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Les enjeux paysagers liés à l’urbanisme

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Définir les limites de la ville - Maîtriser l’urbanisation. Dambach-la-Ville

La définition des limites de la ville - La maîtrise de l’urbanisation

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Les atouts

- Des sites d’implantations des bourgs encore bien lisible : vallée, coteau, belvédère
- Des coupures vertes offrant des respirations et des ouvertures au sein de l’urbanisation
- Des espaces ruraux ou « naturels » aux portes des bourgs
- Des circulations douces qui tissent des liens entre les différentes parties de la ville et en font le tour
- Des limites franches avec l’espace rural
- Des transitions attractives entre l’espace agricole et l’urbanisation qui participent à l’écrin du bourg
- Des entrées accueillantes et aménagées qui marquent le côté urbain et incitent à se diriger vers le centre
- Des formes d’habitat très typées qui gardent des atouts

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Les risques

- Brouiller progressivement le contraste entre bourg et campagne par des habitations éparses, l’urbanisation linéaire, la création de lotissements isolés.
- Implanter les zones d’activités en entrée de ville, sans recherche d’une qualité paysagère.
- Passer directement des champs à un lotissement en bordure du village ou du bourg sans transition (chemin, plantations).
- Développer le bourg uniquement en entrée de ville ou à proximité des routes principales.
- Installer des bâtiments de service collectif en entrée de bourg, loin du centre. Perdre l’usage du centre bourg comme pôle structurant de la vie économique et sociale.
- Dans la vallée, étirer une conurbation monotone qui anéantit la respiration entre les bourgs.
- Continuer d’étaler les bourgs, sans rechercher à les densifier. Ne construire que de l’habitat individuel. Lotir en impasse en générant des poches enclavées. Multiplier des quartiers dortoirs sans vie ni espace public.

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Définir les limites de la ville - Maîtriser l’urbanisation

Développer la ville en harmonie avec son site

Les centres anciens ont des logiques d’implantation basées sur les particularités de leur site d’origine. Ils ont composés finement avec les éléments du paysage, en les utilisant souvent avec discernement. Ce qui fait la particularité du site initial d’implantation (relief, rivière, carrefour, site défensif…) persiste et constitue une qualité à mettre en valeur. Quand le territoire alentour devient la clef d’entrée pour réfléchir à l’implantation du bâti, chaque ville, en se développant, peut alors continuer à affirmer son identité propre et unique. L’adéquation des nouveaux quartiers avec le site et le centre ancien constitue un enjeu majeur à prendre en compte pour conserver une harmonie et une cohérence, garant d’une qualité paysagère des lieux.

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Développer la ville en harmonie avec son site

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prendre en compte les logiques d’implantation du bourg dans son site, valoriser les éléments qui donnent au bourg son côté unique.
- Prendre en compte la structure de la ville et de son site dans les projets d’extension.
- Tenir compte des éléments du paysage (relief, vallée, cours d’eau..) et de leur perception.
- Respecter la hiérarchie des masses bâties. Eviter les juxtapositions ou les vis à vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
- Préserver la silhouette groupée des villages.
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme. Se développer autrement que par l’étalement urbain.
- Composer le développement des constructions avec le centre ancien.
- Envisager les limites du développement urbain en fonction du site initial.

Affirmer les limites de la ville

Le sentiment d’appartenance à une communauté et à une ville passe par l’affirmation de ses limites. La maîtrise du développement souhaitable de la ville sur son territoire impose une anticipation sur son avenir et l’élaboration d’un projet urbain dans lequel elle va s’inscrire. Les limites du bourg doivent s’appuyer sur le site et prolonger l’évolution historique de la commune (Rester sur une rive de la rivière ou sur le coteau ; créer un deuxième cercle de boulevards pour contenir et organiser la croissance urbaine concentrique d’un bourg de plateau…). Contenir la ville ou le bourg dans des limites nettes permet d’éviter l’impression de conurbation généralisée ou d’éparpillements multiples. La perception des coupures est importante, en particulier depuis les principales voies d’accès. Le respect des terres agricoles alentours, qui forment un écrin, permet également d’éviter une banalisation du paysage en conservant des ambiances tranchées. Ces réflexions doivent s’inscrire dans les documents d’urbanisme tels Scot, PLU et cartes communales.

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Affirmer les limites de la ville

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver la silhouette groupée des villages.
- Mettre en place des limites pérennes.
- Lutter contre le mitage et l’urbanisation linéaire le long des routes.
- Maintenir des coupures non bâties entre les villages et les bourgs.
- Anticiper les futurs secteurs d’expansion urbaine.
- Eviter les écarts d’urbanisation.

