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Dynamiques et enjeux paysagers dans le Kochersberg

DYNAMIQUES PAYSAGERES DANS LE KOCHERSBERG

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Minute de la Carte d’Etat-major 1830
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IGN 1951
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IGN 2012

Une mutation agricole qui transforme radicalement le paysage dans l’après guerre

L’agrandissement du parcellaire est spectaculaire, le paysage semble avoir changé d’échelle entre 1950 et 2010. Quelques parcelles en lanière subsistent par endroits, le plus souvent sur des versants pentus. Jusqu’aux années 1950 la différence de valorisation des fonds de vallons apparait très distinctement avec un contraste de répartition entre prairies et cultures très net. En 2010 cette différence est moins lisible, tandis que ponctuellement un abandon des fonds contribue à leur enfrichement et à l’apparition de petits boisements, inconnus dans le paysage jusque-là.

La raréfaction des arbres d’alignement

Les alignements d’arbres le long des routes étaient structurants dans le paysage jusqu’aux années 1950. Ils accompagnaient alors la plupart des routes, mêmes les plus petites. Ils n’ont pas totalement disparus du paysage du Kochersberg mais ils ne subsistent aujourd’hui que le long de quelques axes structurants ou sous la forme de courtes sections en entrée de bourg.

Le Bas-Kochersberg , un paysage sous influence urbaine

Le Bas-Kochersberg est un territoire très lié à l’agglomération strasbourgeoise. Plusieurs villages qui sont rattachés à la périphérie immédiate de l’agglomération strasbourgeoise ont ainsi eu un développement très important ces trente dernières années (Vendenheim, Lampertheim, Griesheim-sur-Souffel / Dingsheim, Achenheim, ...). Un développement qui prend souvent la forme d’extensions pavillonnaires et une extension des surfaces qui a plus que doublé la taille du noyau initial.
L’influence urbaine se ressent également dans l’aménagement des espaces publics : rond-point, pavage des voies dans les villages, parkings, mobilier urbain (éclairage public, publicité, bacs à fleurs à l’entrée des villages), restaurants plus nombreux, offre de commerces de proximité (boulangerie, pharmacie). Le tout créant une ambiance « rurbaine » pas encore urbaine mais déjà plus rurale.

Des extensions urbaines qui façonnent la structure paysagère des villages

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Les extensions urbaines modifient considérablement les entrées de village

Bien que mesurées sur le territoire du Kochersberg, les extensions de bourg réalisées depuis les années 1990 sous la forme de lotissements ont tout de même modifiées la physionomie des villages héritées du XIXe siècle. Le tissu pavillonnaire s’installe en périphérie du village historiquement constitué, sur le parcellaire de jardins et de vergers qui assurait jusqu’alors la transition entre espace bâti et espace agricole.

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Village de Truchtersheim. Confrontation de photo aérienne milieu XXe siècle et de nos jours (Fond IGN géoportail). Les lotissements s’installent autour du noyau villageois sur des champs et dans les anciennes parcelles de vergers.

C’est bien la disparition de la lisière villageoise qui est en cause dans certains villages, surtout à proximité de l’agglomération de Strasbourg où la pression foncière est la plus importante. Ici, à Truchtersheim, les opérations de lotissements successifs sont venus entourés le centre du village, détruisant les vergers au contact des habitations et empiétant sur d’importantes emprises agricoles. Ne reste aujourd’hui plus que la toponymie des rues (nombre de « rue des vergers » au milieu de nouveaux lotissements…) pour nous rappeler la vocation disparues des parcelles environnantes. Les équipements sportifs se trouvent quant à eux déplacés en limite de village sur des terrains agricoles.

Une perception d’entrée de ville en décalage avec le village

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Ici, le village de Ringendorf a perdu en entrée de village, l’espace « tampon » entre le village et l’agriculture qui assurait à la fois l’intimité des habitations et la pérennité des espaces agricoles.

La qualité paysagère de la lisière cultivée des villages du Kochersberg est menacée. Les parcelles de vergers et de cultures maraîchères qui témoignaient de la richesse paysagère de cette limite urbaine sont scindées suivant de nouveaux tracés de voies. Les parcelles d’habitat crées s’affranchissent des logiques d’implantation et d’orientation qui prévalaient au village. Aussi, le bâti nouveau témoigne aujourd’hui de ce changement de forme et d’échelle urbaine.
La situation paysagère d’entrée de village s’en trouve profondément altérée, du fait de la disparition progressive des parcelles de vergers en limite de village, par la modification de la végétation d’accompagnement du rythmaient cette séquence.


