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Dynamiques et enjeux paysagers dans la Bande Rhénane

DYNAMIQUES PAYSAGERES DANS LA BANDE RHENANE

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Bande Rhénane minute de la Carte d’Etat-major 1830
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Bande Rhénane photo aérienne IGN 1956
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Bande Rhénane photo aérienne IGN 2012

La canalisation progressive du fleuve

Le plan de l’Etat-major nous montre le Rhin avant les grands aménagements de Tulla. Le fleuve présente de nombreux bras divaguant sur plusieurs kilomètres de large, au milieu de la forêt rhénane. En 1956, la photo aérienne nous présente le Rhin rectifié avec la création d’un lit mineur unique, aussi rectiligne et large que possible. La photo aérienne de 2012 montre l’aménagement du Rhin selon le nouveau type, dit « en feston », réalisé pour le secteur Vogelgrun - Strasbourg ; c’est le Rhin lui-même qui est canalisé, et chaque ensemble « usine-écluse » est construit sur une dérivation, dont l’eau est restituée au fleuve après franchissement de la chute, comme ici pour le barrage hydroélectrique de Marckolsheim réalisé en 1961.
Ces aménagements successifs permettent une maîtrise des risques d’inondation et améliorent la circulation fluviale. La domestication du fleuve qui s’est traduite par l’endiguement du Rhin, son tracé rectiligne tel une infrastructure routière, ses ouvrages hydrauliques et portuaires, contribue à créer par endroits une ambiance industrielle dans la Bande Rhénane.

La réduction puis le maintien de la forêt alluviale

La forêt alluviale a payé un lourd tribut à la domestication du fleuve. Les travaux de rectification du Rhin (1840-1876) ont ainsi entraîné pendant quarante ans la surexploitation par l’Administration des Ponts et Chaussées de la forêt du Rhin, soumise à des coupes de taillis à courte révolution (moins de 8 ans) pour la production de fascines. A l’ouest de la digue des hautes eaux, de grandes surfaces de forêts ont été défrichées au profit de l’agriculture. Après la seconde guerre mondiale, lorsque les travaux de canalisation reprennent, la forêt du Rhin en rive française connaît une profonde transformation. Elle subit la perte de ses caractéristiques écologiques avec la disparition des inondations. Elle est amputée de plus de la moitié de sa surface, du fait de l’emprise du Rhin canalisé, des infrastructures portuaires et de l’industrialisation. Cette dynamique est aujourd’hui enrayée. Le paysage de forêt alluviale jouxtant le Rhin est un paysage reconnu et durable ; une protection s’applique à ces dernières interdisant tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements. Quant à la forêt d’Erstein et à l’Ile de Rhinau, classés en réserve naturelle, la protection est totale.

La simplification du paysage agricole

Le paysage agricole s’est considérablement simplifié avec une diminution des prairies, qui étaient bien présentes sur la carte d’Etat-major. Mais surtout se sont l’extension des cultures et l’agrandissement parcellaire qui sont remarquables. Le parcellaire en lanière a quasiment disparu en s’adaptant à la traction mécanisée, le paysage semble avoir changé d’échelle.

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Petit Landau et Hombourg en 1946 (source : Alsace atlas aérien de la France. Gallimard 1964) : Le parcellaire forme une marquetterie de micro parcelles en lanières. Les arbres fruitiers sont omniprésents, composant un paysage à la fois cultivé et arboré.
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Petit Landau et Hombourg en 2014 : Les parcelles sont vastes et vouées à la culture de maïs irrigué (terres nues lors de la prise de vue) ainsi que de quelques champs de céréales (vert sombre). Les prairies ne se maintiennent que sur un petit parcellaire vivrier autour du village. Les arbres sont quasiment absents du parcellaire cultivé.

Les zones d’activités de la bande rhénane

Les extensions urbaines sont considérables entre les deux photos aériennes. Toutefois, seule la partie Est concerne réellement la Bande Rhénane. Se sont donc dans le cas de Marckolsheim essentiellement des zones d’activités qui ont pris place dans la bande rhénane : zones artisanales et commerciales en périphérie de la ville et zone industrielle isolée, implantée en bord du canal et de la voie ferrée. On peut également noter l’apparition d’une gravière au sud de Marckolsheim. Tous ces éléments sont représentatifs des évolutions dans la Bande Rhénane où les zones d’activités industrielles ou d’extraction sont nombreuses.

