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L’Outre-Forêt en bref
L’Outre Forêt forme d’amples ondulations de collines peu élevées, de grandes cultures au parcellaire en lanière, animées par quelques arbres isolés ou de bosquets et ponctuées régulièrement de villages bien délimités à l’abri des vallons.
PORTRAIT SENSIBLE
Un paysage de collines modulant les horizons
Le relief de collines forme un jeu d’amples ondulations et de vis à vis qui constitue un des charmes de ce paysage ouvert. Le regard perçoit bien souvent un premier plan sur un petit versant et en même temps un horizon bien plus lointain. Ces petites crêtes successives offrent des points en léger belvédère qui permettent parfois de découvrir une vue dans l’axe d’un fond de vallon. De place en place, les mêmes perceptions se retrouvent, avec quelques variations. Cela est dû en partie au réseau de vallons réguliers, orientés nord/sud pour les plus petits et est-ouest pour les plus importants au sud de l’unité. Les vallées peu marquées restent pourtant peu lisibles et le relief se perçoit plutôt comme un paysage collinaire.
Une présence arborée ténue mais marquante
Mis à part la forte présence des lisières boisées au nord et au sud, l’arbre n’est présent que ponctuellement dans l’Outre Forêt. Les arbres isolés jalonnent les étendues vallonnées des cultures. Quelques bosquets ou parcelles boisées apportent un contraste ponctuel dans les vallons. Parfois une haie replantée souligne un chemin ou un fond. Quelques fruitiers isolés ou en lignes animent aussi l’espace aux abords des villages. Des arbres d’alignement le long de certaines routes accompagnent le visiteur. Ailleurs des platanes imposants, accompagnant un banc napoléonien ou un calvaire, constituent un repère fort. Ce vocabulaire arboré, même si il est parcimonieux, prend toute sa signification dans la perception de ces paysages dénudés.
LES PAYSAGES URBAINS DE L’OUTRE FORET
Des villages circonscrits
Les villages ponctuent les paysages agricoles vallonnés de l’Outre-Forêt tous les deux ou trois kilomètres. Ils sont majoritairement implantés sur les pentes et dans les fonds de vallons. Depuis certaines crêtes, il est possible d’en voir plusieurs, dont les clochers, deux par villages, se répondent entre eux. A leurs abords l’ambiance change, le parcellaire est de taille plus petite et dans certains cas une transition de petits prés et vergers prend place, donnant un caractère plus intime aux lieux.
Des villages étirés aux formes préservées
Les villages, souvent de type village-rue, s’étirent aux creux des vallons à proximité du point d’eau. La rue principale du bourg, qui longe la vallée sur les premières pentes, dessert les parcelles qui s’implantent perpendiculairement, dans la même logique de fines lanières que le parcellaire agricole. De la géographie à l’implantation des constructions, toutes les échelles s’emboitent, ce qui témoigne d’un lien préservé entre le monde paysan et la culture villageoise.
Le tour de village, chemin longeant les vergers à l’arrière des habitations et marquant la transition avec les grandes parcelles cultivées, participe également de la lecture de la forme générale du village.
Des constructions orientées qui cadrent la rue
L’architecture singulière des constructions à colombages sur sous-bassement empierré marque le paysage de la rue par la succession de pignons la bordant. Les bâtiments composent un front bâti dense aligné sur la rue. L’architecture des maisons à colombages, est remarquablement conservée avec ses poutres noires sur un crépi blanc, caractéristique de l’Outre Forêt. L’organisation dense des fermes anciennes en pignon sur rue, offre une impression d’ordre, souligné par la géométrie des façades aux bois sombres et aux crépis blancs.