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Les unités de paysages

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Repères géographiques de l’Outre-Forêt

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5 avril 2013

  RELIEF ET EAU

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Outre-foret carte eau et relief
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Outre-Forêt bloc -eau et relief
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L’Outre Forêt naît aux pieds des collines du Piémont Nord et s’abaisse doucement vers le Rhin. C’est un pays de collines dont l’altitude modeste reste comprise entre 150 et 180 m, dominé à l’ouest par la barre boisée du Hochwald à l’horizon. La côte de Surbourg culmine à 217 m. Les points les plus bas (autour des 115 m) correspondent au fond des vallées de la Lauter et du Seltzbach, débouchant dans le Ried nord rhénan.
L’Outre Forêt est comprise entre la vallée de la Lauter au nord et le cône sableux de la Sauer au sud. Son relief est modelé par le Seltzbach et ses affluents (Hausauerbach, Seebach, Eberbach) qui génèrent des vallons aux pentes douces, orientés nord/sud et encaissés d’une trentaine de mètres.
Les collines limoneuses de l’Outre Forêt sont particulièrement sensibles à l’érosion hydrique des sols.

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L’Outre-Forêt forme un pays de collines entrecoupées de vallons aux pentes douces. Trimbach vu depuis Seebach

  ROCHE ET SOL

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Outre-Forêt carte des principaux sols. Source ARRA
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Outre-Forêt bloc - la roche
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Cette région repose, comme toute la plaine d’Alsace, sur un plancher de grès qui s’enfonce depuis 34 millions d’années entre les deux massifs des Vosges et de la Forêt noire. La mer du Rupélien envahit ce fossé il y a 34 millions d’années, à l’ère tertiaire, et le comble de marnes et d’argiles sur 1 km d’épaisseur ; lors d’une remontée de ses eaux, elle enfouit des forêts côtières qui formeront le pétrole de Pechelbronn. Cette mer se retire tardivement de la partie nord de la plaine d’alsace. Ces argiles et de marnes affleurent au fond des principales vallées, surtout dans l’est de l’Outre-Forêt où elles côtoient des dépôts d’âge intermédiaire plus chargés en sables et en cailloux.
L’ensemble sera un temps recouvert de couches plus récentes, qui seront décapées entièrement par l’érosion.
Lorsqu’arrivent les glaciations –et les premiers hommes-, ces marnes sont d’abord remises à nu. Entre chaque glaciation, les vents déposent plusieurs mètres de limons carbonatés qui recouvrent ces collines. Les premiers déposés, qui datent des premières glaciations de Mindel, de Riss, affleurent par plaques sur les replats. 500 à 600 000 ans de pluie y ont progressivement lessivé le calcaire et fait migrer les argiles. Ces sols sont battants et comportent une plaque d’accumulation d’argile à quelques dizaines de centimètres sous le labour, qui provoque souvent un engorgement d’eau en fin d’hiver.
Les limons les plus récents, qui datent de la dernière glaciation dite du Würm, recouvrent aujourd’hui l’essentiel du paysage. Leur couche épaisse n’a pas beaucoup évolué en 120 000 ans, et reste homogène sur plus d’un mètre de profondeur ; elle assure une fertilité naturelle exceptionnelle à ce terroir, alliant une réserve en eau exceptionnelle (plus de 100, 120 mm), un sol drainant et une bonne richesse chimique.