Composer la périphérie et la transition ville-campagne

La détermination des limites urbaines devrait s’appuyer sur l’histoire de la ville, sur les potentialités du site et sur les dynamiques de développement prévisibles. La forme des limites de la ville relève d’un contrôle de l’urbanisme. La composition urbaine et paysagère des quartiers périphériques va permettre de créer une transition harmonieuse entre la ville et son environnement rural. Le traitement des arrières de parcelles et des jardins en périphérie de ville est très sensible : haies, clôtures, fruitiers, chemins... La présence d’espace de transition entre les champs et les espaces urbanisés permet de créer un contact harmonieux plutôt qu’une confrontation de deux mondes qui s’ignorent. Cette transition est visuelle mais aussi physique en favorisant des usages de détente et des circulations douces.

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Composer la périphérie et la transition ville-campagne

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prendre en compte la perception de la silhouette et les points de vue sur le bourg.
- Composer la perception externe de la ville.
- Donner sur certaines périphéries un véritable statut public aux espaces afin que les habitants puissent les fréquenter.
- Acquérir des réserves foncières pour les futures extensions urbaines. Anticiper leur aménagement (pré-verdissement).
- Aménager des espaces de transitions avec l’espace rural : jardins, vergers, chemins, tour de village, voie verte…
- Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale, équipement, lotissement).
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments d’activité ou agricole en périphérie.

Prendre en compte le paysage lors de l’implantation d’une zone d’activités

En l’absence de volonté urbanistique, les zones d’activités s’implantent par défaut le long des voies d’accès ou à fort trafic, parfois isolées, en entrée de bourg, ou encore autour des échangeurs des voies rapides. La zone d’activités forme alors la porte d’entrée du bourg. Le dynamisme économique de la commune est un atout s’il s’accompagne également d’une qualité remarquable des aménagements et de l’architecture. Le secteur d’activités doit devenir un quartier urbain et présenter une diversité d’usages et de cheminements. L’enjeu est de concilier effet de vitrine pour les entreprises et image de la ville.

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Prendre en compte le paysage lors de l’implantation d’une zone d’activités

Quelques pistes d’actions envisageables
- Maîtriser le lieu d’implantation des zones d’activités : acquérir des réserves foncières, imposer un plan de composition urbain et paysager et un cahier des charges architectural.
- Eviter les positions dominantes très visibles.
- Aménager les zones d’activités par un projet paysager de qualité. Penser son aménagement comme un quartier urbain qui forme la porte d’entrée du bourg. Limiter la consommation de foncier et encourager la mixité des programmes.
- Prévoir une charte architecturale et paysagère. Privilégier les bâtiments de teinte sombre et les matériaux non réfléchissants.
- Soigner les limites de la zone d’activités.
- Disposer les aires de stockage et les larges parkings en retrait des vues.
- Réglementer l’affichage publicitaire et les enseignes.
- Disposer les bâtiments en retrait des voies principales.



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Recomposer l’urbanisation existante. Husseren-Wersserling

La recomposition de l’urbanisation existante

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Les atouts

- Un centre ancien animé et attractif, identifié comme un pôle multifonctionnel
- Des espaces libres à investir en cœur de bourg
- Des cours d’eau accessibles, support d’espaces publics, au cœur de la ville
- D’anciens espaces industriels libres à investir dans ou à proximité du centre bourg
- De nouveaux pôles d’habitats et d’activités bien reliés au centre bourg
- Des quartiers accueillants reliés par des espaces publics attractifs
- D’anciens espaces industriels libres à investir en cœur de bourg ou à proximité de l’eau

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Les risques

- Perdre l’usage du centre bourg comme pôle structurant de la vie économique et sociale.
- Continuer d’étaler les bourgs, sans rechercher à les densifier. Ne construire que de l’habitat individuel. Lotir en impasse en générant des poches enclavées. Multiplier des quartiers dortoirs sans vie ni espace public.
- Soigner le centre bourg historique et oublier les petits « centres périphériques ».
- Oublier de requalifier les espaces délaissés dans l’urbanisation existante. Laisser des lieux industriels dégradés dans les bourgs.
- Multiplier les voies qui ne sont ni vraiment des routes, ni vraiment des rues.
- Avoir une politique d’espace vert et de fleurissement aux dépends de l’entretien ou de la plantation d’alignements d’arbres ou de mails structurants. Oublier de mettre en valeur des petits espaces clés de lecture du site : belvédère, remparts, bord de rivière…

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Recomposer l’urbanisation existante

Densifier la ville pour mutualiser les moyens

L’étalement de maisons individuelles sur un large périmètre provoque une grande consommation d’espace qui banalise le paysage. Ce mode de développement autour de nombreuses voies secondaires ne structure pas la ville. Il contribue à l’augmentation du coût des services collectifs tels que la desserte et l’entretien des réseaux d’eau ou d’électricité, des routes ou la collecte des déchets ménagers… Le défi est aussi de repérer des lieux de densification susceptibles de cristalliser un début de centralité. La densification est un enjeu de paysage et d’urbanisme, mais aussi de maîtrise des dépenses publiques et d’optimisation du foncier constructible. C’est aussi un formidable moyen de créer une cohésion sociale au sein de la population et de mutualiser les investissements sur les espaces publics et les équipements.