ENJEUX PAYSAGERS DANS LE KOCHERSBERG

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Kochersberg bloc-diagramme enjeux paysagers

Maintenir la place de l’arbre dans les paysages ouverts

Le Kochersberg comporte encore une certaine présence de l’arbre et de la haie dans ses paysages de grandes cultures. L’évolution des pratiques agricoles et l’augmentation de la taille des parcelles ont tendance à entraîner leur raréfaction. Cette végétation constitue un élément identitaire fort et reconnu. Le maintien d’une diversité paysagère passe donc par la conservation et le renouvellement des arbres isolés, de bosquets, de vergers sur prairie ou de fruitiers bordant les chemins, qui ensemble, modulent l’échelle du paysage et lui donnent des repères. Cette diversité mérite une attention particulière pour la maintenir et la renouveler. Les abords des chemins, peuvent être le support de cette végétation et concilier desserte agricole et découverte du paysage. Leur aménagement est à coordonner avec la démarche Trame Verte /Trame Bleue [1].

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Maintenir la place de l’arbre dans les paysages ouverts

Quelques pistes d’actions envisageables
- Replanter des arbres fruitiers isolés ou alignés le long des chemins ruraux. Renouveler les vergers.
- Veiller à maintenir l’arbre dans le paysage. Inciter à replanter des arbres de haut jet pour l’avenir. Entretenir et renouveler les haies.
- Mettre en valeur le petit patrimoine rural (calvaire, banc napoléonien…) en l’accompagnant de quelques arbres.
- Entretenir et replanter des alignements d’arbres le long des routes.
- Gérer les bosquets et leur lisière.

Valoriser le petit parcellaire des coteaux

Certains versants des collines et des vallons du Kochesberg comportent encore de petites parcelles, souvent en lanière, ponctuées d’arbres ou d’anciens vergers, parfois compartimentées de haies. On retrouve également cette organisation autour des villages dont elle constitue l’écrin. Ce petit parcellaire arboré apporte au paysage un côté plus intime et fournit un contrepoint remarqué face aux vastes champs en culture ou en prairie. Ces parcelles offrent des buts de promenade attractifs et une pratique du territoire différente (jardin, verger, petit pâturage, promenade naturaliste…) mais complémentaire pour les habitants. Les chemins d’accès à ces versants méritent donc d’être maintenus et mis en valeur. Sont plus particulièrement concernés ceux situés à proximité des bourgs et des villages, ou ceux menant aux points hauts.

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Valoriser le petit parcellaire des coteaux

Quelques pistes d’actions envisageables
- Renouveler les haies et les arbres vieillissants.
- Encourager la plantation de vergers.
- Diversifier les modes de plantations : arbre isolé, ligne, verger régulier.
- Soutenir la gestion des petits vergers de haute tige et les ateliers de transformation et la commercialisation locale.
- Trouver des usages différents en lien avec les habitants proches (chevaux, jardins potagers, promenade, gestion naturaliste).
- Limiter la taille des parcelles sur les pentes, éviter les regroupements trop importants.
- Maintenir un réseau de chemins agricoles sans culs de sac, surtout en périphérie des villages.
- Maintenir une accessibilité aisée par des chemins agricoles entretenus, support de promenade pour les habitants (usage mixte).
- Identifier et maintenir ces parcelles dans les documents d’urbanisme.
- Inciter à la gestion des coteaux de la Zorn pour mettre en valeur le parcellaire de vergers ou de prairies.
- Gérer les points de vue en belvédère depuis les coteaux de la Zorn.

Soigner la qualité des bâtiments agricoles et de leurs abords

Compte tenu de l’ouverture du paysage dans le Kochersberg, les imposants volumes des bâtiments agricoles sont bien visibles dans le paysage, qu’ils soient isolés ou en périphérie de villages. Les nouveaux bâtiments agricoles sont en rupture avec les bâtiments anciens en raison des mises aux normes ou de l’évolution des techniques. Leurs volumes, leurs matériaux ou leur couleur, n’ont pas toujours fait l’objet d’une réflexion pour conserver une certaine harmonie avec leur situation et leur entourage. Leur localisation et leur qualité architecturale (volume, couleur…), ainsi que l’aménagement de leurs abords sont importants. Cet enjeu est également lié à celui de l’aménagement des périphéries des villages (plantations, chemin, transition avec les champs) ou du maintien du petit parcellaire ainsi que des vergers qui accompagnent positivement les bâtiments agricoles.

