L’Alsace est une terre de contraste, d’excellence et de synthèse, soucieuse de ses paysages et de ses richesses écologiques mais aussi de son développement. C’est l’intensité de ces différents enjeux qui apparaît en première analyse.

Troisième région de France en termes de densité humaine avec 224 habitants/km², et la plus faible superficie, l’Alsace n’offre qu’un espace contraint pour la valorisation des paysages. Pourtant, les espaces boisés recouvrent encore 38 % de son territoire aux côtés d’un maillage important de cours d’eau, d’écosystèmes fluviaux, de paysages de montagne ou d’espaces périurbains préservés.

Elle rassemble une diversité de paysages et de micro-paysages, fortement accentués par des hauts lieux naturels tels que le Rhin et ses forêts alluviales, les crêtes des Vosges et leurs vallées adjacentes, les Ballons, les Rieds, le Kochersberg, l’Alsace Bossue ou encore le Sundgau.
La diversité s’exprime à tous les niveaux. Les espaces forestiers sont des marqueurs paysagers essentiels du nord de l’Alsace avec des ensembles très contrastés en allant de Haguenau à l’Outre Forêt et en passant par les Vosges du Nord.
D’autres parties du territoire expriment leur signature par un enchevêtrement de zones d’activité avec des espaces paysagers emblématiques de l’identité du territoire, en particulier le long du Rhin ou dans les contreforts du Sundgau ou du Piémont des Vosges.
Au sein de ces grands équilibres, de petites structures naturelles et humaines façonnent le paysage interstitiel : la Camargue alsacienne, les tourbières, les anciens cirques glaciaires, les ouvertures du Jura alsacien, les fonds de vallée, les bancs napoléoniens, les centres bourgs, les ruines, les îles du Rhin, les gravières... Ailleurs, de forts marqueurs patrimoniaux lui donnent son identité : le mont St Odile, la route des vins, la cathédrale de Strasbourg, le vignoble, la « petite Venise » à Colmar, le château du Haut-Koenigsbourg ou encore le Grand Ballon.

L’Atlas des paysages décrit et explique cette diversité et cette richesse paysagère en s’appuyant sur un découpage en dix-sept unités paysagères cohérentes. Il a vocation à faire connaître les paysages de ce territoire exceptionnel marqué par l’histoire et son attachement à concilier développement économique et environnement.
À ce titre l’Atlas des paysages a vocation à être un outil d’aide à la décision. Je vous en souhaite une bonne lecture.