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Les Vosges du Nord en bref
Les Vosges du Nord forment une montagne majoritairement boisée, d’altitude modérée, parcourue d’un réseau de vallons et de vallées intimes, animés de villages implantés dans des clairières de fond de vallée ou sur des hauteurs dans la frange ouest du massif.Depuis le Kochersberg et l’Outre-Forêt, les reliefs boisés des montagnes vosgiennes forment une ligne qui s’impose sur l’horizon.
PORTRAIT SENSIBLE
Un paysage forestier qui s’ouvre ponctuellement
- Quelques clairières ouvrent des vues sur les reliefs arrondis des Vosges du Nord. Neuwiller-les-Saverne
Dans ce paysage, majoritairement boisé, les ouvertures sont rares sauf dans les clairières en hauteur ou situées en fond de vallées. Quelques vues s’ouvrent parfois sur des horizons forestiers mettant en scène les reliefs arrondis des Vosges du Nord. Plus qu’ailleurs les routes ouvrent la perception de ce territoire fermé. La rareté des plans larges et le fait que les vues soient limitées recentre l’attention sur la perception des éléments du paysage proche. Un arbre isolé dans une petite clairière bordée d’une petite rivière avec en toile de fond un coteau boisé constitue par exemple une petite scène attractive.
Des vallées couloirs, étroites et fermées
Dans l’ensemble, hormis la vallée de la Sauer (Secteur de Lembach), les vallées des Vosges du Nord forment un dédale sinueux aux vues limitées. Elles se découvrent par séquences successives, leur continuité n’est pas de perceptible. Cela est dû à la végétation qui referme les fonds par endroits et aux boisements qui descendent jusqu’aux pieds des coteaux. Les ouvertures au fil des vallées se succèdent forment des chambres aux horizons très limités, souvent sans direction apparente. Ces vallées sont empruntées par la majorité des routes qui utilisent ces liens naturels aisés sans obstacles. Ces voies constituent les principaux vecteurs de découverte de ce territoire.
LES PAYSAGES URBAINS DES VOSGES DU NORD
Des villages en fond de vallée – une situation contrainte par le relief
Géographiquement marqué par de nombreuses vallées et vallons ouvrants sur la plaine à l’Est, le territoire des Vosges du Nord est resté globalement en marge du développement urbain généralisé des 60 dernières années. Il porte aujourd’hui un semi de villages espacés de plusieurs kilomètres et souvent distants d’une ou deux buttes boisées.
- Langensoultzbach : le village se développe de part et d’autre du fond de vallée humide. (fond street view)
L’armature principale des implantations villageoises s’articule le long des rivières qui sillonnent les fonds de vallées étroits (Wimmenau dans la vallée de la Moder, vallée de la Zinzel,…). La rue principale s’accroche sur les premières pentes et le village s’établit de manière linéaire le long de la rue.
Des villages perchés – au cœur des clairières
En bordure Ouest du massif forestier, les villages perchés s’installent sur les hauts du plateau Vosgien, dans des cuvettes naturelles dont la faible pente a permis le défrichement et le développement de cultures et de prés sur des sols riches. Cernés de sommets boisés, les villages s’inscrivent dans un site naturel relativement ouvert qui domine les vallées environnantes.
Un territoire au croisement des modèles – Les Vosges du Nord, entre mode de vie lorrains et tradition urbaine d’Alsace
Les villages des Vosges du Nord sont tout à la fois issus d’une tradition d’agriculture et d’élevage de moyenne montagne et de pressions industrielles du XIXe siècle qui ont conduit à l’apparition d’industries du bois, du verre et du métal. Le patrimoine bâti témoigne de ces diverses appropriations du territoire : maisons d’ouvriers de petite taille, bâtiments de fermes agricoles. Les contraintes du sol et du relief imposaient aux petits propriétaires, la plupart du temps, l’exercice de deux activités en parallèle pour survivre.
La typologie de l’habitation se décline en deux grands types, qui se distinguent selon la zone géographique de son implantation. Le cœur des Vosges du Nord est soumis aux influences venues d’Alsace, dont l’’héritage bâti nous a transmis ces exploitations ouvertes sur une cour, et aux influences venues de l’Ouest, de la Lorraine, par ces habitations, souvent mitoyennes, en retrait de la rue.