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Dynamiques et enjeux

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Les bourgs et les villes se sont étalés

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23 juillet 2014

  Un développement urbain généralisé depuis les années 1960

La période de l’après-guerre correspond comme dans toute la France à une production nouvelle de logements (grands ensembles, puis logement individuels…) et au développement induit par le « tout automobile ». C’est durant cette période (1950-1980) que la ville s’agrandit de manière exponentielle. Elle sort de son carcan historique, passe outre les barrières naturelles (un fleuve, une zone inondable, un relief,…) et déborde sur l’espace libre (agricole), s’étendant davantage là où la pression pour construire est la plus forte et là où le site le permet le plus facilement. En France, et plus qu’ailleurs chez nos voisins européens, le rêve de la maison individuelle s’impose. Cette progression de l’urbanisation a entraîné dans le passé un étalement urbain sans précédent. Les trente glorieuses ont ainsi vu se développer de vastes secteurs de maisons individuelles qui ont considérablement dilaté l’enveloppe urbaine aux dépends des espaces agricoles.
Ainsi, d’abord en périphérie des villes, puis dans les villages aux alentours, puis progressivement dans toutes les communes de la région, de nouveaux secteurs d’habitat voient le jour, dont la caractéristique principale est d’être uniquement constitué de maisons individuelles, sous forme de lotissements déconnectés des centres anciens.
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En soixante ans, la ville a doublé son emprise foncière. Lotissements et bâtiments d’activités composent maintenant les premiers plans de l’agglomération . Marckolsheim, photographies aériennes de 1950 et 2012

  Des couronnes urbaines qui se sont dégradées au fil du temps

Dans les franges des agglomérations, de nouveaux paysages dits « péri-urbains » apparaissent. Passage obligé, pour accéder aux centres les plus importants, les entrées se font désormais à travers un tissu commercial, artisanal, voire industriel, qui donne une première image de la ville, souvent peu attractive. Dans les villes plus petites, un bâtiment commercial ou artisanal marque souvent l’approche de la ville. Les transitions avec l’espace rural sont brutales et inexistantes.
Dans ces franges urbaines très étalées, l’espace apparaît distendu, composé d’un patchwork d’espaces (habitat, commerces, activités, friches, parcelles agricoles enclavées…) en attente d’une composition harmonieuse. Tout cela s’est effectué au fil du temps sans qu’une organisation urbaine soit clairement lisible.

  Une campagne de plus en plus « urbaine »

Avec plus de 10% de son territoire urbanisé, l’Alsace se situe au troisième rang des régions françaises les plus urbanisées derrière l’Ile de France et le Nord-Pas de Calais.

Des bourgs et des villages qui s’accroissent
La région a constamment gagné de la population depuis les années 60. Cette croissance a varié de 7000 habitants à 15000 habitants supplémentaires chaque année. La répartition de ces gains était concentrée sur quelques grandes communes alentour des grandes agglomérations dans les années 60. La croissance démographique s’est ensuite diffusée pour concerner aujourd’hui quasiment tout le territoire régional.
En 25 ans, la part des trois grandes agglomérations dans la construction neuve régionale passe de la moitié au tiers. Les communes de moins de 5000 habitants s’accaparent aujourd’hui 60% du volume total de logements construits en Alsace alors qu’elles n’en représentaient que 42% en 1980.
Ainsi la pression urbaine s’éloigne des abords des grandes agglomérations, fait tache d’huile et concerne des territoires jusque-là épargnés.

Le défi de l’étalement urbain
Le problème d’artificialisation du sol est un enjeu important pour le territoire d’autant plus que l’Alsace est déjà très densément peuplée (219 habitants/km2) et que son dynamisme démographique est important, elle devrait dépasser les 2 millions d’habitants en 2040. Chaque année depuis 2000, 655 ha sont urbanisés soit pour l’habitat (376 ha) ou les activités (279 ha).

En ce qui concerne l’habitat, on constate qu’au fil des ans, l’utilisation du foncier est plus économe, le nombre de logements par hectare nouvellement urbanisé augmente, on observe également que cette densité marginale est beaucoup plus élevée dans les grandes agglomérations que dans les
villes moyennes, les bourgs centres et les villages.
Par contre, la conjonction du phénomène de desserrement des ménages et d’augmentation de la population continue à exiger de nouvelles constructions qui, si elles se situent en dehors des tâches urbaines, se feront aux dépens des espaces naturels, forestiers et agricoles.
(Sources : 30 ans d’urbanisation en Alsace - ADEUS-AURM - 2007- DRE Alsace - Région Alsace ; Plateforme Régionale du Foncier en Alsace et de la Consommation des Espaces- CETE Est et DREAL Alsace- 2012)

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