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Dynamiques et enjeux paysagers dans les Vosges du Nord

DYNAMIQUES PAYSAGERES DANS LES VOSGES DU NORD

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Vosges du Nord minute de la Carte d’Etat-major 1830
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Vosges du Nord photo aérienne IGN 1949
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Vosges du Nord photo aérienne IGN 2012

Une fermeture drastique du paysage depuis l’après la guerre
L’équilibre entre espace forestier et agricole qui prévalait encore après la guerre a été balayé. Les pâtures des sommets vosgiens ont été reboisées, les feuillus et quelques conifères occupent désormais tous les hauts. Les points de vue dominants depuis les hauteurs se sont raréfiés. Dans les vallées, les évolutions ont été moins radicales. Les ouvertures agricoles se sont pour l’essentiel maintenues, bien qu’étant presque partout fragmentées par des micro plantations de conifères ou des extensions bâties. La déprise agricole est sensible, le paysage jardiné des petites parcelles en lanières de l’après-guerre est aujourd’hui entretenu de façon plus extensive.

Des extensions bâties modérées et inégalement réparties
Les extensions bâties restent modérées dans les villages comme Puberg ou Zittersheim. Elles sont en revanche considérables dans les bourgs de la vallée de la Moder, comme à Wingen-Sur-Moder où le bourg recouvre aujourd’hui presque entièrement son ancienne emprise agricole.

Les villages des Vosges du Nord sont inégalement impactés par les extensions urbaines depuis le milieu du XXe siècle. Il peut s’agir de secteurs éloignés des centres urbains proches (notamment les villages perchés), n’ayant donc peu de demandes de constructions nouvelles. Cela concerne également dans les vallées les secteurs où les contraintes topographiques ne laissent que peu de terrains plats et hors d’eau.

De petites opérations de lotissements privés sur des parcelles en lanières
Dans nombre de villages de vallée des opérations de lotissements privés sur des parcelles en lanières ont été créées. Cela correspond à une demande au coup par coup de la première moitié du XXe siècle (1920-1960), révélatrice d’une logique de redécoupage parcellaire à partir d’une seule parcelle existante. Il s’agit d’une forme de densification, même si les nouvelles constructions s’implantent sur d’anciennes parcelles agricoles de prés ou de vergers à l’extérieur du village. Les formes et dimensions des parcelles créées sont des témoins du processus foncier à l’œuvre dans ce cas.

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Lotissement sur parcelle en lanière. Wimmenau

Ici à Wimmenau, des parcelles en lanières ont été découpées afin de permettre la construction de quelques maisons dans la profondeur. Inscrites dans la pente, ces maisons sont desservies par un chemin en impasse qui longe les parcelles. Les volumes s’implantent librement sur la parcelle, sans lien avec l’espace de la rue. La haie vive clôture la parcelle sur au moins trois de ses côtés. Les maisons s’orientent pignon ouvert sur la vallée, tandis que l’entrée se fait sur le grand côté de la parcelle par la façade latérale.

Un processus récent et généralisé d’extensions urbaines qui modifie le paysage des villages
Cependant, depuis les années 1980, le long des vallées principales des Vosges du Nord (de la Moder,…), la pression foncière et la demande de logements contribuent à la modification des paysages urbains par de nombreuses opérations de lotissements de grande ampleur.
A vocation résidentielle, ces extensions urbaines donnent la part belle à la maison individuelle. Nécessitant une importante emprise foncière, du fait de la surface généreuse des parcelles créées, le lotissement s’installe en limite de village, sur d’anciennes parcelles de jardins et de vergers qui fabriquaient jusqu’alors la transition paysagère entre espace bâti et espace agricole. Ces parcelles sont regroupées, puis redécoupées de part et d’autre d’une nouvelle voie d’accès créé.

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Ici, à Weislingen, les maisons s’implantent librement sur la parcelle. Le jardin est la résultante de l’implantation de la construction, et le terrain doit s’adapter à la maison (talus, buttes,…). Le rapport de la maison à la rue se limite aux accès de garages.
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Ici, à Volksberg, les extensions urbaines ont « grignoté » le coteau à l’entrée de village. Hier recouverts de vergers et de prés, le coteau, visible depuis les routes avoisinantes, est aujourd’hui parsemé de maisons qui ne valorisent pas la qualité globale du paysage du site (implantation sur talus, diversité des orientations, des volumes, des couleurs, des matériaux de toiture) : l’architecture des maisons s’impose au paysage et nuit à la compréhension paysagère du site.

