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Repères géographiques de l’Agglomération Strasbourgeoise

Relief et eau

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Agglomération Strasbourgeoise carte relief et eau
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Agglomération Strasbourgeoise bloc-diagramme eau et relief
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L’Agglomération Strasbourgeoise présente un relief relativement plat compris entre 150 et 137 m d’altitude. Strasbourg centre a une altitude moyenne de 140 mètres. Un certain nombre d’ondulations de terrain sont cependant perceptibles, culminant à proximité de la cathédrale et à la croisée de la Grand’Rue avec la rue du Fossé des Tanneurs, correspondant aux zones d’habitation les plus anciennes, établies à l’origine sur une butte émergeant des marais environnants.

Au nord-ouest, les derniers contreforts du Kochersberg, dominent d’une quarantaine de mètres l’Agglomération Strasbourgeoise.
De Lampertheim jusqu’à Hangenbieten, le relief se fait sentir sur toute la périphérie ouest de l’Agglomération de Strasbourg, marquant sa limite géographique avec des sommets variant de 198 m à 179 m d’altitude. L’ensemble boisé des coteaux de Hausbergen forme la partie la plus perceptible de cette ligne de relief. La partie sud des coteaux, qui se situe de part et d’autre de la côte de Bellevue, est peu perceptible notamment par sa faible végétalisation. Elle fait néanmoins partie intégrante de cette structure paysagère et fait le lien avec la vallée de la Bruche.

Entre Ill et Rhin, une plaine humide
La proximité du Rhin et de l’Ill développe un réseau complexe et diversifié, composé de rivières, bras d’eau, ruisseaux, fossés, canaux où l’eau est omniprésente tant au niveau du sol qu’en sous‐sol.
Aujourd’hui, le Rhin ne provoque plus d’inondations. Ses crues ont été maîtrisées par des endiguements multiples. Le Rhin enfermé entre deux digues et son contre canal, se présente comme une infrastructure linéaire avec des extensions digitales accueillant ses zones portuaires.

L’Ill, au cœur de l’agglomération strasbourgeoise
L’Ill est le berceau du site de Strasbourg (le Rhin était jadis trop instable). Dans l’agglomération, ce sont aussi les bourgs de La Wantzenau et d’Illkirch (d’où son nom) qui se sont installés sur le cours de l’Ill. Sa largeur et son parcours en ont fait jadis une voie de navigation importante parallèle au Rhin. l’Ill recueille successivement les eaux de plusieurs rivières : la Bruche, la Souffel, l’Ehn, la Scheer, le Rhin Tortu. Ces rivières forment de nombreux méandres traduisant la faible déclivité de la plaine.

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Agglomération Strasbourgeoise carte des Zones inondables. source Adeus

Plusieurs canaux convergeant vers Strasbourg
Outre le grand canal d’Alsace, trois canaux convergent vers la ville de Strasbourg. Venant du sud, le canal du Rhône au Rhin créé en 1833 qui double l’Ill. Longeant la Bruche et venant de l’ouest, le canal de Vauban achevé en 1682 d’une longueur de 20 km et ponctué de 11 écluses. Enfin le canal de la Marne au Rhin qui descend du Nord après avoir longé la Zorn.

De vastes zones inondables
La densité importante de lʹhydrographie cumulée à l’affleurement de la nappe phréatique contribue à rendre le territoire très sensible aux inondations. L’essentiel des zones à risque (que ce soit par submersion ou par remontée de nappe) sont liées aux cours de l’Ill et de la Bruche et se situent juste en amont et en aval de l’ellipse insulaire strasbourgeoise.