Une croissance urbaine autour du pôle Saint-Louis/Huningue

Le secteur connaît un phénomène de périurbanisation, marqué par un desserrement autour des centres urbains notamment à Saint-Louis. Huningue a subi une baisse de la croissance démographique entre 1990 et 1999 mais la croissance a repris entre 1999 et 2006. La croissance de la population dans les communes limitrophes de ces deux centres est prononcée.
Le rythme de construction est très soutenu, avec un parc de logement qui croît deux fois plus vite que la population. Aujourd’hui, en dehors des communes urbaines, l’habitat est caractérisé par la maison individuelle. L’habitat collectif est concentré dans les villes, à Saint-Louis, Huningue et dans une moindre mesure à Sierentz.
L’ensemble du territoire a connu, à l’instar de l’ensemble du territoire national, une véritable explosion de ses tissus pavillonnaires depuis la seconde partie du 20e siècle. Ceci a eu pour principale conséquence l’uniformisation des paysages périurbains. Le mouvement de conurbation des espaces bâtis, qui se sont urbanisés le long des axes de déplacements, va à l’encontre de l’affirmation du pôle urbain. (source : SCOT Huningue-Sierentz)

Un étalement urbain soutenu dans l’agglomération de Bâle/Saint-Louis

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Le paysage urbain de l’agglomération est marqué par une forte sectorisation de l’espace, les bords du Rhin à vocation industrielle, les zones d’activités économiques et commerciales à proximité de l’aéroport et de l’A35, et en situation d’interstice les zones résidentielles qui morcellent les espaces agricoles et participent à une forte imperméabilisation de sols. Saint-Louis (fond street view)

Les villages de la Bande Rhénane sont inégalement impactés par les extensions urbaines liées au phénomène de périurbanisation depuis le milieu du XXe siècle. Si les villages au bord du Rhin restent en marge de la dynamique urbaine, les villages situés le long de la route départementale sont marqués par des extensions de zones pavillonnaires.
La situation est plus frappante à l’approche de l’agglomération de Bâle, où la forte pression foncière est visible sous forme de lotissements, de zones d’activités et de zones industrielles. L’urbanisation continue forme aujourd’hui un axe orienté Nord-Sud densément urbanisé, depuis la frontière Suisse jusqu’à la forêt de la Hardt. Cette conurbation rassemble les communes de Saint-Louis, Huningue et Village-Neuf. Les formes urbaines qui la composent (du faubourg au lotissement pavillonnaire) morcellent le territoire de part et d’autre des infrastructures de transport (A35, Canal de Huningue, aéroport de Bâle-Mulhouse).

Un processus généralisé d’extensions pavillonnaires qui morcelle les espaces agricoles

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Illustration de principe d’une extension urbaine pavillonnaire en entrée de village

Consommateur d’espaces agricoles, le lotissement de maisons individuelles s’installe en lisière de village, sur un ancien parcellaire agricole. De nouvelles voies de desserte sont alors crées, permettant le découpage des parcelles constructibles dont les dimensions, les proportions et l’orientation s’affranchissent du patrimoine parcellaire agricole. Ces extensions urbaines n’entretiennent pas de liens avec la forme urbaine héritée du bâti rural traditionnel : Implantation et orientation du bâti aléatoire sur la parcelle, importants mouvements de terres autour de l’habitation, volumes isolés, diversité des pentes et coloris de toitures…

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Lisière urbaine à Saint Louis. Une lisière agricole sans cesse repoussée. (fond street view)
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Les nouveaux secteurs résidentiels ont perdu les principales caractéristiques urbaines des villages, dues notamment à la distribution et au dimensionnement des parcelles privées. La rue semble bien trop large pour ces constructions isolées. Village Neuf (fond street view)

Ce phénomène de périurbanisation modifie la lisière des villages faisant disparaître les vergers, potagers et autres petites cultures qui composaient la transition entre le village et l’espace agricole.

L’espace public de la rue se banalise : élargissement de l’emprise de la chaussée, disparition des alignements, perte des séquences plein-vide entre constructions et jardins, des ouvertures visuelles associées, diversité des types clôtures, des séquences d’accès et d’entrée…). La rue n’est alors plus que l’espace résultant du découpage des parcelles privées.