Ces nouveaux morceaux de village n’entretiennent pas de liens avec la forme urbaine héritée du village ancien (implantation et orientation du bâti aléatoire, importants mouvements de terres, volumes compactes, diversité des pentes et coloris de toitures,…). La rue se banalise (perte des séquences plein-vide, des ouvertures visuelles, des clôtures basses,…), la rue n’est alors plus que l’espace induit par le découpage des parcelles privées.

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Illustration de principe d’une extension urbaine pavillonnaire en entrée de village


ENJEUX PAYSAGERS DANS LES VOSGES DU NORD

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Vosges du Nord bloc-diagramme enjeux paysagers

Maintenir les ouvertures agricoles en hauteur et dans les fonds de vallée

Les Vosges du Nord sont majoritairement boisées. Les perceptions sont donc intimes et les vues limitées par la présence de la forêt. Cela ne donne que plus de valeur aux espaces agricoles ouverts, qui forment un contrepoint attractif au sein du massif. Peu nombreuses, ces ouvertures constituent des endroits remarqués qui, par les vues plus dégagées, s’impriment comme des endroits remarquables. Situées en fond de vallées ou sur des replats en hauteur, ces clairières occupées par des prairies ponctuées des vergers, apportent une tonalité lumineuse et une respiration appréciable. Ceci est d’autant plus important qu’elles sont souvent habitées. Elles constituent alors un atout pour le cadre de vie. Le maintien des ouvertures, voire leur développement, constituent donc un enjeu important dans la perception de ce paysage de moyenne montagne.

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Maintenir les ouvertures agricoles en hauteur et dans les fonds de vallée

Quelques pistes d’actions envisageables
- Pérenniser l’ouverture des prairies de montagne par l’agriculture. Conserver des groupes de pâtures de taille suffisante pour conserver un attrait pour les agriculteurs.
- Mettre en place une gestion alternative en l’absence de reprise agricole.
- Remettre en prairie des parcelles de conifères qui ont grignoté l’espace ouvert.
- Maîtriser le foncier aux endroits les plus sensibles (fort impact visuel, lieux stratégiques, pression urbaine).
- Surveiller la progression des friches et des micro-boisements, vecteurs de fermeture du paysage.
- Limiter les friches, les saules et les arbres pour conserver les ouvertures des fonds.
- Limiter la descente des boisements vers le fond de vallée. Eviter toute plantation forestière sur les prés en hauteur ainsi que dans les fonds.
- Restaurer la continuité des ouvertures dans les fonds de vallée. Remettre en contact les petites ouvertures proches.
- Ouvrir des vues depuis les routes suivant les fonds de vallée.
- Eviter le mitage de l’urbanisation au sein des ouvertures
- Renouveler des arbres isolés ou les vergers qui animent les prairies.

Maitriser l’évolution des versants forestiers

Les versants forestiers constituent la toile de fond et la limite visuelle du paysage dans les Vosges du Nord. Les quelques ouvertures visuelles offrant un peu de recul rendent alors les versants plus prégnants. Leur gestion a donc un fort impact dans le paysage. Les paysages forestiers sont par endroit marqués par des plantations de résineux dont les formes géométriques calées sur le parcellaire cadastral artificialisant le paysage. Cela est renforcé par leur coloration sombre en toutes saisons et leur port dressé qui focalise le regard. La taille des parcelles doit également être prise en compte pour éviter l’effet de mitage ou d’uniformisation des versants. Les problèmes s’estompent dès lors que le peuplement retrouve une diversité, soit par des parcelles mixtes feuillus et conifères, soit par une gestion jardinée. Les Vosges Moyennes offrent une échelle de perception limitée, privilégiant une découverte de proximité qui valorise un aspect plus « jardiné » et diversifié de la forêt.

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Maitriser l’évolution des versants forestiers

Quelques pistes d’actions envisageables
- Privilégier des boisements feuillus ou mixtes et la gestion irrégulière sur les versants les plus visibles.
- Eviter un mitage du manteau forestier suite aux coupes à blanc suivies d’un enrésinement.
- Maintenir des lisières forestières de qualité le long des chemins et des routes.
- Gérer les abords des boisements pour éviter les friches qui gomment les limites franches.
- Eviter d’intervenir sur des surfaces trop importantes sur les versants en covisibilité
- Ne pas pratiquer les coupes de régénération sur des surfaces géométriques calées sur le parcellaire : privilégier des plages d’intervention dont les limites épousent les formes des versants.
- Eliminer les micro-boisements de conifères sur les versants ouverts.

