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Portrait de l’Alsace Bossue

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Hirchland

LIMITES

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Alsace bossue carte unité

Au nord

La vallée de la Sarre se poursuit vers Sarreguemines en se resserrant. L’urbanisation des environs de Sarreguemines mêlée aux boisements marque la fin de l’Alsace Bossue. Au nord-est les bois disparaissent pour laisser la place à de grandes ouvertures cultivées moins ondulées.

A l’est

Une transition de grandes clairières marque le passage à la forêt des Vosges du Nord.

Au sud

Le paysage largement ondulé se poursuit de part et d’autre de la vallée de la Sarre en direction de Sarrebourg.

A l’ouest

Les ondulations du relief s’estompent ou deviennent très lâches, laissant place à des plateaux de grandes cultures.

PORTRAIT SENSIBLE

Une ouverture vers la Lorraine

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En venant des Vosges (ici en arrière-plan) le paysage s’ouvre progressivement vers les collines agricoles de l’Alsace Bossue. Eschwiller

En venant des Vosges, les boisements s’estompent, laissant place à de grandes clairières qui forment une large transition. Le paysage s’ouvre et change d’échelle, retrouvant des horizons lointains. Aux abords des Vosges, le relief, plus élevé, place souvent le visiteur en léger surplomb. L’architecture et la structure urbaine des villages changent complètement par rapport au reste de l’Alsace : l’alignement des constructions parallèles à la rue et les usoirs nous signalent l’influence de la Lorraine [1].

Un plateau « bosselé » de collines et de vallées

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L’Alsace Bossue offre un paysage formé d’amples collines séparées par de petits vallons et quelques vallées plus marquées. Voellerdingen

Le plateau de l’Alsace Bossue est largement ondulé avec par endroit quelques replats. A l’est d’une ligne Sarre-Union/Oermingen, l’amplitude des reliefs est plus marquée, ce qui donne plus de contrastes et de caractère aux perceptions. Deux vallées principales, orientées nord/sud irriguent ce territoire. La vallée de l’Eichel est étroite avec des coteaux prononcés. La vallée de la Sarre offre un fond plat et un profil plus évasé. L’ouverture des paysages est due aux cultures mais surtout aux nombreuses prairies (pâture ou fauche) qui constituent la majeure partie des étendues. Celles-ci comportent encore par endroit un maillage de haies et d’arbres fruitiers. Elles sont entrecoupées régulièrement de vallons avec des fonds plus intimes et souvent inondables. Deux grands massifs forestiers domaniaux, Fénétrange et Sarre-Union apportent un contrepoint aux ouvertures agricoles.

Un relief ample pour une perception dynamique

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Les versants cadrent les vues, mais laissent souvent s’échapper le regard sur un arrière-plan. Eschwiller

Les formes du relief ondulé sont douces mais très amples. Les vues, en l’absence d’obstacle, portent donc loin en rebondissant de versants en collines, de crêtes sans boisement en fond de vallons parfois touffus. Ce paysage est donc à la fois tendu et dynamique mais avec une échelle large et profonde. Les rehaussements du relief rendent les horizons bien présents. Pourtant, hormis dans les vallées les plus marquées de la Sarre ou de l’Eichel, il n’y a pas de ligne de force majeure. Le regard est souvent guidé par un versant ou un coteau qui cadre la vue avec un petit effet de perspective. Mais ce relief ne limite pas les vues, laissant entrevoir la suite du paysage. De nombreuses situations en belvédère ou en balcon contrastent également avec les fonds plus intimes, parfois refermés par la végétation. Le paysage se met en scène par les pentes ouvertes qui se donnent à voir.

Une unité tout en nuances

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Bosquets, fruitiers, haies et ripisylves apportent une grande diversité au paysage de l’Alsace Bossue. Hirchland

Le paysage de l’Alsace Bossue est relativement diversifié entre les prairies humides de fond de vallée, celles plus sèches des crêtes, les forêts et les secteurs de vergers. Les compositions s’imbriquent et se répètent, avec des nuances ténues qui créent des vatiations. Sur une base de prairie, les petits changements s’attachent à la présence variable des vergers, de la végétation des fonds de vallons ou des boisements. Les courbes du relief mettent en scène un parcellaire de taille moyenne, les arbres fruitiers éparpillés ou en vergers entourant les villages, le maillage de haies, ou la ligne arborée qui souligne le cours d’eau.

