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Les châteaux forts de l’industrie

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De l’ancienne mine Joseph Else à Wittelsheim (1911), il ne reste que quelques traces dont d’anciens bâtiments d’exploitations (les bains-douches) et les chevalements du puits d’extraction.

L’expansion industrielle du début du XXe siècle crée dans le Sud de l’Alsace d’aujourd’hui de nouveaux paysages urbains empreints de métal et de brique. Il s’agit principalement de la découverte des gisements de ressources souterraines comme les mines de Potasse dans la région de Mulhouse ou le développement de l’exploitation pétrolière à Merkwiller-Pechelbronn. Les diverses exploitations forment des lieux d’extraction caractéristiques par leurs chevalements, haute structure en métal servant à descendre et remonter les mineurs, ainsi que le minerai, via une cage d’ascenseur. Symbole de la révolution industrielle de cette époque, ces installations sont encore repérables sur certains sites industriels et dessinent le fond de scène de la campagne alsacienne.

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Vue sur la vallée de Thann. Au début du XXe siècle, les lieux de productions industriels s’installent en ville, sur d’importantes emprises foncières. L’activité manufacturière textile privilégie de longue date les vallées vosgiennes : Toitures en sheds, cheminées en briques sont autant de repères dans et hors la ville.

Avec la mécanisation progressive des ateliers de tissages, les « usines-blocs » des vallées vosgiennes sont remplacées par un nouveau type d’architecture. Les usines se déplacent dans les villages de vallée. Ce nouveau style d’architecture venu d’Angleterre se caractérise par de larges surfaces (uniquement en rez-de-chaussée) surmontées d’une toiture en dents de scie, les « sheds » (le versant le plus court et le plus incliné du toit est généralement vitré afin d’assurer l’éclairage optimal de l’atelier). Une cheminée, souvent en briques, domine l’ensemble industriel. Ces nouveaux lieux de production dans la ville sont les châteaux-forts de l’industrie du XXe siècle, marquant profondément le territoire. On recense ainsi plus de 150 fabriques dans les vallées vosgiennes, occupant des emprises foncières considérables et identifiables par leurs flèches en briques et leurs toits en sheds.