Valoriser l’histoire locale ou la géologie qui s’inscrit dans le paysage

Quelques éléments historiques ou naturels font écho à la perception des paysages par l’ambiance induite ou bien leur emplacement. Dans ce dédale forestier, quelques châteaux moyenâgeux en ruine ou autres forteresses se découvrent au dernier moment dans la végétation. D’autres sont en lien avec un village (Lichtenberg, La Petite Pierre). L’ascension pour les visiter permet de s’élever et de bénéficier de vues en belvédère finalement pas si fréquentes dans cette partie du massif. Ces lieux révèlent des ambiances très diversifiées, parfois calfeutrées et mystérieuses. Dans un autre registre, la ligne Maginot révèle des positions stratégiques de défense liées au relief avec des petits ouvrages parfois encore visible. Dans un autre registre le site du Graufthal [1] avec ces falaises de grès étonnantes révèle cette roche caractéristique des Vosges du Nord. Le grès est aussi à l’origine de la présence de la tradition verrière des Vosges du Nord représentée par le prestigieux Musée Lalique.

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Valoriser l’histoire locale ou la géologie

Quelques pistes d’actions envisageables
- Conserver les ambiances spécifiques à chaque lieu en lien avec son histoire.
- Gérer la végétation pour leur conserver un pouvoir attractif.
- Prévoir des aménagements de fréquentation de qualité et respectant les lieux (sentier, belvédère, stationnement).
- Maitriser l’urbanisation pour éviter les covisibilités banalisantes.

Révéler l’eau

L’eau est omniprésente dans les Vosges du Nord mais les vues limitées et le développement de la végétation ne permettent que rarement de la percevoir. Elle traverse les villages, étant à l’origine de leur établissement, et d’un développement artisanal ou industriel. Cet élément important du paysage mérite donc une grande attention pour le mettre en valeur. L’ouverture visuelle des fonds de vallée permet de révéler la présence des cours d’eau. Le passage de l’eau établit également un lien fort avec les habitations, donnant un formidable atout aux espaces publics. Tout un petit patrimoine à mettre en valeur se décline également : étangs, biefs, rigoles, fontaines, lavoirs. L’entretien des ruisseaux, leur accessibilité, le maintien de ponts en pierre, la gestion des fonds et des ripisylves participent à produire un paysage attractif. Cela vient également appuyer la démarche Trame Bleue/ Trame Verte [2] des liaisons écologiques. Dans un autre registre le canal de la Marne au Rhin qui traverse tel un sillon les Vosges du Nord mérite une attention particulière pour sa mise en valeur paysagère.

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Révéler l’eau

Quelques pistes d’actions envisageables
- Ouvrir les abords des cours d’eau pour les rendre visibles dans le paysage. Maintenir des espaces ouverts en prairie près des cours d’eau
- Soigner les abords des ponts (ouverture, perspective) qui constituent des points de découverte privilégiés.
- Donner accès au cours d’eau. Créer ou rouvrir des chemins.
- Utiliser l’eau comme élément fondateur des espaces publics dans les villages.
- Orienter les nouvelles constructions en tenant compte du passage de l’eau.
- Retrouver des emprises publiques le long des cours d’eau en ville.
- Gérer la ripisylve qui signale le passage de l’eau
- Restaurer le petit patrimoine lié à l’eau avec un aménagement simple.
- Mettre en valeur le canal (perspective, abords, accès, belvédère).

Maitriser les extensions des villages

Deux types de villages prennent place dans les Hautes Vosges. Les villages perchés, groupés dans une clairière agricole, moins accessibles, ont peu évolué. Mais quelques constructions mal positionnées suffisent à changer considérablement le caractère du village. La silhouette du village devient plus banale, ou moins lisible, si elle est masquée par un lotissement, un bâtiment agricole, un pavillon.
Toute transformation nécessite une grande vigilance pour accompagner l’évolution des villages perchés. En contre point, les vallées (Moder) ont fédéré la principale partie de l’urbanisation des Vosges du Nord. Celle-ci s’étend, en périphérie de villages ou d’axes de circulation importants, le long des routes du fond de vallée et sur les versants ensoleillés. Le risque, en fond de vallée, est de voir se développer des « conurbations » étirées, sans forme urbaine, qui banalisent le paysage tant à l’échelle des villes qu’à celle de la vallée. Là encore la question n’est pas le développement mais la façon dont il est fait, entre ajouts successifs et délaissement des formes plus anciennes ou des secteurs industriels. Un équilibre reste à trouver entre réhabilitation/densification et consommation d’espaces encore libres. Cela passe aussi par une réflexion sur les centralités urbaines.