Une armature urbaine dans les vallées

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Des villages inscrits dans le relief, le long des vallées de la Sarre et de l’Eichel. Hirchland

Les vallées de la Sarre et de l’Eichel regroupent les principaux bourgs de l’Alsace Bossue, dans une dynamique urbaine Nord-Sud suivant ces cours d’eau. Plutôt concentré à proximité des fonds de vallée, en limite de zones inondables, l’urbanisation des villages de l’Alsace Bossue se disperse davantage vers le Sud, lorsque les vallées s’élargissent.
L’autoroute A4, reliant Metz à Strasbourg par le col de Saverne, traverse l’unité paysagère et dessert la ville moyenne de Sarre Union, qui compte aujourd’hui plus de 3000 habitants, installée de part et d’autre d’une boucle de la Sarre. Les deux vallées principales sont supports de voies ferrées, permettant de rejoindre Sarrebourg par la vallée de la Sarre et Haguenau par la vallée de l’Eichel. Cependant, le territoire de l’Alsace Bossue semble suspendu à un développement urbain qui n’est que peu visible en parcourant ce territoire, hormis peut-être le long de la vallée de la Sarre à proximité de Sarralbe et de Sarre-Union. Ce faible dynamisme a préservé les villages dans leurs formes caractéristiques ce qui fait un des atouts de ce paysage aujourd’hui.

Des villages « lorrains » composés dans la pente

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Souvent implantés à mi pente ou en hauteur, les villages ponctuent le paysage de l’Alsace bossue. Baerendorf

Depuis les routes qui sillonnent ce relief aux formes douces et amples, les vues lointaines sur les villages sont remarquables, tantôt en contrebas ou bien encore en situation de surplomb. Les silhouettes des villages sont visibles de loin. Autour du village des haies bocagères sur les pentes délimitent de grandes prairies et des vergers qui forment une ceinture arborée. Seul le clocher émerge de cette silhouette villageoise ramassée, parfois concurrencé par de nouveaux bâtiments agricoles imposants en périphérie.
Les villages de l’Alsace Bossue sont très semblables aux villages-rue que l’on rencontre sur le plateau lorrain avec la particularité que leurs implantations variées dans la pente leurs confèrent une dynamique et une identité propre. Régulièrement répartis à travers l’Alsace Bossue, les villages s’installent soit en hauteur en léger surplomb sur une croupe (Postroff), soit dans le creux d’un vallon secondaire (Weyer), soit au contact des cours d’eau (Harskirchen).

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Alsace Bossue bloc-diagramme unité
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Alsace Bossue carte unité légendée


SOUS UNITÉ : LA VALLÉE DE LA SARRE

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Une vallée évasée, ouverte, à fond plat

Plus sinueuse et étroite dans sa partie amont, la vallée de la Sarre offre des coteaux bocagers aux crêtes dégagées. Ils délimitent un fond de vallée plat, étroit, où le cordon arboré de la ripisylve est bien visible. La vallée forme à cet endroit un sillon plus affirmé avec des coteaux en covisibilité qui se répondent. La RD 96, longeant la vallée, offre par exemple de larges points de vue. A partir de Sarre-Union, la vallée s’élargit et sa lecture devient plus complexe. Les coteaux, peu affirmés, sont moins prégnants. Le paysage se complexifie avec les fonds humides (boisés ou non), les cours d’eau affluents. Le tissu urbain est aussi plus étalé se mêlant avec des zones industrielles et d’activités.