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Densifier la ville pour mutualiser les moyens

Quelques pistes d’actions envisageables
- Définir un projet urbain à long terme.
- Utiliser les dents creuses pour construire du bâti ou établir des liaisons.
- Acquérir des réserves foncières pour amorcer la densification dans des lieux stratégiques : proximité d’un centre, d’un équipement public, de commerces, desserte transport en commun...
- Ne pas penser qu’au pavillon individuel comme seul moyen de développement du bourg, promouvoir les maisons de villes et le petit collectif.
- Disposer les périmètres constructibles en cohérence avec les quartiers existants.
- Densifier dans des emplacements bien choisis et stratégiques.
- Penser à densifier ou à recomposer les quartiers existants plutôt que de s’étendre.
- Adapter le règlement d’urbanisme pour permettre la densification des anciens lotissements. Favoriser la mitoyenneté et l’alignement sur rue des façades et des pignons qui fait le charme des centre-bourgs.
- Anticiper la composition et la desserte des futurs quartiers.
- Requalifier le foncier délaissé ou en friche des anciennes industries.
- Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité.

Recomposer l’urbanisation existante pour retrouver une cohérence et une lisibilité

En périphérie, différents quartiers ou lotissements se sont souvent constitués au fil du temps, parfois sans vision globale. Il en résulte des dysfonctionnements et des confrontations qui ne permettent pas de constituer un véritable tissu urbain cohérent. Pour y remédier, l’acteur public gagne à avoir une vision à long terme des directions à prendre. Cette longueur d’avance permet de mieux articuler le développement de la ville. Toutes les interventions deviennent ainsi l’occasion de recomposer la ville. Elles permettent de hiérarchiser les différents éléments la constituant afin de retrouver des repères, des liens ou encore des usages dans le paysage urbain.
Les espaces intercalaires peuvent être utilisés de différentes façons selon les projets : constructions, circulations douces, voiries, équipements publics, espaces de détente… Disposer de quelques réserves foncières est un préalable nécessaire pour concrétiser ces orientations et réinvestir des quartiers ou des lieux enclavés en déclin. La démolition/reconstruction peut aussi constituer un atout pour recomposer des quartiers et adapter l’habitat ainsi que les espaces publics à un usage actuel.
Les espaces publics, comme les places, sont des points stratégiques à soigner pour conserver le cachet du bourg et sa convivialité. Ils sont aussi un formidable vecteur pour relier le village à son entourage par des chemins et des circulations douces (continuité des aménagements à promouvoir). Les aménagements pour améliorer le cadre de vie des habitants devraient conserver une simplicité pour garder l’harmonie et le charme des villages.

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Recomposer l’urbanisation existante pour retrouver une cohérence et une lisibilité

Quelques pistes d’actions envisageables
- Affirmer le centre principal comme centralité commerciale et sociale (équipements, commerces, écoles,...).
- Renforcer l’identité des quartiers.
- Hiérarchiser les voies et les espaces publics. Créer des voies nouvelles qui remaillent les nouveaux quartiers avec le centre.
- Utiliser les équipements publics pour créer de nouveaux pôles.
- Identifier et renforcer les « centres périphériques » : densification du bâti, disposition des espaces publics et des services, voirie.
- Favoriser la mixité des programmes et la diversité des typologies de logements dans les projets (centre bourg, entrée de village,...)
- Redonner une affectation aux secteurs en déshérence.
- Utiliser les espaces non bâtis pour créer des liaisons douces.
- Valoriser le foncier des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour un nouveau quartier ou un espace public.



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Affirmer le caractère des villages. Forstheim

L’affirmation du caractère des villages

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Les atouts

- Des constructions en harmonie avec le site : relief, cours d’eau
- Une unité bâtie avec des modèles affirmés : alsacien, vosgien, lorrain
- Une silhouette groupée autour du ou des clochers bien lisibles
- Une hiérarchie des masses bâties
- Un écrin agricole ou forestier entourant le village
- Une transition avec l’espace agricole : vergers, petit parcellaire de prairies, jardins
- Des chemins de promenade autour du village et reliés au centre
- De nouvelles rues simples, sans trottoirs qui forment un maillage
- De nouvelles constructions qui s’accordent avec les plus anciennes : implantation, volume, couleur
- Un petit patrimoine préservé et respecté : fontaine, lavoirs, calvaires
- Des espaces publics de qualité, simples et accueillants
- Une tradition d’usoirs semi-privatifs