  AGRICULTURE

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Outre-Forêt- carte agriculture
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Outre-Forêt -bloc - la terre
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L’Outre Forêt est un pays de labours. En hiver, les champs en lanières s’alignent sur le flanc des collines ; la terre nue est entrecoupée de parcelles de blé (14% de la SAU) -autrefois en alternance avec des choux- en attendant les semis de maïs (51%). Dans les fonds de vallons, les prairies alternent avec les cultures, jusqu’à couvrir l’ensemble du fond alluvial des vallées plus marquées : Seltzbach, Hausauerbach, Lauter, Sauer. Les vergers marquent encore le paysage des couronnes villageoises, disposés en lignes ou isolés, reliques d’une présence naguère plus étendue.
Les limons épais assuraient autrefois déjà une bonne fertilité. On y a pratiqué l’assolement biennal jusqu’au 18es et plus récemment pour la polyculture traditionnelle et ses cultures d’été : maïs, betterave, tabac, pomme de terre. Les placages de Lehm font qu’un même champ peut cependant comporter côte à côte du sol calcaire, acide, sain, et hydromorphe.
Aujourd’hui, le maïs recouvre tout en été. Gourmand en eau, il masque les différences entre les limons épais des plateaux, dont la réserve en eau est remarquable, et les quelques placages plus sableux et donc plus séchants, mais où l’irrigation compense désormais le handicap. Les tracteurs puissants doivent intervenir avec délicatesse pour ne pas compacter ces sols fragiles lors des labours de printemps. Ils permettent cependant d’ensemencer l’ensemble en maïs tandis que l’ajustement de la fertilisation contribue également à masquer les différences entre les limons.

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Pays de labours, l’Outre-Forêt est dominée par la maïsiculture. On observe une présence encore importante des parcelles en lanière, bien lisibles au sol gràce au relief collinaire. Les champs sont au contact des cours d’eau. Vallon du Wintzenbaechel à Hoffen

  FORET

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Outre-Forêt - carte forêt
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Outre-Forêt - bloc arbre
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Ceinturée au Nord et au Sud par deux grands massifs boisés, respectivement forêt de Bienwald et forêt de Haguenau, l’Outre Forêt ne comporte que très peu de bois. Le boisement le plus important correspond à la forêt implantée sur les alluvions vosgiennes de la vallée de la Lauter : forêts de Wissembourg et de Bruchwald. Il s’agit pour l’essentiel de boisement feuillu, dominé par les futaies de chêne. Quelques futaies de pins sont également présentes.
De petits boisements soulignent la vallée du Hausauerbach, tandis que les autres vallons ne sont généralement accompagnés que de fines ripisylves, qui disparaissent par endroits. Ces fonds de vallée concentrent les secteurs de Znieff, sensibles pour la biodiversité.

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Encadrée au Nord et au Sud par les massifs boisés de Bienwald et de Haguenau, l’Outre Forêt ne comporte que très peu de bois. De petits boisements soulignent quelques vallons comme ici dans le vallon du Muehlbach. Seebach

  URBANISME

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Outre-Forêt carte urbanisation
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Outre-Forêt bloc la pierre
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L’Outre Forêt a sans doute été un épicentre de la civilisation celtique en Europe 700 ans avant JC, et ses terres ont été largement défrichées dès l’époque gauloise. La culture y est toujours restée germanique depuis l’arrivée des Alamans au 5e s. Les villages s’y établissent définitivement aux 12 et 13e s, dominés par des petits seigneurs d’influence palatine qui feront le choix de la Réforme protestante au 16es. Le site pétrolier de Pechelbronn tout proche est ouvert au 17e siècle, et fermera en 1956. Entre les deux guerres mondiales, l’entité est barrée par la ligne Maginot ; ses bunkers en ruine s’alignent en haut des collines de Hunspach à Seltz.
L’activité aujourd’hui est surtout agricole et ouvrière autour du pôle de Soultz ; ce secteur attire peu de diplômés. L’attractivité des bourgs et les revenus moyens sont modérés en partie est, plus faibles à l’approche du piémont, ce qui a préservé les villages des grands lotissements récents.

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Les villages, souvent de type village-rue, s’étirent aux creux des vallons à proximité du point d’eau. La rue principale du bourg, qui longe la vallée sur les premières pentes, dessert les parcelles qui s’implantent perpendiculairement, dans la même logique de fines lanières que le parcellaire agricole. Seebach

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Site mis à jour le 16 février 2015
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