L’eau, localement bien visible, structure le paysage

De grandes ouvertures sont présentes où la ripisylve conserve son rôle de signal du passage de l’eau. Cette eau bien visible, à travers la présence des zones humides, s’affiche également avec la présence du canal des houillères de la Sarre. Ce dernier longe une partie de la vallée pour ensuite s’orienter vers l’ouest à travers le massif forestier de Fénétrange. De longues perspectives animent les vues. L’eau compose également avec les villages qui viennent à son contact. De nombreuses vues mêlent ainsi la Sarre et le clocher d’un bourg. Plusieurs anciens moulins jalonnent la Sarre.

LES PAYSAGES URBAINS DE L’ALSACE BOSSUE

Des villages-rue de type lorrain

Les villages de l’Alsace Bossue présentent une organisation urbaine générale qui n’est pas sans rappeler les villages typiques de Lorraine : une grande rue principale qui traverse le village, bordée de part et d’autre de constructions linéaires aux façades alignées. On parle alors de village-rue.

Les bâtiments d’habitation s’installent en retrait de la rue, ménageant un espace libre de construction sur l’avant, ouvert et non clos, servant de devant de ferme, que l’on nomme couramment l’usoir. Réinterprétation de la cour ouverte traditionnelle des villages de la plaine alsacienne, l’usoir est un espace privé qui participe de la qualité et de l’ambiance de la rue. Assurant le lien entre les façades et l’espace de la rue, l’usoir, de par ses dimensions, génère de larges ouvertures dans le village.

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La rue du village est l’espace public structurant et concentre de part et d’autre les habitations du village. Harskirchen
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De part et d’autre de la rue, l’usoir organise le devant d’habitation et participe à l’ouverture visuelle de l’espace public. Lorentzen

Cependant, si le type du village-rue est une constante, le relief contrasté marqué par l’alternance de vallées et de crêtes détermine de nombreuses variations de ce modèle.

Des villages points de repère

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Cas du village Diedendorf. Dans la vallée de la Sarre, le village s’implante en surplomb dans la pente. La rue principale concentre l’urbanisation du village et les fermes alignées en retrait délimitent l’usoir.

Les villages-rue ont une forme relativement dense et circonscrite. Ils sont alignés sur la pente, comme ici à Diedendorf. Installé en hauteur en léger surplomb sur une croupe, le village s’élève et domine la vallée. En témoigne l’ancien château de Diedendorf, assurant un point de passage de la vallée de la Sarre.
Le village reste ceinturé par une couronne de vergers préservés, qui assure la transition avec les champs et les prés en contrebas. Ici, les récentes extensions urbaines, qui restent aujourd’hui limitées, prennent place sur d’anciens vergers autour du noyau villageois.

Les constructions s’implantent le long de la rue principale. Les façades sont parallèles à la rue, avec un l’alignement en recul de la chaussée.
En lien et dans le prolongement des parcelles agricoles étroites et en lanières, les bâtiments sont mitoyens et accolés par le pignon.

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Les vergers restent très présents autour des villages de l’Alsace Bossue et assurent la transition entre le bâti et les prés. Diedendorf (fond street view)
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Le long de la rue principale, l’usoir, dont la largeur varie suivant les contraintes du relief, servait à entreposer du matériel agricole. Aujourd’hui, son aménagement varie, allant du jardin au stationnement. Diedendorf (fond street view)

Ici, à Diedendorf, les constructions cadrent la rue principale. L’usoir permet l’accès des différentes parties de la ferme (grange, étable, habitation). Traité de manière unitaire, faiblement planté, il n’est pas clôturé sur l’espace public et laisse passer les vues.

Des villages en fond de vallée

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La silhouette du village souligne la compacité du tissu urbain et l’horizontalité des fonds de vallées secondaires de l’Alsace Bossue. Weyer

Les vallées affluentes de la Sarre et de l’Eichel offrent un paysage naturel à fond plat évasé dans lesquels s’installent les villages. Ici à Weyer, commune de la frange Est de l’Alsace Bossue, le village se devine depuis les crêtes voisines. Marquant la transition entre le fond de vallée et les plateaux, le village profite des premières pentes pour se protéger de la zone inondable. Les extensions urbaines s’installent à l’écart du village ancien sur la pente.