ENJEUX PAYSAGERS DANS LA BANDE RHENANE

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Bande rhénane bloc-diagramme des enjeux paysagers

Affirmer la présence du Rhin et du canal

Le Rhin forme une limite physique très forte et un évènement dans le paysage. Il n’est en revanche souvent perceptible qu’au dernier moment, depuis la digue ou un pont. Le fleuve avait autrefois un champ d’expansion et des méandres plus étendus, il est maintenant très contrôlé et canalisé. Certains anciens méandres sont encore légèrement perceptibles dans la faible topographie, parfois enfouis sous la forêt alluviale. Celle-ci masque souvent les abords du fleuve, créant un écran visuel hermétique et une barrière physique. La route au pied de la digue ainsi que les traversées (pont, centrale hydro-électrique, écluse) ou les ports, sont les seuls points qui permettent le contact avec le Rhin. Le soin apporté à ces accès et à leurs aménagements (aire d’arrêt, stationnement, rampe, traitement des limites avec les centrales, circulations piétonnes…) a donc une grande importance dans la qualité de l’approche du fleuve. Les abords des routes d’accès ou longeant la digue méritent aussi d’être mise en valeur en ouvrant des vues sur le paysage tout en respectant les milieux humides. De même la digue, devenu le signal de fleuve, pourrait être plus visible de loin par endroits. L’enjeu global est donc de rentre le Rhin plus perceptible, visible, accessible… de lui redonner ainsi une plus grande présence dans le paysage.

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Affirmer la présence du Rhin et du canal

Quelques pistes d’actions envisageables
- Ouvrir la forêt alluviale sur des secteurs concertés à proximité du Rhin.
- Gérer la végétation le long des routes d’accès au fleuve.
- Conserver un vocabulaire simple et non urbain le long du fleuve.
- Trouver un équilibre entre paysage, environnement et fonction de transport dans la gestion du canal et de ses abords.
- Aménager des accès de qualité (chemin, stationnement..) aux abords de la digue.
- Ouvrir le paysage autour des lieux singuliers : confluences, ponts, écluses…
- Aménager des circuits le long du fleuve. Eviter les accès en cul-de-sac.
- Prévoir des circulations douces en relation avec les villages et le Rhin.
- Améliorer des itinéraires de découverte, des sentiers, des chemins.
- Aménager les espaces publics au contact du Rhin. Soigner la qualité des aménagements et leur gestion. Mettre en scène l’activité portuaire.

Révéler la présence de l’eau

L’eau est très présente dans les paysages de la Bande Rhénane, mais finalement peu visible, même si elle est souvent pressentie. Le cloisonnement du paysage par la végétation (forêt alluviale, friche, peupleraie) masque très aisément l’eau, ce qui est facilité par l’absence de relief. L’Ill dans la Plaine ayant collecté les rivières venant des Vosges, il n’y pas de confluences marquantes comme dans le Ried Nord. Par contre il existe plusieurs rivières phréatiques formant de petits cours d’eau comme par exemple le Mulbach. Leur mise en valeur passe par la possibilité de les fréquenter plus intimement et de les voir en de nombreux points du territoire. Cela s’illustre par la mise en valeur de leur ripisylve ainsi que des ambiances humides qui les accompagnent. Ces cours d’eau pourraient avoir un pouvoir attractif plus important et servir aussi de support pour les liaisons écologiques dans le paysage, en liaison avec la politique Trame Bleue /Trame Verte [1]. D’autre part les nombreux plans d’eau, issus des carrières, ne participent pas toujours à la visibilité de l’eau en restant isolés par la végétation. Ce sont pourtant là aussi de formidables faire valoir de la diversité des paysages de la Bande Rhénane.

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Révéler la présence de l’eau

Quelques pistes d’actions envisageables
- Conserver des espaces ouverts en prairie le long des cours d’eau.
- Gérer les ripisylves.
- Mettre en valeur les ponts et les ouvrages.
- Donner accès à l’eau.
- Mettre en valeur le passage du cours d’eau dans les parties urbaines. Retourner l’urbanisation vers la rivière. Utiliser l’eau comme fil conducteur pour le développement.
- Organiser le développement urbain en conservant la place des cours d’eau.
- Saisir l’opportunité des jachères ou des bandes enherbées pour ouvrir ou mettre en valeur les abords du cours d’eau.
- Utiliser la politique Trame Bleue / Trame Verte pour mettre en valeur l’eau et ses abords.
- Ouvrir des fenêtres sur l’eau depuis les routes.