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L’eau a eu une forte incidence sur la structuration de la ville de Strasbourg qui s’est installée au bord de l’Ill, dont les bras enserrent le centre ancien. De multiples canaux convergent vers la ville. Le bassin Vauban, Strasbourg

La roche et le sol

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Agglomération Strasbourgeoise carte sols
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Agglomération strasbourgeoise bloc-diagramme roches et sols
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L’agglomération est située à la confluence de l’Ill et de la Bruche et au nord de la ville, de l’Ill et du Rhin. Leurs eaux se mêlent à la fois en surface et en sous-sol dans la nappe phréatique.
A plus d’un kilomètre de profondeur sous le sol, le plancher gréseux de la plaine bascule au niveau de Strasbourg. Au nord, la faille vosgienne décroche peu, tandis que la faille rhénane s’approfondit. Un palier de 20 km de large, sous le haut Kochersberg, reste à demi accroché aux Vosges. Il conserve son manteau de marnes éocènes et repoussera le Rhin vers l’est, positionnant une belle plaine fertile aux portes de Strasbourg. Au-delà de Brumath vers l’est, c’est la faille rhénane qui décroche et engloutit ces marnes à 2000m sous terre ; elles seront recouvertes des alluvions des 3 rivières.
Côté Rhin, l’ancien lit majeur comporte des sables au niveau de la nappe (1) et des bourrelets de cailloux (2) qui s’étirent. C’est sur ces bancs rehaussés de 3 à 10 m que se sont d’abord implantés les villages et en particulier le castrum que les romains, par précaution, ont renforcé d’un remblai de quelques mètres supplémentaires. Les bourrelets séparant l’Ill du Rhin, quant à eux, restent boisés aujourd’hui. Au contact des sédiments vosgiens, le fleuve a déposé des placages d’argile (3). Ces alluvions atteignent 50 à 80m, d’épaisseur croissante vers le Rhin.
Côté Ill et Bruche, le sol repose sur un lit de sables et cailloutis vosgiens acides, recouvert de plaques d’argiles (20). Sur les replats, quelques mètres au-dessus du fleuve, subsistent des placages de limon (30) qui font la transition vers le fertile Kochersberg. Quand le limon est en grande partie décapé, il s’acidifie et a évolué en lehm lœss (33). Lors de la vente des biens nationaux, ces terres lœssiques fertiles ont été acquises par les bourgeois et industriels de la ville, qui se sont constitué de grands domaines fonciers.

Agriculture

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Agglomération Strasbourgeoise carte agriculture
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Agglomération Strasbourgeoise bloc-diagramme agriculture
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Les espaces agricoles constituent la principale matrice des espaces ouverts de l’agglomération. Pour l’essentiel il s’agit de grandes cultures à dominante de céréales et de maïs. Essentiellement situé en périphérie de l’agglomération, ils enveloppent les bourgs de la deuxième couronne, leur conférant une image ambiguë à la fois de ruralité et de péri-urbanité. Au sein de l’agglomération, des enclaves agricoles subsistent, cernées par l’extension des communes (entre Souffelweyersheim et Bischheim, entre Ostwald et Lingolsheim).
Les prairies sont encore nombreuses, occupant une partie des zones inondables de la Bruche et de l’Ill, pénétrant ainsi au cœur de l’agglomération.
Une agriculture de proximité s’est également développée, tournée vers une offre de services et de produits pour les habitants de l’agglomération : gîtes ruraux (Oberhausbergen, Eschau, Geispolsheim...), fermes ouvertes (visite d’élevages à Holtzheim et Eckwersheim, maraîchage à la Robertsau...), ventes à la ferme (La Wantzenau...) et cueillettes libres (Strasbourg...).

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Les prairies sont encore nombreuses, occupant une partie des zones inondables de la Bruche et de l’Ill, pénétrant ainsi au cœur de l’agglomération. Ferme Bussière, Strasbourg

Forêt

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Agglomération Strasbourgeoise carte forêt
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Agglomération Strasbourgeoise bloc-diagramme arbre
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Les forêts de l’agglomération sont pour l’essentiel des propriétés communales. La fonction de protection s’affirme de plus en plus nettement. Les nouvelles orientations régionales forestières élaborées en 1999, cadre régional de la gestion forestière, font une large place au rôle de la forêt dans la protection de la qualité des eaux et des milieux remarquables : diversification en essences, maintien des milieux humides, prise en compte de l’avifaune, utilisation de la lutte biologique,… Face aux problèmes rencontrés sur certaines forêts fragiles, l’ONF développe de nouveaux modes de gestion ou s’inscrit dans la réalisation d’importantes opérations de restauration écologique (forêts rhénanes).
L’île du Rohrschollen, située au milieu du Rhin canalisé, est un reliquat de l’ancienne forêt du Rhin. Elle est couverte au sud d’une forêt riche et variée, toujours en partie inondable, et au nord d’une prairie alluviale. Cette île est complètement isolée et de la forêt rhénane, et de l’agglomération. Il s’agit d’un site représentatif de la forêt rhénane et reconnu de grande valeur écologique. Classée depuis 1997 parmi les huit Réserves naturelles nationales d’Alsace.