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Cas du village de Weyer, implanté en lien avec le fond de vallée. Le vieux village s’organise sur les premières pentes. Autour de la voie ferrée se constitue un secteur d’activité, tandis que les nouvelles habitations s’installent à l’écart du village ancien sur la pente. (fond IGN Geoportail)
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Cas du village de Harskirchen. A quelques kilomètres de Sarre-Union, le village s’inscrit dans un réseau hydrographique dense marqué par la présence de nombreux cours d’eau et du canal des Houillères de la Sarre. Le long des rues principales, le bâti s’organise de manière linéaire. Le phénomène d’extension urbaine est ici présent, étirant le village le long de ses axes et prenant la place de nombreux vergers en lisière du bourg. (fond IGN Geoportail)

Ici, à Harskirchen, la continuité du bâti ne laisse que peu entrevoir les jardins à l’arrière. L’usoir est quant à lui soit minéral ou bien simplement engazonné. Les tendances récentes tendent à la multiplication d’éléments de végétation, de clôtures sur l’usoir afin de rendre cet espace plus privatif.

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Le village s’inscrit dans un contexte paysager fort : les vergers au premier plan et les bois de Fénétrange en arrière-plan. Harskirchen

Un modèle d’habitat héritée de la lorraine voisine

Les villages de l’Alsace Bossue, de type village-rue situés au centre de leur finage, offrent un lien étroit avec les espaces agricoles, dont l’orientation vers l’élevage bovin est très proche de celle pratiquée en Lorraine orientale. Dominé par la prairie, le petit parcellaire en lanières se couvre d’arbres fruitiers autour des villages, marquant la limite entre le paysage agricole et le paysage urbain.
Dans la continuité de ce parcellaire étiré, le bâti témoigne de cette composante agricole suivant une typologie bâtie dominante, la ferme-bloc sur rue. On ne parle plus de cour (modèle fréquent dans la plaine d’Alsace), mais d’un usoir pour décrire le devant de l’habitation.
La ferme-bloc sur rue
La ferme-boc oriente sa façade principale parallèlement à la rue, la construction cherchant à s’adapter au mieux aux contraintes du relief. En recul de la chaussée, l’habitation ménage un espace vide à l’avant, l’usoir, qui, outre assurer la circulation entre les parties de l’exploitation, permet le stockage de matériel.
La construction mitoyenne est découpée en travées verticales suivant l’habitation et l’exploitation, la partie jardin étant protégée de la rue à l’arrière (en continuité avec les vergers).

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La ferme-bloc le long de la rue, typologie bâtie dominante dans l’Alsace Bossue - Analyse des logiques d’implantation à l’échelle de la parcelle.
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La ferme-bloc sur rue séparée de la rue par l’usoir. Lorentzen