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Soigner la qualité des bâtiments agricoles et de leurs abords

Quelques pistes d’actions envisageables
- Eviter les implantations trop visibles en entrée de village ou sur les hauteurs.
- Favoriser l’utilisation du bâti agricole ancien pour limiter les implantations nouvelles en périphérie des villages.
- Privilégier les bâtiments de teinte sombre, plus discrets dans le paysage.
- Soigner l’architecture des bâtiments (volumes, matériaux), fractionner les volumes.
- Soigner l’entrée de la ferme. Aménager les entrées et les chemins d’accès.
- Replanter des arbres fruitiers isolés ou alignés le long du chemin d’entrée de la ferme et en périphérie des bâtiments.
- Planter aux abords des bâtiments pour faire une transition avec le paysage. Utiliser des essences locales adaptées au contexte.
- Installer les stockages dans des lieux discrets.
- Adapter l’aménagement villageois aux passages d’engins agricoles.

Préserver les fonds de vallons et de vallées

Les vallons entre les croupes arrondies du Kochesberg animent les vastes étendues de culture. Les fonds de vallons, autrefois majoritairement en prairie, ont tendance à être colonisés par les cultures, ou parfois ne sont plus gérés et sont regagnés par une végétation humide naturelle ou des friches. Ces parties plus humides apportent une diversité qui participe à la composition et la qualité du paysage en évitant une uniformité trop importante. Ces fonds, parfois juste soulignés par une ligne de roseaux ou de saules, parfois bordés d’une bande enherbée et d’un chemin, constituent également des lieux attractifs. Dans la vallée de la Zorn les zones inondables conservent une bonne partie du fond inondable en prairie, accompagnée d’arbres et de la ripisylve, formant un contraste fort avec le reste du Kochersberg. Les fonds de vallons constituent également un atout important pour la politique Trame bleue /Trame verte [1] avec rôle écologique (filtration, retenu des terres, continuité arborée…).

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Préserver les fonds de vallons et de vallées

Quelques pistes d’actions envisageables
- Maintenir des accès au fond des vallons pour les gérer.
- Conserver un minimum d’espaces non cultivés enherbés bordant les fonds.
- Favoriser une certaine diversité de strates herbacées et arborées.
- Eviter une trop grande fermeture des fonds humides.
- Mettre en valeur les petits ouvrages autour de l’eau (ponceau, pont).
- Gérer et entretenir la ripisylve.
- Maintenir les accès pour voir l’eau.
- Conserver les ensembles prairiaux compartimentés par les arbres, qui apportent un contrepoint aux cultures.
- Maintenir la continuité des vallons avec une occupation végétale qui leur est spécifique.

Valoriser le canal de la Marne au Rhin

Suivant la vallée de la Zorn et son delta ou s’en affranchissant à travers les grandes cultures pour rejoindre le Rhin, le canal de la Marne au Rhin offre un fil conducteur qui traverse le Kochersberg d’ouest en est. Il ouvre de longues perspectives mettant en valeur la rigueur technique de son tracé et un vocabulaire spécifique : berges, écluses, port, pont, chemin de halage. Cette eau maitrisée et visible donne au paysage du Kochersberg un atout incontournable. Cette richesse paysagère liée à l’eau mérite une mise en valeur réfléchie à l’échelle du grand paysage : gestion de la végétation arborée, visibilité du tracé, accès et gestion des abords et des ponts, support de cheminement…Cela viendra également appuyer la démarche Trame Bleue/ Trame Verte [1] des liaisons écologiques.