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Maitriser les extensions des villages

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme.
- Se développer autrement que par l’étalement urbain. Maîtriser l’urbanisation linéaire.
- Relier les lotissements entre eux pour former des quartiers en lien avec le centre bourg.
- Réutiliser les emprises industrielles.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, prairies, chemin, jardins, vergers.
- Préserver les espaces agricoles de prairie qui forment des respirations entres les villages.
- Déboiser pour bâtir aux emplacements stratégiques.
- Conserver l’ouverture des clairières villageoises en hauteur. Eviter de combler par l’urbanisation.

Dynamiser les centres urbains et améliorer les espaces publics

L’évolution du village ou la construction de nouveaux équipements nécessite une réflexion d’ensemble. L’enjeu est de préserver ce qui a une valeur et de trouver une nouvelle harmonie avec les aménagements envisagés. Les développements plus récents de l’urbanisation ont tourné le dos aux centres anciens, ils en sont souvent déconnectés. L’intérêt serait de trouver une nouvelle harmonie en redonnant une attractivité aux centres tout en les reliant aux lotissements. Ceux à venir pourraient plutôt s’inscrire dans une logique de quartiers. Les composantes villageoises (entrée, silhouette, usine, maison ouvrière, ferme…) méritent d’être mises en valeur. La valorisation des centres bourgs passe aussi par des opérations destinées à valoriser l’habitat ancien existant et les espaces publics. La qualité des aménagements des rues et des places est importante pour l’image du bourg et le cadre de vie des habitants. Les espaces publics nécessitent des interventions ciblées avec un vocabulaire adapté à ces lieux ruraux.

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Dynamiser les centres urbains et améliorer les espaces publics

Quelques pistes d’actions envisageables
- Requalifier le bâti en centre bourg. Réutiliser les emprises industrielles.
- Aménager les entrées de bourg avec simplicité pour marquer la transition de la route à la rue.
- Valoriser les espaces publics. Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.
- Préserver le cachet des places.
- Relier les lotissements pour recréer des quartiers connectés au centre ancien.

Valoriser les modes de découverte

De nombreuses actions visant à rendre plus visible ce paysage intime mais souvent fermé sont à considérer. Les couloirs forestiers des longues traversées forestières peuvent paraître monotones. La gestion des lisières forestières le long des routes doit chercher à éviter de constituer des murs végétaux trop opaques ou uniformes afin de conserver un paysage attractif. Plus haut sur les versants les points en belvédère se réduisent au fil du temps, faute d’une gestion suivie de la végétation arborée.
La mise en valeur des chemins constitue également un enjeu important dans cette unité. Les nombreux évènements qui animent les parcours méritent d’être entretenus et mis en valeur : franchissement d’un cours d’eau, point de vue sur la vallée ou le village, traversée de vallée, point d’arrêt…

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Valoriser les modes de découverte

Quelques pistes d’actions envisageables
- Retrouver et maintenir des points de vue depuis les hauts. Ouvrir la forêt le long des routes en balcon.
- Soigner les itinéraires en balcon en dégageant ou en préservant les vues.
- Maintenir quelques points de vue ouverts lors des coupes forestières.
- Moduler les lisières forestières et mettre en valeur les carrefours.
- Soigner les abords des ponts (dégager la végétation, créer des aires d’arrêts).
- Dégager des points de vue sur l’eau.
- Dégager les tournants des routes en lacets.
- Installer un mobilier de qualité (barrière, parapet, soutènements) le long des routes.

REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

Paysages
- Charte du Parc, 2011- PNR des Vosges du Nord
- Les unités paysagères du PNR des Vosges du Nord, 1994- PNR des Vosges du Nord
- Définition d’un cadre de référence pour les paysages du PNR des Vosges du Nord, 1994- PNR des Vosges du Nord
- Les paysages dans l’aménagement du massif vosgien. 1976 - OREAM Lorraine, OEDA Alsace, Mission régionale de Franche-Comté

Géographie
- l’Alsace et les Vosges. Géologie, milieux naturels, flore et faune. 1998 -Yves Sell- ed. Delachaux et Niestlé
- Les milieux forestiers des Vosges du Nord, 2003 - Conseil Régional Alsace, Conseil Régional Lorraine, ONF et CRPF
- Guide des Vosges, le plateau lorrain et les Vosges du Nord, Club Vosgien

Urbanisme et architecture
- Alsace, l’architecture rurale française. Ouvrage de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens. Editions A Die. 1999
- Site Internet : Alsace, la maison alsacienne : www.encyclopedie.bseditions....

[1] site classé depuis 1938

[2] La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.