LES ELEMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à l’eau et à la roche
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La rivière. Herbitzheim
La rivière
De nombreux petits cours d’eau animent ce paysage vallonné. La Sarre ou l’Eichel cheminent dans des vallées plus affirmées, souvent en liaison avec les villages. Les rivières sont visibles et franchies par de nombreux ponts.
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La ripisylve. Lorentzen
La ripisylve
Cette ligne d’arbre signale le passage des cours d’eau, apportant un repère et une diversité à travers l’Alsace Bossue. Elle rend souvent le fond de vallons plus touffu et intime.
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Le canal. Harskirchen
Le canal
Il structure le paysage par la rigueur de son tracé qui offre de longues perspectives. Il forme un miroir d’eau à travers la forêt et les prairies de la vallée de la Sarre.
Les éléments liés à l’agriculture
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La ligne de fruitier, le verger. Domfessel
La ligne de fruitier, le verger
C’est un élément largement présent à travers l’Alsace Bossue. Son aspect graphique apporte une diversité très importante dans le paysage. Ils animent également les abords des villages, créant une transition appréciable avec les champs.
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La haie. Hirchland
La haie
La haie accompagne encore fréquemment les parcelles de prairies. Elles forment parfois un quadrillage mis en scène par la pente d’un versant, qui en montre le dessin géométrique. Mais ces réseaux ont tendance à disparaître petit à petit, ne laissant que quelques reliques de haie formant des maillages discontinus.
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Le pré, pâturé ou fauché. Harskirchen
Le pré, pâturé ou fauché
Les surfaces en herbe occupent la majeure partie du parcellaire de l’Alsace Bossue. La prairie est souvent accompagnée de haies ou d’arbres fruitiers qui apportent un côté graphique à ces grandes étendues vertes.
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La petite parcelle du versant. Mackwiller
La petite parcelle du versant
Le relief révèle le petit parcellaire, animé de vergers, de prés, parfois de petit champ, qui capte le regard sur les versants.
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Le bâtiment agricole. Siewiller
Le bâtiment agricole
Des grands bâtiments agricoles pour l’élevage ont pris place sur ce territoire et ponctuent l’espace. Leur volume important et leur implantation isolée dans ce paysage ondulé les rendent bien visibles.
Les éléments liés à la forêt
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La lisière. Eywiller
La lisière
Les lisières de nombreux massifs boisés et bosquets sont bien visibles dans ces paysages agricoles ouverts. Elles forment un contraste avec les prairies, marquent des seuils et des limites, participant à la diversité et l’animation du paysage.
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Le bosquet. Weyer
Le bosquet
Les boisements cernent de vastes clairières en sortant de la forêt vosgienne. De nombreux bosquets sont disséminés à travers l’Alsace Bossue sur des versants et des hauteurs et apportent une diversité dans la composition du paysage.
Les éléments liés à la route
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L’alignement d’arbres. Ottwiller
L’alignement d’arbres
Il accompagne, souvent ponctuellement, les itinéraires routiers. Constitué de fruitiers ou d’arbres ornementaux (peupliers d’Italie, platanes, bouleaux), il cadre la route et la signale de loin. Il participe à la qualité des vues et crée une transition avec l’espace alentour.
Les éléments liés au bâti
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Le village en surplomb. Wolfskirchen
Le village en surplomb
Certains villages offrent des situations en surplomb sur une crête ou à mi- pente. Leurs silhouettes et leurs périphéries, dominées par le clocher, sont bien visibles de loin. Ils ont un rôle de repère et de signal dans le paysage.
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L’eau dans le bourg. Harskirchen
L’eau dans le bourg
Les vallées ont fédéré une partie des villages de l’Alsace Bossue. La composition urbaine des villages s’est faite en tenant compte de la présence de l’eau (inondation, utilisation domestique ou industrielle, canalisation, port, barrage, pont). Cette présence de l’eau, à la fois atout et contrainte, constitue un des charmes de ce territoire.
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L’usoir. Petersbach
L’usoir
L’organisation urbaine avec les façades implantées parallèlement à la rue a laissé un espace dégagé continu, l’usoir formant une cour ouverte entre les façades et la rue. La shopf (avancée couverte de la ferme) s’y étend par endroit. Autrefois utilitaire (stockage du bois, fumier), le rôle de l’usoir a évolué (stationnement par exemple) mais il constitue encore la partie « visible » et d’accueil des maisons.
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Le lotissement. Siewiller
Le lotissement
Le développement contenu des villages a entrainé la construction de lotissements en limite des villages. En lieu et place des vergers, les lotissements offrent une toute autre ambiance urbaine, par la trame parcellaire, l’implantions des constructions, les volumes bâtis, les matériaux… par rapport au centre tout proche.

[1] Avant la Révolution, la seigneurie de Diemeringen, celle d’Asswiller et la principauté de Nassau-Saarwerden formaient des enclaves étrangères à l’intérieur du royaume de France. Devenus français, ces territoires, majoritairement protestants, furent rattachés à l’Alsace en 1793, bien qu’ils fassent géographiquement partie du plateau lorrain. Leur agriculture, leurs fermes et leurs villages sont clairement lorrains. Seule aire francique rhénane d’Alsace, cet espace doit son rattachement à une région alémanique en raison d’une tradition protestante nettement majoritaire, les communes concernées ayant préféré rejoindre une marche alsacienne luthérienne et se disjoindre d’une province presque exclusivement catholique. Source : La grande encyclopédie des lieux d’Alsace