements et des activités se sont implantés le long des infrastructures, déconnectés des centres anciens. Aujourd’hui, l’enjeu est de limiter l’étalement urbain et de recomposer l’existant pour atténuer le fractionnement du territoire. Les opérations urbaines devraient contribuer à retisser des liens dans ces quartiers urbains morcelés et leurs franges (créations de liaisons, hiérarchies des voies, requalification des lotissements…). Conserver des espaces ouverts de détente ou agricoles permet d’offrir des respirations appréciables.
Concernant les installations industrielles un plus grand soin doit être apporté à leur localisation et leur qualité architecturale (volume, couleur…), ainsi qu’à l’aménagement de leurs abords (clôture, stationnement, aire de stockage…). Globalement l’objectif est d’affirmer le dynamisme économique tout en apportant une qualité remarquable des aménagements et de l’architecture. L’enjeu est de concilier effet de vitrine pour les entreprises et le maintien d’un paysage de qualité pour les habitants.

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Maîtriser et recomposer l’urbanisation

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme.
- Se développer autrement que par l’étalement urbain.
- Conserver des coupures d’urbanisation pour éviter les conurbations.
- Créer des liaisons entre les opérations urbaines.
- Valoriser les abords des cours d’eau au contact de l’urbanisation.
- Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale, équipement, lotissement).
- Accompagner les zones d’activités ou les sites industriels par un projet paysager de qualité. Imposer un plan de composition et un cahier des charges architectural.
- Soigner l’architecture des bâtiments (volumes, matériaux), fractionner les volumes. Privilégier des bâtiments de teinte sombre, plus discrets dans le paysage.
- Soigner les limites des installations.
- Disposer les aires de stockage et les parkings en retrait des vues.
- Réglementer l’affichage publicitaire et les enseignes.
- Planter aux abords des bâtiments pour faire une transition avec le paysage. Utiliser des essences locales adaptées au contexte.

  REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

Paysages
- Etude paysagère du Haut-Rhin. 1991 - DAT Conseils, J. Sgard, D. Jarvis, Terra Plan- DREAL Alsace

Géographie
- L’Alsace et les Vosges. Géologie, milieux naturels, flore et faune. 1998 -Yves Sell- ed. Delachaux et Niestlé
- Les milieux forestiers du ried de l’Ill et du Nonnenbruch. 1996- CRPF Lorraine-Alsace, ONF Alsace, Conseil régional d’Alsace

Urbanisme et architecture
- Patrimoine minier d’Alsace- Le bassin potassique haut-rhinois - Itinéraires du patrimoine - Lieux-Dits éditions, 2004
- Du sel et des hommes : un siècle de mines de potasse d’Alsace - Michel Rietsch - Nuée bleue, 2003
- Le Pays de la potasse. Des lieux et des hommes - Gabriel Wackerman, Le Verger éditeur, 1989
- Alsace, l’architecture rurale française. Ouvrage de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens. Editions A Die. 1999
- Site Internet : Alsace, la maison alsacienne : www.encyclopedie.bseditions....

[1] La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

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Site mis à jour le 16 février 2015
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