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Les risques

- Altérer l’entrée du village par un bâtiment imposant.
- Conserver des voies à caractère routier dans le village.
- Disperser quelques maisons neuves en dehors du village, inévitablement très visibles.
- Lotir des parcelles déconnectées du village.
- Ne pas réglementer les formes du bâti, les couleurs, et les clôtures.
- Brouiller le caractère villageois en multipliant des vocabulaires urbains : bordures de trottoir systématiques, mobilier urbain anachronique.
- Laisser le bitume gagner l’ensemble des espaces publics.
- Délaisser le petit patrimoine, vecteur de qualité du cadre de vie.
- Transformer l’usoir en de simple parking, ou en trottoirs bordurés classiques. Bitumer l’usoir et transformer ainsi la rue en une route surdimensionnée.
- Laisser des maisons désaffectées en centre bourg qui donnent une image d’abandon.

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Affirmer le caractère des villages

Respecter le site d’origine

Les caractéristiques du paysage ont guidé l’implantation des premières constructions villageoises, souvent dans un but utilitaire ou défensif. Le village a composé avec le relief en évitant les parties inondables, mais aussi en s’organisant autour du cours d’eau ou en tirant parti d’une situation en belvédère. Certains villages mettent ainsi en exergue des situations remarquables (versant, confluence de rivière…) qui constituent un atout de la qualité paysagère alsacienne. Bien souvent les habitants ont créé une transition avec les champs ou les prés sous la forme de petites parcelles de jardins, de vergers, ou de pâtures. L’échelle réduite du village permet d’en saisir l’ensemble, et ainsi de comprendre facilement son organisation par rapport au site. Le maintien de cette harmonie avec le site constitue un enjeu à prendre en compte.

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Respecter le site d’origine

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prendre en compte les logiques d’implantation du bourg dans son site.
- Valoriser les éléments singuliers qui donnent au bourg son côté unique.
- Prendre en compte la structure du village et de son site dans les projets d’extension.
- Valoriser les éléments du paysage : relief, vallée, cours d’eau.
- Composer avec le centre ancien.

Tenir la silhouette du village

Les formes urbaines constituent un patrimoine en soi. Elles racontent l’histoire des origines même lorsque leur qualité architecturale paraît peu « patrimoniale ». L’Alsace a tout même su garder sur une partie de son territoire des formes groupées. Mais à d’autres endroits quelques constructions mal positionnées suffisent à changer considérablement le caractère du village. La silhouette du village devient plus banale, ou moins lisible, si elle est masquée par un lotissement, un bâtiment agricole, un pavillon. Toute construction supplémentaire doit composer avec la silhouette du village car elle en constituera souvent le premier plan. Cela mérite une attention particulière lors du positionnement des extensions urbaines. La hiérarchie des masses bâties, le maintien de la silhouette groupée du village, les liaisons avec l’existant… sont autant de points de vigilance garants d’une qualité paysagère.

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Tenir la silhouette des villages

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver la silhouette groupée du village. Maîtriser l’urbanisation linéaire et l’étalement urbain.
- Agrandir le bourg en prolongeant la logique de son plan de composition.
- Prévoir un emplacement réservé dans le document d’urbanisme pour bien positionner la future rue du village.
- Adapter les règles d’urbanisme en s’inspirant du bâti existant : favoriser l’alignement sur la rue et la mitoyenneté qui font le charme des villages.
- Respecter la hiérarchie des masses bâties. Eviter les juxtapositions ou les vis à vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village, abords du cimetière.
- Mettre en scène les entrées de bourg.
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments agricoles en périphérie.
- Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations.

S’inspirer de l’ambiance villageoise dans les nouveaux développements

De nombreux villages présentent des ambiances typiques de l’Alsace : villages denses, façades ou pignons alignés sur la rue, architectures imbriquées typiques … Ces caractéristiques donnent une unité remarquable aux bourgs alsaciens. Petit à petit de nombreux centres anciens se sont retrouvés entourés de plusieurs extensions urbaines. Celles-ci n’entretiennent que rarement une connivence avec la forme urbaine héritée du village ancien (implantation et orientation du bâti aléatoire, rupture des mitoyennetés, diversité des pentes et coloris de toitures,…). Sans remettre en cause la créativité architecturale, une insertion dans une composition urbaine existante nécessite plus de subtilité pour conserver l’identité urbaine propre à chaque village. Le territoire, la commune, le bourg, la rue, ont chacun leur logique d’implantation. Le projet doit se nourrir des spécificités du site, de la forme bâtie du bourg, de l’ambiance des rues. Il n’y a jamais un terrain vierge sans histoire. Il faut savoir l’analyser pour éviter de faire un projet banal « hors-sol ». L’enjeu est d’éviter les implantations standardisées avec des maisons au milieu de parcelles carrées. Le petit parcellaire avec des maisons sur rue fait le charme du centre bourg. Rien ne nous empêche, avec les constructions d’aujourd’hui, de recréer cet esprit dans les nouveaux aménagements. Il est important que les façades participent à cadrer la rue, qui bénéficiera d’un aménagement qualitatif de l’espace public.