Soigner les abords des installations industrielles et leur architecture

De nombreuses installations industrielles ou d’activités jalonnent les abords du Rhin ou des villages. De par leur taille parfois imposante, elles s’affichent avec force localement dans le paysage. Leurs volumes, leurs matériaux ou leur couleur, n’ont pas toujours fait l’objet d’une réflexion pour conserver une certaine harmonie avec leur situation et leur entourage. Leur localisation et leur qualité architecturale (volume, couleur…), ainsi que l’aménagement de leurs abords sont importants. Certaines comme les structures d’extractions du sable apportent, avec les stockages des matériaux et les plans d’eau, une opportunité de mettre en scène un aspect original du territoire. Globalement l’objectif est d’affirmer le dynamisme économique tout en apportant une qualité remarquable des aménagements et de l’architecture. L’enjeu est de concilier effet de vitrine pour les entreprises et le maintien d’un paysage de qualité.

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Soigner les abords des installations industrielles et leur architecture

Quelques pistes d’actions envisageables
- Eviter les implantations trop visibles.
- Maîtriser le lieu d’implantation des d’activités : acquérir des réserves foncières.
- Accompagner les zones d’activités ou les sites industriels par un projet paysager de qualité. Imposer un plan de composition et un cahier des charges architectural.
- Soigner l’architecture des bâtiments (volumes, matériaux), fractionner les volumes. Privilégier des bâtiments de teinte sombre, plus discrets dans le paysage.
- Soigner les limites des installations.
- Disposer les aires de stockage et les parkings en retrait des vues.
- Réglementer l’affichage publicitaire et les enseignes.
- Planter aux abords des bâtiments pour faire une transition avec le paysage. Utiliser des essences locales adaptées au contexte.

Atténuer l’impact des gravières

Plusieurs carrières, anciennes ou en activité, s’égrainent le long du Rhin. Durant l’exploitation, leur impact visuel est lié au choix du site, au positionnement des installations (stockages, machines et bâtiments), au mode d’exploitation (forme des bassins), et au traitement des accès et des abords. Certains secteurs sont déjà marqués par les traces de l’exploitation de plusieurs ballastières. Celles-ci laissent derrière elles une succession de plans d’eau dont les formes ne laissent aucun doute sur leur nature artificielle. Cette accumulation conduit parfois localement à un mitage paysager par les gravières. Le paysage se brouille et perd alors sa cohérence et sa lisibilité. Dans ces conditions l’effet cumulatif de toute nouvelle carrière doit être étudié. La remise en état de la carrière doit permettre de la réinsérer dans le paysage de la vallée. Le réaménagement n’est admissible que si la pérennité de la qualité du site est garantie.

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Atténuer l’impact des gravières

Quelques pistes d’actions envisageables
- Etudier l’effet cumulatif de toute nouvelle carrière.
- Soigner les abords et l’entrée de la carrière.
- Limiter la hauteur des stockages.
- Privilégier des bassins aux formes simples et allongées dans le sens de la vallée, pouvant évoquer des bras morts du cours d’eau.
- Adoucir les pentes des berges après exploitation.
- Assurer la gestion ultérieure du site.

Maitriser l’urbanisation et soigner le rapport au Rhin

Globalement les villages sont proches du Rhin et forment une interface avec l’étendue de la Plaine. Tout développement périphérique est donc très visible et participe à l’image de chaque commune. La façon dont les nouvelles habitations sont organisées entre elles et connectées au reste du bourg conditionne également la qualité des lieux. L’idée est de créer de véritables quartiers plutôt que des lotissements stéréotypés sans aucun lien avec la logique du village. Parfois les extensions urbaines s’étendent sur les anciennes ceintures vertes (vergers, prairies) ou des champs cultivés mettant ainsi les nouvelles habitations directement au contact des cultures. L’aménagement d’une transition (tour de village) permet d’améliorer le cadre de vie des habitants afin de d’éviter les confrontations difficiles et de créer une espace de détente fréquenté en complément des villages denses.
Coté Rhin une transition et une perméabilité avec le Rhin est à promouvoir avec une gestion adaptée de la végétation alluviale pour maintenir les vues et la création de liaisons douces. D’autres parts les abords du Rhin bénéficient de routes départementales (RD 20 et 52) dont la mise en valeur constitue un enjeu important dans la perception des paysages de la Bande Rhénane.
Entre la forêt de la Hardt et Bâle, le développement urbain est en forte progression. La perception du paysage est moins claire avec des conurbations le long des axes routiers. L’enjeu est de recréer des transitions entre les parties urbaines et le reste de ce territoire, pour mieux coordonner les opérations de développement, mais aussi affirmer la perception du Rhin, ou encore de l’eau (Canal de Huningue par exemple) et les parties naturelles (Petite Camargue).