Vu la densité de la population, la fonction sociale des forêts ne cesse de croître, générant parfois des conflits d’usages entre fonction de production et autres usages. Les forêts périurbaines, lieu de promenades, n’ont ainsi plus d’objectifs de production.

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Les forêts rhénanes sont pour l’essentiel des forêts de protection. au premier plan la pionte de l’Ile du Rohrschollen classée depuis 1997 parmi les huit Réserves naturelles nationales d’Alsace. Strasbourg

Urbanisme

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Agglomération Strasbourgeoise carte urbanisation
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Agglomération Strasbourgeoise bloc-diagramme urbanisation
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L’agglomération Strasbourgeoise présente aujourd’hui un territoire où l’occupation du sol est dominée par l’urbanisation. La ville de Strasbourg, implantée à l’intersection des routes romaines et de l’Ill, en forme le cœur, vers lequel rayonne un réseau d’infractructures de transport : canaux, routes, voies ferrées, autoroutes.

L’espace urbain strasbourgeois s’organise autour le l’île centrale, appelée ellipse insulaire, délimitée par les bras de l’Ill. Le tissu urbain de cette ellipse donne l’image d’un enchevêtrement de bâtiments divers et de rues sans plan net. La forme urbaine est largement héritée de la ville médiévale et de sa transformation progressive qui s’est effectuée maison par maison, dans une ville enserrée dans des remparts qui n’ont quasiment pas bougé du XIIe au XIXe siècle.

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L’espace urbain strasbourgeois s’organise autour le l’île centrale délimitée par les bras de l’Ill, dominée par la silhouette emblématique de la cathédrale. Strasbourg

Le péricentre est lui même bordé d’une ceinture verte, ancienne zone non-aedificandi pour raison militaire, dont une partie porte une large autoroute urbaine. Au-delà, les anciens faubourgs se sont développés sur des micro-reliefs en dehors des zones humides des vallées : sur la terrasse de Schiltigheim (Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim, Souffelweyersheim, Reichstett), au pied des coteaux de Hausbergen (Oberhausbergen, Mittelhausbergen, Niederhausbergen, Mundolsheim), de part et d’autre de la vallée de la Bruche (Koenigshoffen, Eckbolsheim, Wolfisheim, Oberschaeffolsheim, Lingolsheim, Holtzheim), de part et d’autre de l’Ill (la Wantzenau, Ostwald, Illkirch, Graffenstaden, Eschau, Fegersheim. L’originalité morphologique de l’agglomération strasbourgeoise transparaît ainsi nettement dans sa périphérie : une juxtaposition de quartiers délimités par des bandes vertes, pour la plupart liées à des zones inondables, le long de cours d’eau ou par remontée phréatique.

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Les anciens faubourgs se sont développés sur des micro-reliefs en dehors des zones humides des vallées, notamment sur la terrasse de Schiltigheim . Hoeneim, Schiltigheim et la Robertsau, depuis Strasbourg

Le long des principales infrastructures se sont implantées de vastes zones d’activités industrielles et commerciales qui contribuent à l’effet de coupure urbaine dans l’agglomération.

Côté Est, l’agglomération se termine sur les emprises portuaires qui s’étirent sur près de 10 km le long du Rhin, contribuant à isoler le fleuve du centre-ville. L’île aux Epis reste le principal lieu d’articulation entre l’Allemagne et la CUS puisqu’elle concentre ponts routier et ferroviaire, passerelle Mimram, reliant Kehl au cœur de l’agglomération.

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Côté Est, l’agglomération se termine sur les emprises portuaires qui s’étirent sur près de 10 km le long du Rhin, contribuant à isoler le fleuve du centre-ville. Strasbourg