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S’inspirer de l’ambiance villageoise dans les nouveaux développements

Quelques pistes d’actions envisageables
- Intégrer dans les documents d’urbanisme des règles simples d’implantations des nouvelles constructions en accord avec le tissu urbain existant.
- Retrouver des caractéristiques du centre bourg ancien dans la composition des nouveaux quartiers.
- Eviter les parcelles aux formes carrées qui ne permettent pas la mitoyenneté. Privilégier un découpage parcellaire en lanière qui permet d’implanter la maison sur la rue et de préserver l’intimité du jardin à l’arrière.
- Eviter des implantations bâties aléatoires avec des orientations hétéroclites.
- Organiser les futures constructions par rapport à la rue.
- Favoriser l’alignement sur la rue et la mitoyenneté qui font le charme des villages.
- Eviter les rues en impasse, créer un maillage viaire.
- Permettre les innovations architecturales de qualité qui s’adaptent au mode d’implantation préexistant.
- Calibrer les nouvelles voies comme les rues du centre bourg.

Restaurer et dynamiser le bâti délaissé dans les centres anciens

Dans certains villages, plus particulièrement dans l’Alsace Bossue et les montages vosgiennes, les maisons offrent une grande partie de l’année un visage fermé. Certaines ne sont plus habitées. Cela ne concoure pas à une image dynamique des lieux. La valorisation des centres bourgs doit s’orienter aussi vers des opérations destinées à valoriser l’habitat ancien existant. La présence d’un bâtiment désaffecté offre une opportunité de créer une place conviviale, une rue vers des nouvelles constructions, un bâtiment de commerces ou de services, un espace de stationnement en cœur de bourg, des logements sociaux, une opération de démolition/reconstruction, un gite de vacances… Le maintien d’un centre de village animé avec des espaces publics de qualité joue un grand rôle dans l’attractivité et l’image du village.

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Restaurer et dynamiser le bâti délaissé dans les centres anciens

Quelques pistes d’actions envisageables
- Renforcer les bourgs centre plutôt que de diluer les extensions dans les hameaux.
- Redynamiser l’habitat en centre bourg. Créer du locatif en centre bourg en réhabilitant les maisons anciennes.
- Maintenir les commerces et les services en centre-bourg.
- Utiliser la rénovation d’îlots pour un projet de cœur de village : opération de logement social, installation de services…
- Redynamiser le centre bourg par des équipements publics. Valoriser le patrimoine
bâti du centre bourg.
- Identifier et promouvoir les bonnes solutions de rénovation : percer des ouvertures, redistribuer l’espace, rénover la toiture ; associer matériaux traditionnels et modernes...

Mettre en scène les composantes villageoises

De nombreuses composantes apportent une originalité et une qualité au paysage des villages :
- Le clocher est l’élément le plus évident qui signale le village. Il constitue parfois la ligne de mire d’une route. Sa mise en valeur passe par le repérage des tronçons de route et des points de vue d’où il est perçu.
- L’alignement d’arbres souligne une entrée du bourg.
- Le cimetière est traditionnellement disposé à proximité ou dans le bourg.
- Le calvaire borne l’espace villageois et marque le carrefour.
- La fontaine anime une place ; le lavoir souligne l’accès au ruisseau.
- Le passage de la rivière est un point structurant par définition, dont l’évidence a souvent été brouillée.
- La place offre un espace de rencontre fréquentée. Elle constitue une des images fortes du village.
- L’usoir fournit un espace mixte d’interface important entre le domaine public et le privé, qui participe à la qualité de l’espace public.
Ces composantes souffrent parfois de délabrement ou d’opérations d’aménagement qui annihilent leur identité. Il est important de proposer des aménagements simples, valorisant le contexte rural en utilisant des matériaux adaptés (pierre locale et surface en herbe ou sablée plutôt que bitume, arbres d’essences locales plutôt que buissons horticoles…).

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Mettre en scène les composantes villageoises

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver les éléments patrimoniaux, mais aussi leur contexte rural.
- Utiliser ces composantes dans les projets de paysage et d’architecture contemporaine.
- Valoriser le petit patrimoine tout en préservant sa sobriété.
- Affirmer une politique de mise en valeur collective de l’usoir. Bâtir des lotissements inspirés du village-rue à l’ouest des Vosges.
- Qualifier l’ensemble des espaces publics avec simplicité en n’arrêtant pas l’effort au centre.
- Maintenir une harmonie d’ensemble, sans disparité, au fil des développements successifs du village.