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Maitriser l’urbanisation et soigner le rapport au Rhin

Quelques pistes d’actions envisageables
- Préserver la silhouette groupée des villages. Maîtriser l’étalement urbain.
- Agrandir le bourg en prolongeant la logique de son plan de composition.
- Prôner un développement économe de l’espace dans les documents d’urbanisme.
- Mailler les nouveaux quartiers avec des rues et non des impasses.
- Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations.
- S’inspirer du bâti existant et favoriser l’alignement des façades ou des pignons et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs ruraux.
- Maintenir les coupures vertes entre les villages pour éviter l’effet agglomération.
- Eviter les juxtapositions ou les vis-à-vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments d’activité en périphérie.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village, abords du cimetière. Créer des transitions autour des opérations urbaines (industrie, zone d’activité, lotissement…).
- Préserver les ceintures de cultures diversifiées autour des villages : prés vergers, cultures maraîchères, jardins périurbains, petites parcelles cultivées…
- Créer un réseau de chemin reliant les villages au Rhin.
- Mettre en valeur les RD 20 et RD 52 longeant le Rhin (aire d’arrêt, lien avec le Rhin, ouverture de la végétation…).

Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

L’entrée dans le bourg et la qualité des espaces publics participent fortement à l’image de la commune. L’entrée doit apporter un changement d’échelle après un parcours routier. La route fait place aux rues et aux places dont la qualité d’aménagement est importante pour le cadre de vie des habitants. Les espaces publics, comme les places, sont des points stratégiques à soigner pour conserver le cachet du bourg et sa convivialité. Les espaces publics sont aussi le moyen de relier le village à son entourage (Rhin, rivière, forêt alluviale, champs) par des chemins et les circulations douces qui en prennent le relais (continuité des aménagements à promouvoir). Les aménagements pour améliorer le cadre de vie des habitants doivent conserver une simplicité pour garder l’harmonie et le charme des villages. Dans les parties plus denses vers Bâle, la requalification d’axes routiers en rue, plus en adéquation avec l’urbanisation traversée (la RD 66 par exemple) est également à prendre en compte.

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Mettre en valeur les espaces publics / Affirmer les entrées

Quelques pistes d’actions envisageables
- Aménager les entrées de bourg avec simplicité pour marquer la transition de la route à la rue. Créer de véritable boulevards urbains si nécessaire.
- Affirmer les coupures urbaines.
- Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale, équipement, lotissement).
- Créer des liens aménagés entre les différents quartiers ou secteurs nouvellement construits.
- Donner une place aux circulations douces. Créer des liaisons avec le Rhin.
- Valoriser les abords des cours d’eau dans les villages et les bourgs.
- Trouver un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics.
- Mettre en valeur les places. Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
- Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité en lien avec le centre bourg.
- Acquérir, le cas échéant, des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour accueillir des espaces publics.
- Requalifier les routes urbaines (RD 66) avec une identité plus urbaine.

REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

Paysage
- GERPLAN transfrontalier Un Jardin pour le Rhin. 2013- Communauté des Communes Porte de France Rhin Sud
- GERPLAN du pays de Brisach. 2007-2012 - Sivom du pays de Brisach- Conseil général du Haut Rhin
- GERPLAN de la com.de com. de la porte du Sundgau. 2005-2009 - Conseil général du Haut Rhin
- Référentiel paysager du Bas-Rhin, Secteur Grand Ried. 2006 ADEUS – Conseil général du Bas Rhin
- GERPLAN de la com.de com. Des trois frontières. 2006- Conseil général du Haut Rhin
- Carnet des paysages de la plaine du Bas-Rhin. 1999 ENSP – Conseil général du Bas Rhin

Géographie
- L’Alsace et les Vosges. Géologie, milieux naturels, flore et faune. 1998 -Yves Sell- ed. Delachaux et Niestlé

Urbanisme et architecture
- Alsace, l’architecture rurale française. Ouvrage de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens. Editions A Die. 1999
- Site Internet : Alsace, la maison alsacienne : www.encyclopedie.bseditions....

[1] La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.