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Valoriser le canal de la Marne au Rhin

Quelques pistes d’actions envisageables
- Remettre le canal en contact avec le paysage environnant (gérer la végétation, effectuer des plantations d’alignements, dégager des vues depuis les ponts …) pour lui redonner un rôle important dans le paysage.
- Retrouver des liens avec les villages proches.
- Trouver un vocabulaire simple et adapté pour les accès ou les stationnements, les haltes touristiques.
- Soigner les points de franchissements et leurs abords.
- Dégager des vues sur le canal depuis les routes, les villages et le paysage environnant.
- Mettre en valeur les endroits en belvédère donnant à voir le canal : ouverture dans la végétation, accès…

Maitriser les extensions villageoises / Soigner le tour des villages

L’ouverture des vues, amplifiée par le relief ondulé du Kochersberg, donne à voir les nombreux villages de loin, parfois en surplomb. Certains villages sont également en covisibilité. Tout développement périphérique est donc très visible et participe à l’image de chaque commune. Les extensions villageoises sont très nombreuses dans le Bas-Kochesberg, où certaines ont doublé la superficie du village d’origine. La façon dont les nouvelles habitations sont organisées entre elles et connectées au reste du bourg conditionne la qualité des lieux. L’idée est de créer de véritables quartiers plutôt que des lotissements stéréotypés sans aucun lien avec la logique urbaine du village. Parfois les extensions urbaines s’étendent sur les anciennes ceintures vertes (vergers, prairies) mettant ainsi les nouvelles habitations directement au contact des cultures. L’aménagement d’une transition (tour de village) permet d’améliorer le cadre de vie des habitants afin de d’éviter les confrontations difficiles et de créer un espace de détente fréquenté, en complément des villages denses.

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Maitriser les extensions villageoises / Soigner le tour des villages

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver la silhouette groupée des villages. Maîtriser l’étalement urbain.
- Agrandir le bourg en prolongeant la logique de son plan de composition.
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme.
- Se développer autrement que par l’étalement urbain.
- Mailler les nouveaux quartiers avec des rues et non des impasses.
- S’inspirer du bâti existant et favoriser l’alignement des façades ou des pignons et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs ruraux.
- Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations.
- Respecter la hiérarchie des masses bâties et du clocher. Eviter les juxtapositions ou les vis-à-vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments d’activité ou agricole en périphérie.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village, abords du cimetière.
- Préserver les ceintures de cultures diversifiées autour des villages : prés vergers, cultures maraîchères, jardins périurbains, petites parcelles cultivées…
- Préserver un maillage de chemins en périphérie des villages.
- Affirmer les coupures urbaines.

Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

L’entrée dans le village est une transition entre les cultures et un environnement urbain. Elle doit apporter un changement d’échelle après un parcours routier. La route fait place aux rues dont la qualité d’aménagement est importante pour le cadre de vie des habitants. Les espaces publics, comme les places, sont des points stratégiques à soigner pour conserver le cachet du bourg et sa convivialité. Les espaces publics sont aussi un formidable vecteur pour relier le village à son entourage en étant relié par des chemins et les circulations douces qui en prennent le relais (continuité des aménagements à promouvoir). Les aménagements pour améliorer le cadre de vie des habitants doivent conserver une simplicité pour garder l’harmonie et le charme des villages.

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Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

Quelques pistes d’actions envisageables
- Aménager les entrées de bourg avec simplicité pour marquer la transition de la route à la rue.
- Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale, équipement, lotissement).
- Créer des liens aménagés entre les différents quartiers ou secteurs nouvellement construits.
- Donner une place aux circulations douces.
- Valoriser les abords des cours d’eau dans les villages et les bourgs.
- Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.
- Mettre en valeur les places. Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
- Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité en lien avec le centre bourg.
- Acquérir, le cas échéant, des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour accueillir des espaces publics.



REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

Paysages
- Référentiel paysager du Bas-Rhin, Secteur Kochersberg. 2011 ADEUS – Conseil général du Bas Rhin
- Référentiel paysager du Bas-Rhin, Collines et deltas entre Zorn et Moder. 2011 ADEUS – Conseil général du Bas Rhin
- Carnet des paysages de la plaine du Bas-Rhin. 1999 ENSP – Conseil général du Bas Rhin

Géographie
- l’Alsace et les Vosges. Géologie, milieux naturels, flore et faune. 1998 -Yves Sell- ed.Delachaux et Niestlé

Urbanisme et architecture
- Alsace, l’architecture rurale française. Ouvrage de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens. Editions A Die. 1999
- Site Internet : Alsace, la maison alsacienne : www.encyclopedie.bseditions....

[1] La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.