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Aménager les espaces publics. Colmar

L’aménagement des espaces publics

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Les atouts

- Des lieux de promenades à travers le bourg et relié aux quartiers périphériques
- Des espaces de vie et de convivialité dans l’urbanisation
- Des places bien identifiables et conviviales aux usages multiples
- De majestueux mails ou alignements d’arbres qui animent la ville
- Une orientation aisée dans la ville guidée par la lisibilité des aménagements
- Un petit patrimoine (Fontaines, lavoirs, calvaires…) qui participe à la qualité des espaces publics
- Une tradition d’usoirs semi-privatifs
- Des cours d’eau que l’on peut côtoyer au cœur des villages et des bourgs
- Des belvédères aménagés offrant des panoramas attractifs
- Une certaine unité dans l’aménagement des places et des rues
- Des espaces utilisant des matériaux nobles (pavés) en accord avec le patrimoine bâti alentour
- Des aménagements utilisant un vocabulaire simple
- De nouveaux quartiers aux rues plantées d’arbres qui ouvrent sur l’espace agricole
- Une ambiance nocturne utilisant un éclairage raisonné et choisi
- Des bas-côtés enherbés ou fleuris dans les rues des villages

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Les risques

- Transformer les places en de simples parkings. Laisser le bitume gagner l’ensemble des espaces publics.
- Encombrer les places par un foisonnement d’équipements (barrière, jardinière, éclairage, mobilier…).
- Oublier la place du végétal dans les aménagements.
- Installer des lampadaires de grande taille, aux couleurs vives sur les rues.
- Oublier le piéton dans les nouveaux aménagements. Construire uniquement des parkings autour des nouveaux équipements.
- Brouiller le caractère villageois par des aménagements incohérents : trottoir, mobilier urbain anachronique.
- Bitumer l’usoir : la rue devient alors une route sur-dimensionnée.
- Transformer l’usoir en de simple parking ou en trottoir borduré.
- Multiplier les voies qui ne sont ni vraiment des routes, ni vraiment des rues. Perdre une hiérarchie des voies en fonction des usages.
- Déconnecter le petit patrimoine de son environnement urbain.
- Ignorer le passage du cours d’eau. Buser le petit ruisseau qui anime le village.
- Lotir autour d’une voie en impasse qui ne remaille pas l’espace public avec la ville.
- Aménager des espaces publics sans cohérence globale, ni liaison entre eux.

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L’aménagement des espaces publics

Valoriser l’entrée de ville

L’entrée dans la ville se perçoit comme une séquence d’approche plus ou moins longue, depuis la perception de la silhouette urbaine, jusqu’à l’accès au cœur de la ville. Elle forme une transition entre les champs et un environnement plus urbain. Elle doit apporter un changement d’échelle après un parcours routier. La route fait place aux rues dont la qualité d’aménagement est importante pour le cadre de vie des habitants. La qualité de l’entrée participe fortement à l’image de la ville. Elle reflète la façon dont la ville se présente au visiteur : abords dégradés, espaces sans âme, ou au contraire aménagement de qualité, mise en valeur de la rue, des perspectives… Des actions sur les entrées et les traversées restent bien souvent à engager dans les villages et les bourgs. L’entrée du bourg est par exemple parfois structurée par un alignement d’arbres qui donne une cohérence dans une périphérie à la composition souvent plus floue.

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Valoriser l’entrée dans la ville, première image de la ville

Quelques pistes d’actions envisageables
- Aménager les entrées de bourg avec simplicité pour marquer la transition de la route à la rue (effet de seuil).
- Structurer l’entrée pour rendre la progression évidente vers le centre.
- Aménager les bas-côtés pour former une transition avec le bâti (plantation, cheminement piéton).
- Requalifier les pénétrantes routières en rue ou en boulevard.
- Soigner la façade des nouveaux quartiers en entrée de ville.
- Mettre en valeur les entrées de ville dans la composition des nouveaux quartiers.

Différencier les espaces publics

La structuration des espaces publics passe par l’affirmation de leur différence. Chaque espace demande une conception adaptée en fonction de son positionnement et de son usage dans la ville. Une place, une avenue, un boulevard, un parc, une rue, une ruelle, une allée, un mail… doivent être traités de façon différenciée et non comme des « espaces verts » indistincts et uniformes. Mais cette différence peut s’obtenir en conservant un vocabulaire commun, en utilisant des matériaux semblables ou conservant une certaine harmonie entre eux. Le projet d’espace public demande donc un parti pris de composition qui doit être rappelé au fil des années aux gestionnaires et usagers pour conserver une certaine unité.

