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Dynamiques et enjeux

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Les paysages de grandes cultures se sont simplifiés et étendus

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17 juillet 2014

  La raréfaction de l’arbre

Globalement au sein des grandes cultures, la place de l’arbre (isolé, haie, bosquets, rideau…) s’est amenuisée au gré de l’abandon de leur gestion, de leur renouvellement et des restructurations des exploitations agricoles. Les fruitiers ponctuaient le paysage agricole de la plaine encore dans les années 1950. La production fruitière se conjuguait avec celle du sol pour augmenter les revenus paysans. Mais ce système n’a pas survécu à la mécanisation. Les paysages deviennent alors plus simples avec les lisières boisées et les horizons ouverts aux lignes tendues.
Une banalisation peut naître alors par l’uniformisation du paysage, les transitions n’existant plus. Les vallons, traversant les étendues de grandes cultures, se sont refermés par endroits, ayant perdu leur entretien par le pâturage. Un petit parcellaire ponctué de vergers se maintient toutefois encore sur des terrains pentus de buttes ou de vallons, et surtout en périphérie de nombreux villages de la plaine et des collines sous-vosgiennes du Kochersberg, de l’Outre-Forêt et du Sundgau.
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La simplification des paysages de grandes cultures
Depuis les années 1950, le paysage de la plaine d’Alsace semble avoir changé d’échelle suite à l’agrandissement des parcelles et à la raréfaction des arbres. Le village Ohnenheim, dans la Plaine d’Alsace, photographies aériennes de 1950 et 2012

  La simplification du parcellaire

Les parcelles étroites (6 à 12 m.), longues (100 à 500 m.) et individuelles qui composaient un parcellaire « en lames de parquet » étaient adaptées au travail à la traction animale, l’attelage se prêtant mal aux demi-tours. Ce système a perduré jusqu’aux années 1950 et de nombreux secteurs de la plaine en portent encore des traces. Mais dans l’ensemble, le parcellaire en lanière s’est considérablement simplifié en s’adaptant à la traction mécanisée et le paysage semble avoir changé d’échelle.

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La simplification du parcellaire agricole
Le parcellaire agricole a été entièrement remanié pour l’adapter à la mécanisation dans les années qui ont suivi la guerre. Villages de St-Ulrich et Strueth dans le Sundgau, Photographies aériennes de 1956 (atlas aérien de la France - Pierre Deffontaines 1964) et 2013 (Google earth)

  Les cultures et surtout le maïs s’imposent dans la plaine et les rieds

A-partir des années 1950-60, les rieds sont massivement défrichés, assainis par drainage, dotés de forages, à l’exception des rieds noir et gris. Les derniers endiguements achèvent de transformer l’ensemble de ces espaces en une grande plaine irriguée de maïs et de betterave.
Longtemps handicapée par les variations continuelles d’épaisseur et de granulométrie des alluvions, la plaine est rapidement convertie vers la culture intensive, et le paysage devient celui d’un immense champ de maïs irrigué. Les paysages de la plaine se vivent alors au rythme de la culture du maïs : sol nu l’hiver, inondé dans les rieds, puis vaste étendue verte en été et enfin un paysage cloisonné par les écrans de maïs qui ferment toute vue à l’automne.

  Le bâtiment agricole s’affirme

Petit à petit l’activité agricole quitte le cœur des villages, où les fermes constituaient jusque-là l’essentiel du bâti. Les mises aux normes, l’évolution des productions ou l’augmentation de la taille des exploitations génèrent de nouveaux bâtiments d’exploitations dont les volumes sont bien supérieurs aux anciens. Les nouveaux bâtiments s’implantent en périphérie des villages ou parfois même isolés au milieu des parcelles. Dans les paysages ouverts où l’arbre se raréfie, ces nouveaux bâtiments agricoles se remarquent : stabulations et hangars deviennent plus prégnants dans le paysage.

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Quittant progressivement les villages, les bâtiments agricoles s’affirment dans le paysage, formant parfois une couronne autour des villages
St-Ulrich (carte postale début XXe siècle, source archive départementale du Haut-Rhin) et Uhrwiller

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Site mis à jour le 16 février 2015
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