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Différencier les espaces publics

Quelques pistes d’actions envisageables
- Affirmer les différences entre les espaces publics. Marquer la vocation des espaces.
- Mettre en valeur la place principale du centre bourg.
- Adapter l’aménagement de la rue en fonction de sa composition urbaine : rue, boulevard, venelle...
- Ne pas privilégier que la fonction de stationnement dans l’aménagement des espaces publics.
- Utiliser un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics : arbres, pelouse, sol sablé, pierre, suffisent dans bien des cas à composer des espaces de qualité.
- Trouver un équilibre entre minéral et végétal dans l’aménagement des espaces publics.
- Privilégier l’utilisation de matériaux locaux dans les aménagements.

Soigner le centre bourg et ses espaces publics

L’urbanisation linéaire ou par lotissements périphériques de ces dernières décennies a eu pour effet de diluer certains villages ou bourgs, créant des espaces ni urbains ni ruraux, sans hiérarchie et sans lien avec le centre ancien. Les lotissements ont généré des lieux périurbains déconnectés des centres, sans espaces publics de qualité. L’enjeu est de trouver une nouvelle harmonie avec les aménagements réalisés. En contrepartie, certains centres anciens se sont dévitalisés, perdant des habitants. Face à ces évolutions et dans le souci de redynamiser les bourgs, l’aménagement de l’espace public peut jouer un rôle moteur. La qualité des places et des rues est importante pour l’image du bourg et le cadre de vie des habitants. Les espaces publics, comme les places, sont des points stratégiques à soigner pour conserver le cachet du bourg et sa convivialité.

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Soigner le centre bourg et ses espaces publics

Quelques pistes d’actions envisageables
- Mettre en valeur les points forts identitaires du paysage (rivière, belvédère…) au cœur du projet de l’espace public.
- Redonner à l’eau une place de choix dans les aménagements des centres anciens.
- Retrouver la convivialité des espaces publics du centre-bourg. Ne pas aménager l’espace public uniquement vis-à-vis du stationnement.
- Gérer et renouveler les alignements et les mails d’arbres.
- Acquérir, le cas échéant, des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour accueillir des espaces publics.
- Préserver le cachet des places. Révéler l’histoire et soigner la qualité des aménagements.

Prévoir et concevoir de nouveaux espaces publics lors du développement urbain

L’évolution du bourg ou la construction de nouveaux équipements nécessite une réflexion d’ensemble sur l’espace public. La finalité d’une extension est de créer un nouveau quartier et non un lotissement accolé à l’existant. Il est donc nécessaire, lorsque l’on étudie son implantation, de réfléchir à la façon dont il se relie au reste du bourg. Il peut être, par exemple, opportun de prévoir une place à l’intersection du nouveau quartier et de l’ancien, des liaisons piétonnes, une desserte judicieuse vers les équipements publics et les commerces du centre. La réalisation de voirie en cul de sac, n’est pas satisfaisante sur ce point car elle contribue à faire de chaque lotissement une opération autonome, ce qui ne facilite pas l’insertion des nouveaux habitants dans la vie du bourg. En complément, la transition avec l’espace rural peut être aménagée à la périphérie des bourgs, en créant des espaces publics « péri-urbains » : chemin planté de tour de bourg, jardins communaux familiaux, voie cyclable…

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Prévoir et concevoir de nouveaux espaces publics lors du développement urbain

Quelques pistes d’actions envisageables
- Prévoir dans toute extension urbaine des espaces publics structurants de qualité.
- Mailler les nouveaux quartiers avec des rues et non des impasses.
- Prévoir des circulations douces en relation avec le centre bourg.
- Conserver des emprises pour des espaces publics.
- Créer des centralités secondaires : place, pôle d’échange de transport…
- Aménager des espaces de transition entre ville et campagne.



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Mettre en valeur l’héritage industriel. Ungersheim

La mise en valeur de l’héritage industriel

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Les atouts

- Des sites industriels, mémoire d’un quartier ou d’une ville
- Des structures industrielles formant des points de repère
- Des bâtiments réhabilités qui ont conservé leur cachet
- Des formes d’habitats typés qui gardent des atouts
- Une mémoire encore bien visible sur le territoire
- Des emprises disponibles à investir à proximité du cours d’eau
- Des ouvrages hydrauliques remarquables dans les vallées
- Des sites redevenus « sauvages » aux portes du bourg
- De nombreux lieux originaux, composites et étonnants
- Des emprises stratégiques pour le futur développement urbain
- Un foncier qui permet de redonner des liens entre des entités isolées

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Les risques

- Ne pas intervenir et laisser tout tomber en ruine et en friche.
- Laisser des lieux dégradés au cœur des bourgs industriels.
- Détruire les bâtiments ayant une valeur patrimoniale ou culturelle.
- Enlever toutes les structures des carreaux de mine qui ponctuent le territoire.
- Banaliser les abords des cités ouvrières par des lotissements.
- Continuer à fragmenter le territoire sans instaurer des liaisons au sein d’un paysage complexe.

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La mise en valeur de l’héritage industriel

Tirer parti des emprises industrielles insérées dans la ville

Dans les bourgs où l’industrialisation s’est développée, l’assemblage des quartiers ne s’est pas toujours effectué par agrégation autour d’un centre historique. Il y a eu création de conurbation progressive par des groupes bâtis (cités ouvrières) directement au contact des lieux de production (carreau de mine). Les cités-ouvrières vivaient alors selon une organisation interne propre à chacune. L’usine pouvait avoir sa propre école ou ses équipements. Puis l’urbanisation s’est souvent étalée dans les espaces vacants. Le défi est de tirer parti de ce canevas, qui comporte des atouts à mettre en avant, pour améliorer la qualité urbaine de l’ensemble du territoire. Des exemples remarquables d’évolution d’utilisation d’anciennes emprises industrielles existent en Alsace (Parc Secoia à Wittelsheim dans le Bassin Potassique, parc de Wesserling à Husseren-Wesserling dans la vallée de la Thur…).

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Tirer parti des emprises industrielles insérées dans la ville

Quelques pistes d’actions envisageables
- Acquérir et réaménager, même sommairement, les friches industrielles et les ruines de centre bourg. Engager une première phase de pré-verdissement du site afin d’anticiper son réaménagement.
- Solliciter de nouveaux projets sur ces emprises.
- Etudier l’implantation d’équipements publics à l’emplacement des anciennes usines.

Requalifier les bâtiments d’usine désaffectés

Le devenir de ces bâtiments désaffectés fait débat. Peut-on exiger leur démolition ? Qui pourrait en acquérir tout ou partie ? Tout effacer serait généralement une perte d’âme pour ce territoire, tout garder est généralement impossible. Il est inévitable qu’après la fermeture d’une usine advienne une longue période d’attente. Il est souhaitable que passé ce délai, un parti puisse être pris : démolir, conserver une partie comme patrimoine ou, idéalement, en lui trouvant une nouvelle vocation. Ces pôles situés près des bourgs et le long de la rivière offrent un patrimoine témoignant de l’histoire urbaine et sociale. Certains seraient susceptibles d’apporter un supplément qualitatif à la ville par une remise en valeur des bâtiments, des aménagements hydrauliques, de l’accès à l’eau... Les terrains de l’usine peuvent donner corps à un projet urbain mettant en valeur, par exemple, leur proximité avec l’eau, souvent au cœur de la ville.
Un équilibre est à trouver entre la mémoire et l’opportunité foncière. Les anciennes installations industrielles (terrils, chevalement, usines, maisons de maître…) forment des signaux et des repères à intégrer dans les aménagements à venir.

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Requalifier les bâtiments d’usine désaffectés

Quelques pistes d’actions envisageables
- Acquérir, protéger les bâtiments ayant une valeur patrimoniale.
- Valoriser l’histoire industrielle par la muséographie.
- Envisager quelques démolitions et reconstructions.
- Trouver de nouvelles affectations.
- Conserver des symboles de l’ère industrielle les plus visibles comme éléments repères des projets d’avenir.
- Accompagner les opérations pilotes d’un volet communication pour constituer des exemples.

Restaurer les cités ouvrières

Dans la région Alsace, certaines vallées vosgiennes et le bassin potassique portent la signature évidente de l’ère industrielle, marquée par la présence de cités ouvrières. Dans certains cas ces formes urbaines remarquables, synonymes de progrès aux 18e et 19e siècles, ne sont plus toujours en accord avec une utilisation plus « modernes » des logements. Ces ensembles ont certaines faiblesses comme, par exemple, le volume des logements, petit au vu des normes actuelles de confort. Ils ont cependant de réelles qualités qui peuvent inspirer des constructions contemporaines ou des programmes de réhabilitation : l’unité donnée par la densité des maisons jointives ou non sur la rue, la répétition à l’identique du gabarit des habitations, l’alignement des façades et la présence de jardins cultivés en arrière des maisons. Certaines cités ouvrières offrent une grande qualité de vie par leur composition basée sur le modèle des « cités-jardins ». Leur structure offre une alternative intéressante à l’étalement pavillonnaire.

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Restaurer les cités ouvrières

Quelques pistes d’actions envisageables
- Rénover l’habitat ouvrier, si nécessaire en regroupant les maisons pour améliorer le confort.
- Aménager l’espace de transition entre les rangées de maisons et la rue.
- Faire évoluer, sans dénaturer l’organisation urbaine, les cités ouvrières devenues moins facile à habiter.
- Concevoir le développement urbain en intégrant comme valeur positive la maison jointive ouvrière.
- Conserver l’originalité de ces cités.
- Reconnecter les cités isolées des centres urbains.
- Aménager des transitions avec l’espace agricole autour des cités.
- Améliorer la qualité des espaces publics des cités.